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28 septembre 2012

ESSAI POLÉMIQUE SUR LA REPENTANCE

AVANT LE VOYAGE DU PRÉSIDENT HOLLANDE EN ALGÉRIE

            Au sujet de l’Algérie (Maghreb central en 1830 ) des personnalités membres des institutions où de la société civile Algérienne présumés poussés par certains " intérêts "  étrangers sont conduit à demander sporadiquement des "excuses" où repentance à la France pour les "crimes de la période coloniale" en oubliant le fait que formellement des accords d’amnistie réciproques sont passés par là.

            L'historien G Pervillé dans son dernier livre "la France en Algérie" indique P373 (note 582) en parlant des exactions réciproques "ces condamnations ont été amnistiées soit par la loi du 9 mars 46 soit par décret du 22 Mars 62 pris en application Accords d’Evian (adoptés ensuite par  les Algériens le 1er juillet 62)  Nous fait remarquer justement l'additif "Seront amnistiés toutes infractions commises avant le 30 Octobre 1954 dans le cadre d’entreprises tendant à modifier le régime politique de l'Algérie" Euphémisme adopté par les 2 Parties qui amnistie tous les actes de violence mais aussi de MANIÈRE RÉCIPROQUE COMME TOUJOURS DANS CE CAS POUR LA RÉPRESSION Délictueuse / Nationalistes/ anti Nat FLN anti/ FLN pendant la guerre dans les articles précédents et avant le 30 octobre 1954 pour tous les autres événements antérieurs !

Jean François PAYA

            Ce qui fait que formellement en considérant que pour les Algériens leurs institutions étant présumées exister avant le 5 Juillet 1830 l'amnistie réciproque adoptée par le référendum du 1er Juillet 1962 est validée de plein droit et qu'il n'y a pas lieu de demander excuses où réparations à l'état Français!

            Certes "le Code de l'Indigénat" nous semble aujourd'hui une aberration monstrueuse mais il voulait codifier sur un vaste territoire un ensemble de règles qui découlaient d'une situation antérieure pré féodale et islamique dont elle croyait s’inspirer mais il faut se mettre dans le contexte de l’époque avec l'ambiance intellectuelle par exemple.

Abdelkader

            En 1848 Friedrich Engels qui sera le compagnon de Karl Marx est correspondant à Paris pour le journal britannique Northern Star. Sous le titre "Défense de l'impérialisme progressif en Algérie" voilà ce qu'il écrit dans l'édition du 20 janvier 1848 voir aussi papa J Ferry et la franc-maçonnerie  dont Abdel Kader propriétaire d'esclaves noirs sera membre. "A notre avis, c'est très heureux que ce chef arabe [Abdelkader] ait été capturé. La lutte des Bédouins était sans espoir et bien que la manière brutale avec laquelle les soldats comme Bugeaud ont mené la guerre soit très blâmable, la conquête de l'Algérie est un fait important et heureux pour le progrès de la civilisation. La piraterie des états barbaresques, jamais combattues par le gouvernement Anglais tant que leurs bateaux n'étaient pas molestés ne pouvaient être supprimées que par la conquête de l'un de ces états. La conquête de l'Algérie a déjà contraint les beys de Tunis et de Tripoli et même l'empereur du Maroc à prendre la route de la civilisation et ils ont été obligés de trouver d'autres emplois pour leurs peuples que la piraterie et d'autres méthodes pour remplir leurs coffres que le tribut payé par les petits états d'Europe.

ROB42Son attirail            "Si nous pouvons regretter que la liberté des Bédouins du désert ait été détruite, nous ne devons pas oublier que ces mêmes Bédouins étaient une nation de voleurs dont les moyens de vie principaux étaient de faire des razzias contre leurs voisins ou contre les villages paisibles, prenant ce qu'ils trouvaient, tuant ceux qui résistaient et vendant les prisonniers comme esclaves. Toutes ces nations de barbares libres paraissent très fières, nobles et glorieuses vues de loin, mais approchez seulement et vous trouverez que, comme les nations plus civilisées, elles sont motivées par le désir du gain et emploient seulement des moyens plus rudes et plus cruels. Et après tout le bourgeois moderne avec sa civilisation, son industrie, son ordre, ses "lumières" relatives, est préférable au seigneur féodal ou au voleur maraudeur, avec la société barbare à laquelle ils appartiennent."

F ENGELS article cité 14 Juillet 1865

ROB41

            Napoléon III dans la cadre du royaume arabe dont il est empereur décrète un "sénatus-consulte" qui précise : "L'indigène musulman est Sujet Français et il continuera à être régi par la loi coranique. Il peut sur sa demande être admis à jouir des droits du Citoyen français et dans ce cas il sera régi par les lois civiles et politiques de la France." On note que du temps des rois, le musulman était aussi sujet français, comme tous les français d'ailleurs.  Voilà pour se remettre dans l’ambiance de l'époque.

            Évidemment cela nous parait anachronique de nos jours, mais est on certains que ceci ne subsiste pas sur quelques points du Globe et qu’elle était l'état des lieux "entre soi" dans des pays non directement colonisés.

            Maintenant à postériori il faut évidemment condamner comme pour l'occupation de la Gaulle par les Romains et de l'Espagne et  du sud de la France par les Arabes qui  mirent en "dhimitude" les pays occupés.

Blog "Études coloniales"  livre G Pervillé lien :

http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2012/02/16/23538008.html#c51502827

http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2012/05/11/24237859.html 

            Au sujet des institutions Algériennes présumées exister avant le 5 juillet 1830 une première réponse est donnée par le président Algérien dans un message à François Hollande, il écrit: «Il est temps d'exorciser le passé en faisant ensemble, dans des cadres appropriés, un examen lucide et courageux qui contribuera à renforcer nos liens d'estime et d'amitié.. Les relations entre l'Algérie et la France ont précédé la période coloniale qui a marqué plus particulièrement notre histoire commune et laissé des traces durables chez nos deux peuples."

            Pour notre commentaire : Alors espérons que le débat stupide "positif" "négatif" de la colonisation tombera dans les poubelles de l'histoire ! Avec les histoires de "repentance".

            Domination historique d'un peuple : Rien ne justifie de mettre un peuple sous la domination d'un autre et surtout de lui imposer ses coutumes et sa religion ce que ne fit jamais la France en Algérie. Mais le mouvement peut-il se justifier où non? Il se constate et il s'explique tout simplement selon des rapports de force et de résistance. Par exemple les Arabes conquirent sous Mahomet leur législateur une grande partis de l'Asie. Après sa mort (632) sous leurs Califes ils s'emparèrent du Nord de l'Afrique, de l'Espagne(711) et s'avancèrent jusqu'en France. Repoussés par le Comte Eude et Charles Martel à Poitiers en 732. Musulmans Arabo Maures ne furent chassés d'Espagne qu'en 1492. D'autres  occupations coloniales comme aux Amériques se traduisirent par la disparition de peules entiers avec imposition religieuse Chrétienne, les Européens y sont demeuré et ont prospéré. Que dire de l'Australie où de la nouvelle Zélande? A voir aussi le passé de l'Empire Ottoman Envahisseur. Depuis la nuit des temps des peuples se déplacent et en domine d'autres en Europe en Asie et en Amérique même précolombienne Mayas, Aztèques et Cie. Alors la France dans tout cela est un enfant de cœur qui ne fut même pas capable de préserver ces malheureux Pieds Noir en Algérie et ses musulmans fidèles car c'était leur droits comme celui de ceux qui vivent en France aujourd'hui qui ne sont traitres de personne.

Références  sources citées par l'historien G Pervillé

Titre: Vers la paix en Algérie : les négociations d'Évian dans les archives diplomatiques françaises (15 janvier 1961 - 29 juin 1962).

Auteur: Ageron, Charles-Robert (1923-2008) Vaïsse, Maurice (1942-...)

Sujets: Conférences d'Évian -- 1961-1962 –

Description: Regroupe les textes, notes et procès-verbaux relatifs aux négociations franco-algériennes de mai 1961 à mars 1962 qui ont abouti à la paix et à l'indépendance de l'Algérie. Le texte des accords d'Évian est également reproduit. Éditeur: Bruxelles : Bruylant, date de publication: 2003

On peut remarquer que les crimes et exactions après le 3 Juillet 62 ne sont pas couverts par les amnisties.

JEAN FRANCOIS PAYA   cercle Algérianiste du Poitou

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962

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8 janvier 2013

SCOLARISATION EN ALGÉRIE FRANCAISE

En photos.

Les photos ne trichent pas; elles sont le vrai témoin de notre histoire et démontrent pour autant qu'il le faille de la possibilité aux élèves des trois communautés de s'instruire sur le même pied d'égalité. Les photos scolaires des années 50 sont nombreuses et attestent incontestablement des élèves présents. Beaucoup de ces photos dénoncent également la désinformation quant aux différentes communautés scolarisées dans les écoles de la République.

« C dans l’air » est l’une des émissions télévisées qui nous apporte des échanges assez objectifs qu’il est bon de signaler. Mohamed Sirfaoui y est souvent invité et présente la plus part du temps des analyses clairvoyantes mais ce soir-là , il nous a débité quelques absurdités dont il n’est pas coutumier.

Il semblerait que toutes les infrastructures construites par la France en Algérie ne l’étaient qu’au bénéfice des colonisateurs. Il me semblait pourtant, moi qui ai vécu là-bas et lui non, que les hôpitaux étaient bien plus remplis d’Arabes que d’Européens, que les aéroports, les ports, les chemins de fer, le TA et le C.F.R.A. étaient utilisés aussi bien par les Arabes que par les Européens, etc. etc. Or depuis 50 ans à qui servent ces infrastructures construites par la colonisation ?

Il semblerait que la mortalité n’était pas la même pour les deux communautés : or, elle était strictement la même dans les villes, quant au « bled », où vivait 80% des Arabes agriculteurs, elle ne pouvait qu’être différente comme c’était d’ailleurs le cas pour les agriculteurs métropolitains de cette époque. Je lui fais souvenir tout de même que la durée de vie était de 25 ans avant 1830 pour les moins de 2 millions d’Arabes et qu’elle était passée à 50 ans en 1954 pour les dix millions. Comme génocide on a surement mieux fait ailleurs!

Il ajoute, et là on ne peut que lui en vouloir tout particulièrement, que la France a ignoré la scolarisation des Arabes. Qui a appris à lire et à écrire le français à tous ces opposants à la colonisation comme les Messali Hadj, Ferhat Abbas, Boumendjel, Farés, et j’en passe et à tous les intellectuels algériens, sinon les instituteurs de la République dont plus d’une centaine a  été assassinée par le FLN justement pour qu’ils ne puissent instruire les enfants arabes.

Mohamed Sirfaoui sait parfaitement que dans le « bled » on n’envoyait pas les enfants à l’école, ou du moins c’était rarement le cas, on les y retirait quand ils atteignaient l’âge de travailler, c’est-à-dire 10 ans.

Quant aux filles il n’était pas nécessaire de les scolariser car elles n’avaient pas besoin d’apprendre.


 Lycée Ali Chekkal 1956-1957

1959-60-Lycée Ali Chekkal-1èreM3- Françoise N

 Sur cette photo de 1956-57 ce sont toutes mes copines : espagnoles catholiques, juives, musulmanes, les noms sont explicites avec les LOPEZ, MIRALLES, CIRERA, FUENTES, il y a des FOENKINOS, COHEN, des ROY et GARY (bien de "France"), et devant Aïcha KHALDOUN, Mebarka BENZERGA, MIMOUNI, MOHAMED KRACHI, Farida RAHAL, etc ... j'ai oublié quelques noms mais je dois tous pouvoir les retrouver avec les palmares.

De ces palmares dont j'avais ramené quelques exemplaires de fin d'année du Lycée Ali Chekkal on y redécouvre des notes dignes d'intérets. Claude en a aussi quelques uns du Lycée Lamoricière d'Oran. Je n'arrive pas à les retrouver mais en les feuilletant un jour, j'avais même trouvé, chose étonnante un certain Abdelhaziz BOUTEFLIKA ! Françoise Nal 2012


Mers-El-Kebir 1948-1949

cours élémentaire Raymond Quessada 1948

Année 1948/ 1949 à l'école de garçons de Mers-El-Kebir où il y avait un instituteur FSNA, Monsieur SAFER.


Sidi-Chami école maternelle 1951 (doc MC Caillat)

ECOLE MATERNELLE SIDI CHAMI 1951 Marie Claude


Tlemcen école de la Gare 1950

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Tlemcen école de la Gare. Classe dirigée par M Chiali le 1er décembre 1950. Mohamed Benmoussat 14 ans (4e à partir de la droite, 2e rangée) qui en 1962 à l’âge de 26 ans pris la tête de la marine nationale à Mers-El-Kébir jusqu'en 1978.


1960 - CP Oued Allala Classe de Garçons Mr BELKEDROUSSI

 tenes

 1er rang, debouts: 1 – SADOUN 2 – CHEDANI 9 – MEGRAOUI
2ème rang : 1 – BEDROUNI 2 – LARBI 3 - Ali MERINA 5 - ASNOUNI Allal 6 - BELKADA Abdelkader  8 – CHEDANI 10 - Djamel DERAMCHIA 11 - DERMECH
3ème rang : 1 - Hmida AMARA 2 – TOUIABIA 3 – SIAD 5 – ABDAT 7 – TURKI 8 - Kouider ALLOUACHE 9 - Tahar BELKADA 10 - Slimane ABDESSADOK
4ème rang, assis : 4 – KORICHI 5 – ARAÏBI 6 – MAHIEDDINE 7 – MOKADEM


LE GROUPE DES 6

Tous ont fréquentés les écoles de la République

6 "chefs du FLN". Photo prise juste avant le déclenchement de la révolution du 1er novembre 1954. (Debout, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Mourad Didouche et Mohamed Boudiaf. Assis : Krim Belkacem à gauche, et Larbi Ben M'Hidi à droite)

 

Le goupe des 6


Rabah Bitat:

Né le 19 décembre 1925 à Aïn El Kerma (à quelque 50 kilomètres de Constantine) dans une famille modeste, - son père était cantonnier communal -, il a, durant son jeune âge, d’abord fréquenté l’école primaire Jules Ferry de Constantine où il obtint un certificat de fin d’études, puis le collège qu’il a dû quitter prématurément en raison des faibles moyens financiers de sa famille et de la situation politique qui prévalait en Algérie. Il suivit des formations professionnelles et obtint deux diplômes.

Membre fondateur du FLN, plusieurs fois ministre, il devient président de la république par intérim durant 45 jours en 1978.

Il est mort le 10 avril 2000 chez l'ancien colonisateur à l'hôpital Broussais à Paris

Rabah Bitat


Mostefa Ben Boulaïd

(1917-1956) fut un commandant de la zone 1 dans les Aurès, un militant nationaliste algérien ainsi qu'un des chefs historiques du (FLN) surnommé le « Père de la Révolution algérienne.

Sa famille était sédentarisée de sorte que le jeune mostefa put faire des études primaires a l’école de Batna. Il en ressortit avec le certificat d’études primaire, ce qui était, à l’époque, un diplôme élevé pour un jeune Algérien, issu d’un milieu rural.Il fit son service militaire au 11ème Régiment des tirailleurs Algériens, sortant avec le grade de caporal.

 Mostefa Ben Boulaïd


Mourad Didouche

Surnommé Si Abdelkader, est né le 13 juillet 1927 à El Mouradia à Alger au sein d'une famille originaire du village d'Ibskriène de la commune des Aghribs en Kabylie. Il effectue ses études primaires ainsi que le cycle moyen à l'école d'El Mouradia, puis rejoint le lycée technique du Ruisseau à Alger.


Mohamed Boudiaf

Né en 1919 à M'Sila (Sud-Constantinois), il est employé des contributions. Adjudant dans l'armée française. membre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), au poste de ministre d'État de 1958 à 1961 puis vice-président jusqu'en 1962.

Point n'est besoin de sortir des grandes écoles pour être ministre d'état et diriger un pays.

 Mohamed%20Boudiaf


Belkacem Krim

Fils d'un Caïd, Hocine Krim. Il fréquente l'école Sarrouy à Alger et y obtient son certificat d'études. Le 21 août 1942. Son père, inquiet de l'intérêt de son fils pour les idées nationalistes, hâte son passage sous les drapeaux en France le 1er juillet 1943. Le 26 novembre 1944, il est nommé caporal-chef au 1er régiment de tirailleurs algériens. Démobilisé le 4 octobre 1945, il revient vivre à Draâ El Mizan où il occupe le poste de secrétaire auxiliaire de la commune

Belkacem Krim

 


Larbi Ben M'hidi

Cadet d'une famille de trois filles et deux garçons, il naquit au village El Kouahi près de Aïn M'lila dans la Wilaya de Oum el Bouaghi dans les Aurès dans une famille chaouie rurale aisée. il débuta ses études à l'école primaire française de son village natal. À l’issue de la première année scolaire, il se rendit à Batna pour poursuivre ses études primaires où il obtint son certificat d’études primaires, puis entreprit des études secondaires à Biskra.

Larbi_Ben_M'Hidi_-_1957

 larbi-ben-mhidi3

Voir aussi la page de la RÉÉCRITURE DE L'HISTOIRE DE FRANCE EN 2018

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28 janvier 2013

VIVE L'ALGERIE FRANCAISE

Collection « Coups de colère »

            Des petits pamphlets d’une trentaine de pages qui permettront d’entendre des paroles différentes, d’aller à contre-courant, de prendre l’opinion commune à rebrousse-poil.

            Pour défendre des opinions qui sont le plus souvent vilipendées par ceux qui règnent en maître dans nos médias et parmi nos élites.

            Pour alimenter de vrais débats, quitte à déranger, à bousculer, à exaspérer. Parce que les Français ne croient plus à la langue de bois.

            Assez ! Assez, à l’heure où nous commémorons le 50e anniversaire de la fin de la guerre et de l’indépendance de l’Algérie, de ces contrevérités sur les pieds-noirs, qui n’étaient pas tous des colons roulant en décapotables américaines.

            Assez des mensonges sur le bilan de la colonisation, largement positif en termes d’infrastructures, de santé, d’agriculture ou d’éducation, n’en déplaise à nos directeurs de conscience.

            Assez de ces historiens qui ne parlent que des membres du FLN torturés mais si peu de ceux qui ont été torturés par le FLN, des victimes de l’OAS mais jamais des milliers de pieds-noirs disparus.

            Assez de ces pétitionnaires professionnels toujours prêts à se mobiliser pour des sans-papiers mais avares de leur signature dès qu’il s’agit des harkis.

            Assez de cette presse qui continue de faire l’éloge des porteurs de valises mais s’offusque du transfert des cendres du général Bigeard aux Invalides. Bref, assez de cette perpétuelle repentance.

Alors, oui, vive l’Algérie française !

Thierry Rolando Thierry Rolando Président du Cercle Algérianiste, la plus importante association culturelle et mémorielle de Français d’Algérie.

Robert Memard Robert Ménard

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4 février 2013

LE HERISSON FURIEUX

7 HERISSON étoile

 

 ON CROYAIT LE HERISSON MORT!!  Que nenni...

            Je rêve d'un État où le loup et l'agneau boiraient ensemble, en toute quiétude, l'eau du même ruisseau. Mais je ne me contente pas de rêver,  je construis.  (Samarcande)

            Beaucoup d’évènements journalistiques me rendent de plus en plus perplexe et finissent par me perturber. Je me pose un certain nombre de questions. Et je suis persuadé que ces questions sont elles aussi le quotidien de celles qui travaillent le subliminal des gens normaux car j’ai la faiblesse de penser que je suis moi-même normal avec mes colères, mes refoulements, mes contrariétés, mes joies parfois (mais rarement), et ma gueule toujours ouverte même si je me cache sous le pseudo de ce petit animal appelé « Hérisson ».
            Qu’est-ce le subliminal, me direz-vous ? De très bonnes définitions de ce terme existent dans « wikipédia » En voici probablement la meilleure :
            Un message subliminal est un stimulus incorporé dans un objet, conçu pour être perçu à un niveau au-dessous du niveau de conscience. Des techniques subliminales ont été utilisées dans la publicité ou la propagande. Il s'agissait en fait d'une anecdote qui a été dite en 1957 par James Vicary alors responsable marketing dans l'État du New Jersey (USA). Ce dernier affirmait que grâce à l'insertion d'images subliminales telles que « Buvez du Coca-Cola » ou « Mangez du pop-corn » les ventes avaient augmenté de 18% pour le Coca-Cola et de 50% pour le pop-corn. Cependant Vicary a avoué avoir inventé ces données. Depuis, ces résultats n'ont jamais été répliqués. Il a été prouvé de manière expérimentale que la présentation subliminale de messages publicitaires n’aurait des impacts que dans des conditions très limitées.
Nous allons, ensembles, passer en revue notre télévision et la série d’anomalies et de couleuvres en tous genres que l’on s’obstine à nous faire avaler, toutes les 20 minutes, en essayant de n’en oublier aucune.

En effet à quoi assistons-nous à la une de l’actualité ?

            Avec un acharnement consternant, ces chaînes de télévision (même les non gratuites) s’acharnent à nous faire un vrai lavage de cerveau, en nous bombardant avec des messages publicitaires aussi nuls les uns que les autres, qui envahissent notre espace public et privé.
            Ce n’est plus de la pub, c’est du matraquage avec des messages d’une nullité affligeante qui n’ont qu’un mérite, celui de nous permettre d’aller aux toilettes, vider nos vessies ou le reste , en attendant que çà passe.

            Les « pare-brises fissurés », les « machines à laver encrassées », les voitures françaises, allemandes, japonaises ou autres, le connard qui cherche à se garer avec des sifflements et des cris d’outarde, ou le couple d’abrutis aussi cons l’un que l’autre , assis à l’arrière d’un wagon, qui hurlent comme des chats en rut et cherche à nous faire croire qu’ils sont ensembles grâce à un site de rencontres réputé, les organismes de crédit….j’en passe et des plus mauvaises .

            Et l’actualité ? Celui qui ignore la disparition de Ben Laden, c’est qu’il est sourd, aveugle ou muet. Celui qui ignore que notre héros de 1998, Laurent Blanc, est un raciste jugé par des racistes de toutes couleurs, mais anti Français avant tout, est également sourd et aveugle. Heureusement que nous avons des Zinedine Zidane, des Desailly et des Lizarazu pour nous dire tout le bien qu’ils pensent de ce héros qui, lui avec eux, a su gagner une coupe du monde. Les autres, ceux de notre équipe Nationale actuelle, devraient apprendre à chanter « la Marseillaise » au lieu de garder les lèvres pincées et le regard haineux qui les distinguent de ceux qui s’époumonent à chanter avec cœur notre hymne national.

            Désolé, mais la racaille n’a qu’une issue : dégager de notre environnement et ceux qui les encouragent, aller se faire entuber par eux. Qui sait peut-être est-ce ce qu’ils attendent.

            Allez, dégagez et vite de notre environnement et donnez-nous des raisons de croire en vous, Messieurs les décisionnaires politiques ou apolitiques, administratifs ou placés à un endroit qui n’est pas le votre tant vous êtes indignes d’y figurer. Ouste !Du vent !

LE HÉRISSON VOUS SALUE BIEN.  A VOTRE SERVICE.

Leherisson1962@gmx.com

HERISSON_signature_BLOG

Retour chez le hérisson.

10 novembre 2012

BILLET D'HUMEUR N°20

Document transmis par

LE  PHARE  FOUILLEUR  le jeudi 25 octobre 2012.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

19 mars 1962 :

l'examen et le vote du sénat, reportés au 20 novembre !  

Cher(e)s ami(e)s,

Une copine d’Aïn-El-Turk (merci J !) vient de me transférer la nouvelle résumée ci-dessous par une dépêche de l’AFP que je vous fais suivre sans tarder :

 Sénat-France-Algérie-défence

          Il est question d’un « appel à la sagesse » brièvement exprimé par M. Kader ARIF, Ministre délégué aux Anciens Combattants, à l’intention des Sénateurs. Bien lui en a pris….il a dû sentir arriver le coup de sirocco !

Trois constats s’imposent.

         Le premier :

remercier tous les Elu(e)s, Président(e)s d’associations d’Anciens Combattants, de Pieds-Noirs et de Harkis, qui ont initié une démarche de petite, moyenne ou grande envergure, pour tenter de contrer cette mascarade de gauche, partisane et malsaine, provoquée à des fins électoralistes.

         Le deuxième :

Défendre l’honneur des Pieds-Noirs, des Harkis et des militaires tombés pour la France en Algérie, par tous les moyens. Autrement dit…

POUR CE COMBAT, NE BAISSONS JAMAIS LES BRAS !

          Le troisième :

continuer à se battre pour remporter définitivement cette bataille politique, car elle n’est pas encore gagnée ; nous avons jusqu’au 20 novembre 2012, pour déclencher une grande campagne de communication et renforcer nos actions, aux côtés des Président(e)s d’associations et des élu(e)s concerné(e)s. Rapprochez-vous d’eux par tous les moyens !

         Le premier round vient d’être remporté pour non engagement de l’adversaire d’une certaine manière (absence de débat !), mais préparons bien le deuxième round….il sera décisif !

          Mesdames et Messieurs de la gauche française….les Pieds-Noirs et les Harkis qui ont survécu sont toujours là et vous regardent droit dans les yeux, fiers de l’oeuvre française en Algérie.

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

Retour le phare fouilleur

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1 octobre 2013

BARRAGES HYDRAULIQUES DE L'ALGERIE FRANCAISE

carte © popodoran

 NB: Les barrages (pastille verte) sont documentés par contre les autres (pastille rouge) sont en attente de documentation. Si quelqu’un avait des infos à ce sujet pensez à nous!

Si le Chélif pouvait parler... Il ne rappellerait jamais assez l'œuvre de la France en Algérie.

En 1910, le CHÉLIF n'était encore qu'une toute petite rivière. Plus long fleuve d'Algérie avec 650 km, son débit était d'une irrégularité extrême.

La vallée du CHÉLIF  parallèle à la Méditerranée, soustraite à ses influences par la région montagneuse du DAHRA, était en été une véritable fournaise, les espagnols la nommaient d’ailleurs « ecijas » (poêles à frire). Elle vivait maigrement de la culture des céréales et n'attendait son salut que de l'irrigation.

C’est ce que fera la France en utilisant les eaux du Chélif avec un premier barrage à OUED FODDA ou Barrage Steeg, construit de 1926 à 1932 devenu le Lac Lamartine, en amont de PONTEBA, un second barrage à 30 km en amont de BOGHARI, celui de BOUGZOUL et bien d'autres projets devenus réalités comme le Barrage du GHRIB ouvert en 1936 par exemple qui ont fait de cette vallée le véritable grenier de l’Algérie.

        Voici une liste non exhaustive des capacités de mobilisation d’eau des principaux barrages algériens. Hormis ceux qui sont signalés, il existait des barrages qui revêtaient un intérêt croissant du fait qu’ils arrivaient à stocker des millions de mètres cubes par année. Ainsi, pour la région du Haut Cheliff, le barrage du GHRIB à AÏN DEFLA pouvait contenir 145,2 millions de mètres cubes en moyenne. Celui de DJORF-TORBA à BECHAR  296,4 millions de mètres cubes, celui de KEDDARA à BOUMERDES 143 millions de mètres cubes, celui de DOUERA à Alger 129 millions de mètres cubes, celui de SIDI-YACOUB  122 millions de mètres cubes. Pour la région de l’Ouest, le plus important barrage est celui de GARGAR couvrant ORAN et RELIZANE, à TLEMCEN, le barrage de BOUGHARA couvre également ORAN avec une capacité de 177 millions de mètres cubes.

Barrages construits avant 1900

— le barrage du  KEF sur l'Oued Tafna.

— le barrage de  SAINT-LUCIEN sur l'Oued Tlélat.

— le barrage du  SIG sur la basse Mekerra.

— le barrage de  SAINT-AIME sur l'Oued Djidiouia.

— le barrage de  MEURAD  sur l'Oued Djabroun.

— le barrage des CHEURFAS sur la basse Mekerra, à l'amont du barrage du Sig.

— le barrage du  HAMIZ sur l'Oued du même nom.

Les barrages CHEURFAS et HAMIZ ont tous deux subis de profondes modifications après 1900.

Barrages construits après 1900

— le barrage de        CLIC couleur blogBAKHADDA sur l'oued Mina affluent du Cheliff.

— le barrage de        CLIC couleur blogBENI-BAHDEL  sur l'oued Tafna

— le barrage de        CLIC couleur blogBOU-HANIFIA  sur l'Oued El Hammam

— le barrage de la    CLIC couleur blogCHEFFIA  sur l'oued Bou-Namoussa

— le barrage de        CLIC couleur blogFOUM-EL-GHERZA  sur l'oued El-Abiod

— le barrage de        CLIC couleur blogFOUM-EL-GUEISS

— le barrage du        CLIC couleur blogGHRIB

— le barrage du        CLIC couleur blogMEFFROUCH

— le barrage d’         CLIC couleur blogOUED-FODDA

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17 avril 2013

26 MARS 2013

COMMEMORATION AU MEMORIAL DU QUAI BRANLY, 26 mars 2013

Merci à vous tous d’être là,  en ce jour anniversaire et en ce lieu national de recueillement que nous avons obtenu, au cœur de notre capitale.

Quelques jours après le cessez-le feu, Il y a 51 ans de cela les nôtres tombaient, fauchés par des rafales interminables…  Leurs crimes ? Secourir leurs compatriotes enfermés dans le quartier de Bâb El Oued, afin de leur apporter du pain, des vivres, de l’amitié, de la fraternité, mais aussi crier leur désir de rester Français sur une terre française…La terre de leurs ancêtres.

Leurs armes ? des drapeaux bleu-blanc-rouge…  Leurs boucliers ? pour beaucoup des médailles gagnées au champ d’honneur pour libérer la Patrie durant  les deux guerres mondiales…

Oui, parmi les Victimes, combien d’anciens combattants… ?

Mais aussi Combien  de femmes…Combien de vieillards,  Combien de jeunes  gens qui auraient dû avoir toute la vie devant eux et qui sont morts au printemps de leur existence ?

En quelques minutes, en 12 minutes, plus de 50 vies ont été arrachées.

C’était le 26 mars 1962,  rue d’Isly à Alger.

Nous avons attendu des années, presque un demi-siècle pour obtenir que nos morts sortent de l’ombre. Depuis 2010, ils sont là, inscrits sur la colonne centrale, de ce mémorial national. En 2012, la liste de nos Disparus a rejoint celle de nos Morts  de la rue d’Isly.

Et progressivement, les noms des victimes d’exactions, d’attentats, de massacres arrivent, ce lieu de recueillement à la mémoire des militaires, Harkis tombés tout au long de cette guerre est devenu aussi le nôtre. Ce n’est que Justice.

Aujourd’hui, nous associons à cette cérémonie les Civils et  Militaires, Harkis et membres des forces supplétives,  Métropolitains ou Pieds-noirs,  Tombés ou Disparus,  sacrifiés par la haine et la folie des hommes…

Nous Pensons aussi à nos compatriotes oranais qui ne purent échapper aux massacres du 5 juillet et des jours qui ont suivi…Dans quelques instants, la sonnerie aux Morts va retentir, au moment même de la Fusillade.

Auparavant sera égrenée la liste de nos Morts. Cette liste est partielle, nous le savons.

Toutes les familles n’ont pas osé, dans le contexte du moment, déclarer la cause réelle du décès de leur proche…  Du moins cette liste est-elle indiscutable. Elle peut toujours être complétée.

L’affichage de ces noms constitue un premier pas, …Mais notre Mission n’est pas terminée.  Nous n’avons toujours pas obtenu l’aveu officiel,  la reconnaissance de la dette morale de la Nation.

Nous attendons encore qu’un Président de la République vienne s’incliner devant vous, chères Victimes.

C’est par fidélité pour vous,  que nous voici rassemblés aujourd’hui. C’est notre fierté de constater que nous restons unis et que notre Communauté est toujours debout !

A toi Renée,

à vous tous  Fernand, Tayeb,  Jeanine, Emile,  Pauline, Georges,  Jacqueline, Domingo, Michèle, Joachim,  Elie, à vous chers parents tombés il y a 51 ans, le lundi 26 mars 1962 rue d’Isly à Alger, vous êtes toujours et serez toujours présents en nos cœurs.

Vous êtes désormais et pour toujours présents en ce lieu de Mémoire national.

Télécharger le compte rendu au format PDF

Gerbes 26 mars 2013

26 Mars 2013 Quai Branly Chant des Africains

26 Mars 2013 Quai Branly Film de la cérémonie

2 VIDEOS DE CLAUDE GARCIA

En mémoire de membres de leur famille assassinés le 26 mars 1962,  rue d'Isly à Alger.

Les membres du Conseil d’Administration de l’Association des Familles des Victimes du 26 mars 1962 et de leurs Alliés vous convient à la cérémonie de recueillement :

Mardi  26 mars 2013 à 14h30  

  au Mémorial National de la Guerre d'Algérie Quai Branly, à Paris 7ème.


A 14H50, heure précise de la fusillade, la sonnerie aux Morts retentira pour les nôtres qui laissèrent leur vie ce jour là. Seront associés à cet hommage, les Disparus, les Harkis, les victimes de massacres, notamment le 5 juillet 1962 à Oran 

Merci de vous munir d'une fleur bleue, blanche ou rouge

Chacun la  déposera  devant la colonne centrale du monument où la liste de nos martyrs identifiés  à ce jour est désormais inscrite. 

Les familles de   /

Renée Ferrandis

(Annie, Monique et Nicole Ferrandis) 

Fernand Gerby

(Pierre etYvon Gerby,  Babeth Vivenot, Gérard Chamel)

 Pauline Hugues-Berthon

(Edmée Lelièvre-Berthon) 

Jeanine Mesquida

(Jakine, Françoise, Nicole Mesquida) 

Domingo Puigserver

(Michel Puigserver) 

Georges van den Broeck

(Guy  et Joël  van den Broeck) 

Joaquin  Santacreu

(J. Santacreu

Elie Zelphati

Marie-Paule Zelphati

Vous espèrent nombreux pour ce rendez-vous de la fidélité

Association des Familles des Victimes du 26 mars 1962 : BP 20 027

95321 SAINT LEU LA FORET CEDEX  TEL 01 61 35 12 74

 


ET MARDI 26 MARS 2013 A 18H 30

MESSE EN L'EGLISE SAINT NICOLAS DU CHARDONNET

23 rue des Bernardins 75005 PARIS

La statue de Notre-Dame d'Afrique qui y a été accueillie le 26 mars 1999, veille désormais sur la plaque dédiée à nos Morts)

2

AUTRES CEREMONIES EN PROVINCE.

EN MEMOIRE DES VICTIMES DU MASSACRE

DU 26 MARS 1962, RUE D’ISLY A ALGER,

DU 5 JUILLET 1962 A ORAN

ET POUR TOUS LES HARKIS ET DISPARUS CIVILS ET MILITAIRES


AIX EN PROVENCE 13

26 Mars à 09 h.00 messe en l’église N.D. de l’ARC - AIX en Pce.


AVIGNON 84

26 Mars : 17h30 dépôt de gerbes, stèle des rapatriés, cimetière saint-veran 84000 Avignon.

contact ANFANOMA: Josette Goillot jogoilliot@hotmail.com


ANGERS 49

28 mars à 18h ANGERS :: Messe célébrée par le Révérend père Le Pivain (chapelle Noël Pinot) à la mémoire des victimes de la fusillade du 26 mars 1962 à Alger, ainsi que de toutes les victimes de cette terrible guerre.

Contact ANFANOMA : anfanoma49@orange.fr


ARLES : 26 mars : dépôt de gerbes, stèle anfanoma, cimetière de trinquetaille. Messe célébrée à la chapelle des Saintes Familles en ARLES

contact : pierre.serrano@sfr.fr


BORDEAUX 33

22 mars à 18 h 30.Messe Église sainte Eulalie de Bordeaux, en face de l’hôpital Saint-André.


BRIVE LA GAILLARDE : 26 mars 17 heures dépôt de gerbes stèle anfanoma, cimetières Estavel et 23 mars 18 heures messe Notre Dame de Lourdes Estavel contact anfanoma 01 45 74 09 91.


CAEN : 26 MARS 9H15, dépôt de gerbes stèle anfanoma cimetière St Gabriel. Contact anfanoma.nationale@wanadoo.fr


CHALON SUR SAONE : 24 Mars : 11 h 30 Dépôt de gerbes à la Stèle Anfanoma Avenue Boucicaut Chalon sur Saône.

contact Claude Peran cperan@neuf.fr


GRASSE 06

17 MARS Messe à 11 Heures Église Notre Dame des Chênes 06130 Grasse Contact Mme Manzano tel : 0493094514 anfanoma06@yahoo.fr

26 MARS à 10 heures : Dépôt de gerbes, stèle de l’anfanoma, cimetière Ste Brigitte, à Grasse contact Mme Manzano. 


GRENOBLE : 23 Mars à 9h3O Messe Eglise St Pierre du Rondeau 38000 Grenoble et à 11h30 Dépôt de gerbes Cimetière des Sablons stèle ANFANOMA.


LYON :21 MARS 16 heures messe au Sanctuaire Saint Bonaventure Place des Cordeliers 69002 LYON par les pères Luc Forestier, recteur du Sanctuaire et Noel Mauro aumôniers de la Joyeuse Union Don Bosco organisé par le FNR -Cercle Algérianiste et Joyeuse Union Don Bosco.


LA GARDE :   26 MARS  cimetière de La Garde à 18 heures, stèle des Rapatriés l’A.R.A.N.O.M  l’Amicale de Rapatriés d’ Afrique du Nord et d’Outre-Mer


MARIGNANE : 11hdépôt de gerbe à la Stèle du Cimetière Saint Laurent Imbert.


MARSEILLE  26 mars à 16 heures messe en la basilique du Sacré Cœur, avenue du Prado - Marseille.


MOUGINS : 26 mars rassemblement à 17H devant la Stèle des Rapatriés au Cimetière du Grand Vallon à Mougins et dépôt de gerbes.


NANTES 24 mars , messe à 9h30, à l’Eglise Saint Pasquier de Nantes et 11 heures dépôt de gerbes, stèle anfanoma cimetière de la Gaudinière Contact anfanoma.nationale@wanadoo.fr

                26 mars 10 heures dépôt de gerbes, stele anfanoma cimetière de la Gaudinière


PARIS : 26 Mars à 14h30 ; Dépôt de gerbes Mémorial National de la guerre d’Algérie, Quai Branly.

             26 mars à 18h30 : Messe Eglise Saint Nicolas du Chardonnet, rue des Bernardins Paris 5eme.

contact isly26mars@wanadoo.fr


PAU : 26 Mars à 17H 30 ; dépôt de gerbes Monument aux Morts du Cimetière de Pau.

contact Marcel.ALONSO@wanadoo.fr


PIERRELATTE : 26 mars à 18H dépôt de gerbes cimetière a la stèle ANFANOMA.

Contact : jean-michel.caponi@laposte.net


TARBES : 22 Mars 18 heures Eglise St Pierre et Paul- quartier d’Urac.

contact : anfanoma.nationale@wanadoo.fr


TOURS :26 MARS :10H30 dépôt de gerbes, stèle ANFANOMA cimetière La Salle.

Contact pothierjules@gmail.com


TOULON  26 Mars à 11h, dépôt de gerbe à la stèle des Martyrs de l’Algérie Française-Porte d’Italie.

             18H Messe en la Cathédrale de Toulon.


VICHY: 24 MARS 17 heures Messe chapelle des missionnaires.

contact anfanoma 0145740991 anfanoma.nationale@wanadoo.fr


27 novembre 2012

LA VALISE OU LE CERCUEIL (DE CHARLY ET MARIE CASSAN)

MAJ/24/05/2016

la valise ou le cercueil 2016

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« La valise ou le cercueil » est le titre du film retraçant la vie et le lâche assassinat du peuple pied noir et harkis  par la République dictatoriale gaulliste  dirigée par De Gaulle.

 C’est aussi  toute l’histoire authentique  de cette belle province française durant 132 ans, restée dans les cœurs et dans les tripes de millions de Français d’AFN et de Métropole.

 Ce film historique est réalisé par Charly CASSAN, pied noir avec Marie,  sa collaboratrice  et dynamique compagne. Ils se sont dépensés  sans compter  durant 14 mois de tournage et d’interviews tant en Algérie et Tunisie qu’en France et en Espagne, pour retracer  durant deux heures palpitantes et émouvantes,  la vie de ce peuple hors du commun qui est resté debout et fier avec honneur et dignité face à toutes les adversités.

 Tout est répertorié chronologiquement  dans ce film historique et de mémoire.

 Cela commence en 1830 par le débarquement à Sidi Ferruch et la prise de la Régence d’Alger  occupée par les Turcs  qui se servaient des pirates barbaresques   pour écumer la Méditerranée et imposer l’esclavage, la dictature et le pillage de ce pays inculte et infecté de moustiques, qui allait devenir l’Algérie  avec la présence de Français et d’Européens.

 L’armée d’Afrique est de tous les combats, en Crimée en 1870,   ainsi que pendant les deux dernières guerres mondiales.

 Sont évoqués,  avec précision,  les massacres du 8 Mai 1945 à Sétif.

 Ensuite on passe aux bâtisseurs  de cette Algérie heureuse et prospère  où les souvenirs de leurs années lumineuses surgissent avec émotion.

 En Novembre 1954,   par les fautes successives des gouvernements parisiens, éclate la rébellion arabo-islamique nationaliste,  commandée du Caire.

 Ce furent  huit années  d'une guerre atroce et fanatique contre les rebelles et les terroristes sanguinaires et assassins.

 Il y eut la fameuse bataille d’Alger largement gagnée par les parachutistes français du général MASSU,  sans oublier les journées des barricades d’Alger  et le Putsch des généraux patriotes.

 En rappelant qu’il y  eut le complot gaulliste du 13 Mai 1958 et le retour au pouvoir de  De Gaulle,  qui allait trahir ses engagements et livrer le pays aux fellagahs-égorgeurs suite aux funestes et honteux  "accords d’Évian",  où le gouvernement gaulliste a capitulé face à l’ennemi qui était pourtant battu sur le terrain.

 S’en est suivi le courageux et héroïque combat de l’OAS qui fut le dernier sursaut de tout un peuple  contre le FLN  et leurs alliés et complices : les communistes et les barbouzes gaullistes.

 Pour achever ces épisodes dramatiques et douloureux, sont évoqués les enlèvements  appelés par le pouvoir en place : « les disparus », cruellement et sauvagement assassinés, les massacres de la rue d’Isly   et de la grande Poste d’Alger après l’ignoble et criminel blocus du quartier populaire de Bab-el-Oued  en Mars 1962.

Et ceux du 5 juillet à Oran après la trahison et l’abandon, puis le génocide des harkis et de leurs familles,  tout cela voulu par De Gaulle  afin de décourager  et anéantir la résistance  des Européens d’Algérie  et des Français musulmans fidèles au drapeau français.

 Ce qui provoquera le terrible exode et l’exil inhumain de tout un peuple dans cet hexagone chloroformé, désinformé, et forcément hostile aux Français d’Algérie.

 50 ans après, le retour des Pieds-Noirs en Algérie  fait remonter à la surface des souvenirs enfouis et une émotion intense s’en dégage.

 Acteurs, témoins et victimes survivantes sont les personnages principaux  et prestigieux  de ce film  qui brise enfin l’hypocrisie, la malhonnêteté  et l’omerta des pouvoirs publics successifs  et de leurs relais que sont les médias  en imposant un total black-out  sur la véritable histoire et l’agonie de l’Algérie française.

  Charly CASSAN  Réalisateur


Commande pour le DVD à envoyer chez Charly et Marie Cassan 2 rue Molle 34250 Palavas les Flots au prix de 20 Euros frais de port compris.

Un nouveau commentaire, d'une jeune étudiante après avoir vu le film. A faire circuler car très touchant.

            "Élève de terminale, j'ai étudié cette année la guerre d'Algérie. Lorsque j'ai vu ce documentaire, j'ai été profondément touchée par cette histoire qu'on ne nous racontera jamais dans les livres. J'ai trouvé les témoignages des pieds-noirs et des harkis poignants, si seulement les gens savaient ce qu'il était vraiment advenu de l'Algérie Française. Cela a du être une expérience immensément douloureuse de tout quitter, mais en même temps nous ne pouvons qu'admirer le courages des Français d'Algérie et des harkis qui ont cru en la france et se sont battus jusqu'au bout. En revanche, quelle honte pour nous, Français de la métropole qui avons abandonné l'Algérie Française à son triste sort. Et quelle honte, De Gaulle, dont on nous fait tant l'éloge en cours d'histoire, responsable du massacre des harkis. J'aimerai que les gens sachent, que la France reconnaisse sa totale responsabilité dans cette guerre ! . En tout cas merci pour ce documentaire, qui est d'une qualité et d'une sincérité remarquables, il m'a vraiment marquée."

Film "LA VALISE OU LE CERCUEIL" Charly ou Marie CASSAN-HAVENEL 2 rue Molle 34250 PALAVAS LES FLOTS

Tél :06 13 56 00 36

Commandez votre coffret DVD par internet >AMAZON.FR ou à CASSAN Marie et Charly Liens  :    chaine tv de reportage34


Critique du film vu par le Général FAIVRE Maurice, historien des Armées.

Charly Cassan et Marie Havenel. La valise ou le cercueil. DVD. Reportage 34. Maurin, 34970 Lattes.

            Ce film de 2 heures constitue une remarquable réalisation technique, et une émouvante évocation de la mémoire des Français d’Algérie. Des dizaines de témoins mettent en valeur ce que fut leur histoire et celle de leurs ancêtres, depuis la conquête de 1830 jusqu’à l’exode de 1962. Ils rappellent que la piraterie barbaresque fut à l’origine de l’expédition, que la colonisation, éprouvante avant d’être génératrice de paix, a éradiqué les épidémies et créé les infrastructures d’un Etat moderne.

            L’histoire de la guerre d’Algérie reste prégnante pour les acteurs consultés, qui relatent les massacres fomentés par les nationalistes algériens, depuis mai 1945, jusqu’au 20 août 1955 et au 5 juillet 1962 ; ils n’occultent pas cependant  les inégalités sociales, les ratonnades et autres abus de la répression. Ils montrent comment le sursaut du 13 mai dissimule un complot gaulliste qui n’exploite pas la fraternisation franco-musulmane et conduit à la révolte des barricades, du putsch et de l’OAS.

            Le titre du film évoque bien ce que fut la souffrance de leur communauté et celle des harkis : les enlèvements de l’été 1962 qui imposent l’exode, le rejet des syndicalistes marseillais,  le saccage des cimetières de leurs parents. Seule consolation, ceux qui ont eu le courage de traverser la mer, ont renouvelé des relations d’amitié avec leurs anciens condisciples et collègues de travail et sont sensibles à la misère des Algériens soumis à une minorité totalitaire.

            La reconnaissance de la responsabilité de l’Etat reste l’espoir de ces désespérés. Ce film devrait y contribuer, mais il se heurtera aux critiques idéologiques des complices du FLN. Sa diffusion au grand public serait nécessaire pour l’information des Français de bonne foi.

Maurice FAIVRE, le 30 avril 2011

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Culture — 22 novembre 2012

La valise ou le cercueil ? Stop à la culture de la repentance

  Twitter a beau avoir de nombreux travers, on peut néanmoins y croiser des personnes fabuleuses qui modifieront votre vision du monde.

 Lassée des conflits internes durant la campagne de l’UMP, je me suis adonnée à mon occupation favorite qui consiste poster des commentaires caustiques sur les incapables décérébrés qui gouvernent la France depuis le 6 mai 2012.

 @reportage34, les réalisateurs de « La valise ou le cercueil » ont réagi à l’un de mes tweets me demandant si je connaissais leur film.

 Le titre, à lui seul, m’a interpellé : La valise ou le cercueil ?

 J’ai choisi de m’expatrier à l’étranger pour y mener une vie paisible, chose qui n’est plus possible en France. Mais surtout, je veux offrir à mes enfants la possibilité de se construire avec des valeurs morales empreintes de respect, d’humanité et d’ouverture sur le monde.

 J’ai le triste pressentiment que la situation en France va dégénérer. La démission des élus a contribué à la déliquescence d’un Etat que plus personne ne respecte, transformant ce pays en une fosse d’aisance où tout le monde vient se soulager.

 J’ai souvent de bonnes intuitions. Il y a six cents ans, j’aurais eu des problèmes avec l’Inquisition…

 J’arrête là les digressions pour en revenir à l’objet de mon article : la valise ou le cercueil. Je n’avais jamais entendu parler de ce film.

 Fait inexcusable quand on a un mari d’origine pied noir qui vous chante la sérénade avec du Jean-Pax Mefret, qui vous reproche de ne pas trouver cela romantique et qui vous soupçonne d’être indifférente à l’histoire de l’Algérie.

 J’ai donc pris contact avec les réalisateurs du film, Marie Havenel et Charly Cassan, qui m’ont répondu de façon très chaleureuse. En voilà un extrait :

 « Ce film a obtenu un visa d’exploitation TOUT PUBLIC du CNC et un des réalisateurs a été nommé chevalier dans l’ordre des palmes académiques pour la pédagogie de ce film.

 Tous les médias sans exception occultent ce film malgré le succès qu’il remporte partout où il est projeté. Certains journalistes mais trop rares nous font de très beaux articles après avoir vu le film dont un journaliste de Corse Matin qui nous a consacré une page entière.

 Toutes les chaines de télévision nous l’ont refusé au motif qu’il ne correspond pas à leur ligne éditoriale…

 Aucun historien n’a trouvé à redire sur notre film car c’est un drame humain occulté depuis 50 ans.

 Mme Bensaïd, chef des documentaires sur TF1 nous a demandé le film, l’a visionné, l’a trouvé remarquable mais n’a pas obtenu l’autorisation de le diffuser. Aucun motif ne nous a été donné.

 Nous savons qu’il fait peur (la vérité fait toujours peur) surtout quand ce qui s’est passé il y a 50 ans risque de se reproduire en France et la meilleure façon de faire censure, c’est de ne pas en parler, ni en bien, ni en mal.

 Vous trouverez en pièce jointe un dossier de presse et nous serions très heureux de vous en faire parvenir un exemplaire à titre gracieux afin que vous puissiez le visionner et nous dire votre ressenti à la fin du film.

 Cordialement

 Marie Havenel – Charly Cassan – Réalisateurs

 PS : Nous avons du créer une SARL pour la diffusion du film car nous n’avons trouvé aucun distributeur qui acceptait de nous aider. »

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Par Marie Tournelle

 Marie Havenel et Charly Cassan ont eu la gentillesse de m’adresser le DVD.

 Je l’ai visionné le soir même et j’ai été profondément bouleversée. J’en ai pleuré…

 Difficile, à chaud, de trouver les mots pour décrire la diversité des émotions éprouvées. difficile d’en sortir indemne.

 « La valise ou le cercueil » est film d’excellence retraçant la vie et le lâche assassinat du peuple pied noir et harkis par la République gaulliste dirigée par De Gaulle.

 C’est aussi toute l’histoire authentique de cette belle province française durant 132 ans, restée dans les cœurs et dans les tripes de millions de Français d’AFN et de Métropole.

 Acteurs, témoins et victimes survivantes sont les personnages principaux et prestigieux de ce film qui brise enfin l’hypocrisie, la malhonnêteté et l’omerta des pouvoirs publics successifs et de leurs relais que sont les médias en imposant un total black-out sur la véritable histoire et l’agonie de l’Algérie française.

 Honte aux politiques et aux médias qui occultent la vérité pour une consensuelle dénonciation du colonialisme au risque de créer un malaise encore plus grand entre la France et l’Algérie, surtout lorsque l’on sait que de nombreux algériens cultivent encore un amour inconditionnel de la France.

 La vérité devrait être présente dans tous les cours d’histoire pour faire comprendre les tenants et aboutissants de ce qui a été un drame atroce pour plus d’un million de Français européens, juifs et musulmans.

 Ce film est un chef d’œuvre sublime où la douleur, le malheur, les souffrances, se côtoient aussi avec une immense envie de vivre.

 Marie Havenel et Charly Cassan nous font découvrir des pages d’histoire totalement inconnues avec pour seul message, un message de paix.

 Et à l’heure actuelle, nous en avons bien besoin.

 Je ne peux qu’applaudir le merveilleux travail de réparation de Marie Havenel et Charly Cassan et les remercier pour cette leçon de vie. Je n’en dirai pas plus car il me semble nécessaire que vous viviez, vous aussi, cette expérience, si ce n’est pas déjà fait.

par Marie Tournelle

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27 novembre 2012

LE COMBAT DE CICÉRON POUR LA DÉFENDE DU FRANÇAIS

Un petit livre pour un grand combat

 

Maux pour le dire - Couverture

 

            Pendant deux ans, Maurice Calmein a publié dans Voix du Midi Lauragais, sous le pseudonyme de Cicéron, une chronique destinée à attirer l’attention des lecteurs sur les menaces qui pèsent sur la langue française, notamment par la multiplication des anglicismes. La centaine de billets composant cette chronique a été regroupée dans un livre de 183 pages, sous le titre « Les maux pour le dire », qui vient de paraître aux Editions Atlantis.

            Traité avec humour et en collant à l’actualité, agréable à lire sans forcément respecter l’ordre de la pagination, cet ouvrage constitue un excellent outil de sensibilisation à la défense de notre langue et à ses dérives inquiétantes.

            Agacé de constater que la langue française est quotidiennement malmenée, et en particulier par ceux-là mêmes qui la véhiculent le plus en s’exprimant à la radio et à la télévision, Maurice Calmein proposa, en 2010, à Voix du Midi lauragais, d’écrire chaque semaine un billet dénonçant un exemple de ces dérives du langage. La rédaction du journal s’inquiéta de savoir si l’auteur de ces billets pourrait tenir la cadence d’une parution hebdomadaire sur un sujet aussi pointu mais elle accepta de relever ce défi. Pendant deux ans, ce furent donc 102 billets qui vinrent alimenter cette chronique sous le titre Les maux pour le dire, inspiré du titre du film Les mots pour le dire. Quant au choix du pseudonyme, il revenait presque de droit au grand rhétoricien romain Cicéron.

            Les Editions Atlantis ont souhaité publier une sélection de 90 de ces billets incisifs et pleins d’humour qui s’en prennent tout particulièrement à la multiplication des anglicismes dans le langage des médias et de l’entreprise. Cette mode frise parfois le ridicule comme le montre cet exemple d’un cadre d’une grande compagnie non moins française de communication qui, pour avoir l’air in, déclare à ses collègues français après avoir employé un anglicisme bien superflu : »Comment dit-on en français, déjà ? ».

            C’est donc aussi une certaine pédanterie du langage que fustige Cicéron qui prône, lui, la simplicité et l’authenticité.

            « Si l’on n’y prend garde, précise-t-il, le français ne sera bientôt plus qu’une langue morte » et il nous rappelle que bien des étrangers s’inquiètent aussi de ce déclin de la langue de Molière, parfois plus que les Français eux-mêmes. C’est d’ailleurs à leur intention qu’ont été ajoutées à la fin du livre quelques explications sur des expressions familières qu’ils pourraient ne pas connaître. Et ce n’est sans doute pas un hasard si c’est un éditeur allemand qui a pris l’initiative de publier ce livre.

            Il semble, hélas, bien loin le temps ou le français faillit devenir la langue internationale puis la langue de l’Europe. Mais, estime Maurice Calmein, il ne faut pas baisser les bras. Il faut se battre pour défendre cette belle langue car c’est un devoir que de transmettre aux générations futures ce que nous avons nous-même reçu. Et l’on appréciera à cet égard la photo de couverture présentant un bambin coiffé d’un béret et tenant en main une baguette de pain, ces deux attributs symboliques mondialement connus de l’identité française.

            Dans le dernier billet paru dans Voix du Midi lauragais, Cicéron exprime sa satisfaction d’avoir transmis son virus à quelques lecteurs et amis qui ont désormais adopté sa manie de traquer les fautes de langage et les anglicismes inutiles. Et il invite ces « convertis » à poursuivre la croisade pour la sauvegarde du français.

            Il faut reconnaître que cet ouvrage agréable à lire, sans forcément respecter l’ordre de la pagination, constitue un excellent outil de sensibilisation à la défense de notre langue et à ses dérives inquiétantes.

 

« Les maux pour le dire », de M. Calmein, 186 pages, Ed. Atlantis, oct. 2012, 12 €.

Retour Maurice Calmein

7 mars 2013

BARRAGE DE SAINT-AIME

SITUATION-SAINT-AIME REC

Michelin-Barrage-Saint-Aimé

LE BARRAGE DE SAINT-AIME, sur l'Oued Djidiouia, fait partie de la série des barrages-poids en maçonnerie construits vers 1870. Haut de 16 m environ, il est fondé, comme le barrage de Saint-Lucien, sur des calcaires du Miocène supérieur; mais on a eu le bon goût d'éviter ici l'essai dangereux d'une digue en terre; malgré son maigre profil, l'ouvrage a été sans histoires. Ou du moins son histoire se résume-t-elle à ceci: toujours trop petit, il est, comme ses semblables et depuis fort longtemps, entièrement envasé.

Pourtant l'Oued Djidiouia est une rivière intéressante, ayant les caractéristiques suivantes:

Bassin versant: 800 km2.

Hauteur de pluies moyenne: 465 mm.

Écoulement annuel moyen: 30 hm3.

Hauteur de pluies écoulées: 35 mm environ.

Dominant la zone relativement riche de Saint-Aimé, il est probable qu'il aurait fallu un jour s'intéresser de nouveau à cette rivière; il est vraisemblable qu'une voûte pourrait être construite à l'emplacement du petit barrage-poids.

Plan-Barrage-Saint-Aimé

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22 décembre 2012

LA GARE D'ORAN

Intérieur de la gare

Autour de la gare

Les voies

 Le monument aux morts des cheminots

La gare PARIS LYON MEDITERRANEE "ancienne" et "nouvelle"

Oran- Gares- Vue générale 02

Oran- Gares- Vue générale 01

Oran - Plan 1895- 01- Plateau St Michel

 

Oran - Plan 1900- 02

"ANCIENNE GARE"

Oran- Ancienne Gare- 01

Oran- Ancienne Gare- 02

Oran- Ancienne Gare- 03

Oran- Ancienne Gare- 04

Oran- Ancienne Gare- 05

Oran- Ancienne Gare- 06

1928

Oran- La gare PLM 37

 

"NOUVELLE GARE"

Oran- Ancienne Gare- 07

Oran- Ateliers de la gare 01

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Merci à Georges Vieville et quelques autres qui ne ménagent pas leur temps pour archiver tous ces documents et surtout à nous les faire partager.

Retour photos A.F.N.

12 mars 2013

LES BOBARDS DE SANG ET DE LARMES

Document transmis par Michel Delenclos

01 novembre 1954 – 19 mars 2013

La France et l'Algérie

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 A. Bouteflika invité par N. Sarkozy a Nice, le 30.05.2010 à l'occasion du sommet Afrique-France «Cela suffit avec tes bobards !»

        En quelques mois de présidence, M. Hollande nous a présenté un éventail de ses «connaissances historiques», à travers ces dates: 8 mai 1945, 01.11.1954, 17.10.1961, 19.03.1962 et 05.07.1962. Jamais, un de ses prédécesseurs ne s'était autant étalé que lui à ce sujet. A chacune de ces dates, il nous donne sa version des faits. Pour cela, il se répand en déclarations, en commentaires, en messages, en discours avec, en apothéose, celui du 20.12.2012 à Alger. Certes, on peut comprendre les coutumes diplomatiques mais, tout de même: «L'Algérie est aujourd'hui un pays respecté sur la scène internationale...», «L'Algérie est un pays dynamique, dont les ressources sont considérables...», «L'Algérie est un pays jeune...», «L'Algérie est un pays courageux...». Le comble s'est produit au Parlement européen, lorsque F. Hollande, à propos du terrorisme qui occupe le Mali et de la position de l'Algérie, déclarait, le 05.02.2013: «Je veux dire ici combien l'Algérie a souffert pendant des années et des années du terrorisme, et que, s'il y a un pays qui, ici est la victime de la barbarie, c'est bien l'Algérie...». Que pratiquaient le «FLN» et l' «ALN», en Algérie, du 01.01.1954 à juin 1964, sinon la barbarie, à l'encontre de tous ceux qui refusaient leur dictature, à l'encontre des civils, des enfants...Ce n'est pas de la sorte que M. Hollande écrira une nouvelle page «simple et grave!», en n'explorant qu'un versant de la montagne! A l'exception du 01.11.1954, pour les autres dates, De Gaulle était successivement président du Gouvernement provisoire de la République française puis président de la République française. F. Hollande ne le cite jamais lors de ces dates historiques, mais, il n'est pas le seul. Et pourtant, c'est un témoin principal au ban de l'histoire.

 

8

F. Hollande et la falsification de l'Histoire Benjamin Stora et F. Hollande: le souffleur et le porte-voix.

Le 01 novembre 1954 et les Faits:

        Ce jour-là dit de la «Toussaint rouge». Chronologiquement, la guerre d'Algérie débute le 31.10.1954 à 23h00, avec l'assassinat délibéré de Georges-Samuel Azoulay qui avait refusé aux 4 terroristes du «FLN» de les conduire à une poudrière à Oran; il est encore aujourd'hui la victime-symbole des ignorés de l'histoire. Puis, à 23h45, blessé, Laurent François sera achevé devant la gendarmerie de Cassaigne. Le 01.11.154, à 08h00 du matin, l'instituteur Guy Monnerot -dont l'histoire sera médiatisée- sera à son tour assassiné. Par la suite, seront assassinés le caïd Ben Hadj Sadok, l'agent de police Haroun Ahmed Ben Amar et quatre appelés: Pierre Audat, Eugène Cochet, André Marquet et le lieutenant Gérard Darneaud. Parmi ces 9 victimes, 4 Français d'Algérie (juif, chrétien et musulman) et 5 métropolitains: tout un symbole qui sombrera dans la quotidienneté de cette guerre et, bien après le soi-disant cessez-le-Feu.

Bobard:

         Le 01 Novembre 2012, dans un message adressé au président de la République algérienne démocratique et populaire «RADP» (*), A. Bouteflika, F. Hollande note: «A l'occasion du 1er novembre (1954), j'ai le plaisir de vous adresser à vous-même ainsi qu'au peuple algérien, mes vœux très sincères et amicaux. En cette année du cinquantenaire de l'indépendance algérienne, je me réjouis de la vigueur renouvelée de nos relations qui se manifeste à travers les nombreux domaines dans lesquels coopèrent nos deux pays.». Un message à l'unisson et à la gloire du «FLN».

         (*) En 1984, Ferhat Abbas, ancien président du «GPRA» constatait que: «Notre République algérienne a été affublée d'un appendice, celui de «démocratie populaire», ce qui veut dire en clair, qu'elle n'est ni démocratique ni populaire...».

Le 17 octobre 1961 et les Faits:

        La Fédération de France du «FLN» décide, le 25.08.1958, d'ouvrir un second front en France même, sur l'ensemble du territoire, alors étiquetée «Wilaya 7». Outre la guerre fratricide contre le «MNA», le «FLN» exécute en métropole des sabotages, des attaques contre des objectifs économiques, militaires ou politiques, mais également des tortures et des assassinats. Ainsi de 01/1956 à 12/1961, dans sa lutte fratricide, le «FLN» tuera 3.889 Algériens et en blessera 7.678 (Source: L. Joxe, ministre d'Etat chargé des Affaires algériennes). Les assassinats perpétrés contre les métropolitains, du 01.01.1956 au 23.01.1962 s'élèvent à: 150 tués et 649 blessés; Militaires tués 16 et 140 blessés; Policiers tués 53 (dont 21 en 1961) et 279 blessés. (Source: Ministère de l'Intérieur). Il faut préciser que les policiers reçurent l'ordre de protéger les Algériens des actions du «FLN», face à l'augmentation très forte de tués, notamment en 1961. En 11/1961, Paulette Péju,  avait écrit ce livre: «Le 17.10.1961 des Algériens» qui sera très vite autocensuré à la demande insistante de A. Ben Bella et de H. Boumediene qui s'opposeront ainsi à la «Fédération de France du FLN»; cette dernière, partisan du «GPRA» ne pouvait que nuire à l'ALN de l'extérieur. Face aux exactions et aux meurtres qui se poursuivent en France du fait du «FLN», depuis 06/1962, cela malgré le cessez-le-feu (19.03.1962 à 12h00), A. Ben Bella reconnaît que: «Cette Fédération (Fédération de France du «FLN») séquestre dans les caves, elle soumet à la torture les Algériens qui se refusent à payer leur cotisation; elle continue à employer en temps de paix des méthodes de guerre...». Il est notoire que des travailleurs Algériens vivaient dans des taudis, tout comme était connu le fait qu'ils étaient rançonnés par le «FLN»; refuser de s'acquitter de cette contribution forcée leur offrait le choix, entre l'égorgement ou une balle dans la nuque. Le 06.01.1998, un rapport sur les archives de la préfecture de police relatives à la «manifestation du 17.10.1961», est présenté à Jean-Pierre Chevènement par un groupe de travail qui annonce 32 morts.

Bobard:

         Le 17 octobre 2011, avec l'historien Benjamin Stora,  accompagné de Faouzi Lamdaoui et de Abdelkader (*) Arif, F. Hollande jette une fleur par-dessus le Pont de Clichy puis, il explique sa motivation: «Je voulais être là, fidèle à la promesse que j'avais faite. Je suis venu témoigner de ma solidarité aux enfants, petits-enfants de ces familles endeuillées par ce drame.». (*) Abdelkader est son véritable prénom. Je rappelle que F. Hollande, le 14.10.2011, avait été le 3.008ème signataire de la pétition annoncée par le responsable de «Médiapart», Edwy Plenel qui, avait lancé: «Un Appel à la reconnaissance officielle de la tragédie du 17.10.1961 à Paris.». De nouveau, dans un communiqué du 17.10.2012 qu'il signe, F. Hollande écrit: «Le 17.10.1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. 51 ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes.». A chacune de ses interventions, F. Hollande occulte les victimes du «FLN».  Le 26.03.2012, 12 sénateurs (trices) «EELV», écologistes, déposent une proposition de résolution, n° 484, visant à la reconnaissance de la responsabilité de la République française dans les événements (curieusement, il ne s'agit plus, en la circonstance, de guerre: Loi n° 99-882 du 18.10.1999) du 17.10.1961. Exposé des motifs: «...L'action des forces de l'ordre fut d'une violence extrême: ces hommes furent molestés (des milliers de travailleurs algériens), torturés et massacrés. Le bilan officiel, témoin de la censure de l'Etat sur cette tragédie, s'établit à 2 morts...(contre-vérité: voir plus haut). Les travaux historiques (lesquels et par qui?) estiment aujourd'hui à entre 100 et 200 le nombre des victimes de cette répression...Aujourd'hui encore, pour l'Etat français, le bilan officiel reste inchangé. On ne constitue pas la démocratie sur des mensonges et des falsifications. (Cette phrase relève d'un culot rare de la part de sénateurs qu' «on n'élit pas à l'aune de leurs connaissances en histoire.», il est vrai et, comme le souligne, plus bas, l'historien M. Winock). On ne bâtit pas l'amitié entre deux peuples en refusant de reconnaître sa responsabilité dans un massacre..(et les autres massacres) .Proposition de résolution:...Invite en conséquence le Gouvernement à reconnaître la responsabilité de la République française dans les événements du 17.10.1961. Souhaite en outre que soit créé un lieu de souvenir à la mémoire des victimes du 17.10.1961...»- Le 24.10.2012, le Sénat, sous la signature de son président, Jean-Pierre Bel, adopte la résolution n° 14: «Considérant les travaux historiques et scientifiques (lesquels et par qui?) qui établissent la réalité des violences et meurtres (Meurtres: qu'elle est l'instance qui a qualifié ces homicides volontaires qui auraient été commis par les forces de police?). commis à l'encontre de ressortissants algériens à Paris et dans ses environs lors de la manifestation du 17.10.1961; souhaite que la France reconnaisse ces faits; souhaite la réalisation d'un lieu du souvenir à la mémoire des victimes.»

Le 18 mars et le 19 mars1962 et les Faits:

        A la suite des négociations officielles à Evian, entre le «FLN» et le gouvernement français, deux documents sont sur la table, dès le 07.03.1962: l'un «l'Accord de cessez-le-feu en Algérie» -publié au «JORF» et non signé par les parties; il est le seul à porter la mention «Accord», l'autre étant intitulé «Déclarations gouvernementales du 19.03.1962 relatives à L'Algérie». L'article 1 de l' «Accord» stipule: «Il sera mis fin aux opérations militaires et à toute action armée sur l'ensemble du territoire algérien le 19.03.1962 à 12h00», et, l'article 11 de cet accord -que nombreux sont ceux à vouloir effacer de leur mémoire- précise: «Tous les prisonniers faits au combat par chacune des parties au moment de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu seront libérés...». Quant au second document, composé de 93 pages, il sera signé, page après page, par le représentant du «FLN», Krim Belkacem, et par les représentants du gouvernement français: Louis Joxe, Robert Buron et Jean de Broglie. Chacun de ces documents étant bien distinct avec leur portée respective et spécifique. Comme le souligne l'historien Xavier Yacono -parmi tant d'autres français comme algériens, ils n'auront très vite que «la valeur d'un chiffon de papier». Le cessez-le-feu est, sur le terrain, unilatéral; l'armée française reste l'arme au pied sur ordre de De Gaulle. Ainsi, l'après 19 mars comptabilisera plus de victimes qu'en 7 ans 4 mois et 18 jours.

        En mai 1962, dans un rapport officiel à l'ONU, le contrôleur général aux Armées, Christan Bourdoncle de Saint-Salvy, note: «Les crimes de guerre commis en Algérie depuis le 19.03.1962 sont sans précédent depuis la dernière guerre mondiale, dépassant tout ce qui avait pu être constaté en Asie ou en Afrique noire...». Le 17.05.1962, le quotidien l' «Aurore» relève les propos de Robert Buron, encore sur le terrain en Algérie: «..En nombre inchiffrables, les Musulmans «compromis» à nos côtés étaient massacrés. Il y avait des victimes européennes, mais les Français de souche étaient surtout rançonnés ou ruinés par le saccage et l'incendie. Le passages des Huns!...C'est Dunkerque en pire qui se prépare.». Le 22.09.1981, le président socialiste de la République française, François Mitterrand, avec réalisme et sagesse, déclarait: «S'il s'agit de décider qu'une date doit être officialisée pour célébrer le souvenir de la guerre d'Algérie, cela ne peut être le 19 mars parce qu'il y aura confusion dans la mémoire d'un peuple.». Quant à l'ancien Ministre de l'Algérie, Robert Lacoste, il lâchera: «De Gaulle a terminé la guerre d'Algérie comme un charcutier...». Le 05.05.1989, lors d'un entretien avec l'ancien porte-parole du «FLN», Redha Malek, le diplomate et négociateurs à Evian, Bruno de Leusse, à propos du 19.03.1962, lâche: «On ne fête pas Waterloo!»; un peu plus tard, à ce propos, R. Malek écrira: «J'ai trouvé le jugement excessif, mais il décrivait sans doute le sentiment dominant.». En 10/1999 (confirmé par «La Croix» du 17.06.200), à propos de la répression contre le «GIA», A. Bouteflika rappelle: «Nous ne faisons pas les mêmes erreurs qu'en 1962 où, pour un Harki, on a éliminé des familles et parfois des villages entiers...».

Bobard:

        L'enfumage: La journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des morts civils et militaires de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie est fixée au 19 mars, jour anniversaire du cessez-le-feu proclamé le 19.03.1962 en Algérie, mettant fin à 10 ans de guerre en Afrique du Nord. La «FNACA» et le «PCF» s'empressent de surcroît, de comptabiliser 30.000 soldats français morts...En ce jour anniversaire du cessez-le-feu, on amalgame la Tunisie (indépendante le 20.05.1956) et le Maroc (indépendant le 03.03.1956); on comptabilise 10 ans de combat et 30.000 morts...En 2007, F. Hollande adresse un courrier à la Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie «FNACA» dans lequel il promet qu' «il y aurait la reconnaissance du 19 mars et l'abrogation du 5 décembre...». Le 19.03.2011, à Tulle, à l'occasion de la commémoration du 19 mars à laquelle il participe, F. Hollande précise: «Le 19 mars est incontestablement la date la plus significative pour les anciens combattants de la guerre d'Algérie.». Le 26.03.2012, dans une lettre adressée à Gérard Perrin  -«rapatrié» d'Algérie-, F. Hollande note: «Je crois effectivement utile que la France présente des excuses officielles au peuple algérien...Il fallut attendre, ensuite, le 19.03.1962 pour que la France accepte le principe de l'indépendance de l'Algérie, via les Accords d'Evian, après huit années de guerre (en réalité 7 ans 4 mois et 18 jours mais elle se prolongera, dans les faits, jusqu'en 1964, n'épargnant ni militaires ni civils, tués ou disparus) et de nombreux événements -action de l'OAS, tentative de putsch des généraux-, dont la fameuse semaine des barricades à Alger...». Hollande a la mémoire particulièrement sélective, refaisant l'histoire a posteriori, omettant l'existence du «FLN»...coupable de rien...Il est vrai que M. Hollande, le 08.07.2006, avait signé un accord de partenariat avec le «FLN», une grande faveur pour ce parti tant décrié en Algérie dont le secrétaire général, Abdelaziz Belkadem est «Une barbe «FLN», un islamiste.

Le 03 juillet 1962, déclaration officielle de l'indépendance de l'Algérie et les Faits:

        Le 03 juillet 1962, De Gaulle déclare: «Par le scrutin d'autodétermination du 01.07.1962, le peuple algérien s'est prononcé pour l'indépendance de l'Algérie coopérant avec la France. En conséquence, les rapports entre la France et l'Algérie étant désormais fondés sur les conditions établis par les déclarations gouvernementales du 19.03.1962 (et non les «accords d'Evian»), le président de la République française déclare que la France reconnaît solennellement l'indépendance de l'Algérie.» («JORF» du 04.07.1962).

         Le 04 juillet 2012, le docteur d'État algérien en sociologie et professeur à l'université Mentouri de Constantine, Abdelmadjid Merdaci, lors d'un entretien avec Mélanie Matarese, soutient que: «l'indépendance de l'Algérie devrait être célébrée le 3 juillet, non le 5...Cette reconnaissance formelle de l'indépendance algérienne devait être consacrée ce 3 juillet par les messages des dirigeants de la grande majorité des États membres des Nations-Unies. Sur le strict plan historique, ce fait ne peut être contesté: l'Algérie est devenue un État souverain et indépendant à la date du 03 juillet 1962», puis il précise que: «C'est le gouvernement de A. Ben Bella qui inscrit en 1963 la journée du 5 juillet comme celle de l'indépendance de l'Algérie au motif de la charge symbolique attachée à la prise d'Alger le 05 juillet 1830...A. Ben Bella et ses alliés, qui avaient exprimé des réserves sur les «accords d'Évian», engageaient ainsi l'exclusion de la reconnaissance officielle et, partant, de la mémoire collective, ceux qui, notamment au sein du «GPRA», avaient eu la lourde charge de la conduite de la guerre et des négociations. L'Algérie bégaie très vite son histoire et la décision politique d'effacer le 3 juillet.

            Rappelons que la journée du 19 mars 1962 qui fut elle aussi occultée avant d'être réhabilitée en 1984, a placé le pays dans une situation ubuesque de non-droit. Puisque si l'on s'en tient à la date du 5 juillet comme celle de l'indépendance, l'Algérie devient un objet politique et constitutionnel sous vide juridique les 3 et 4 juillet!...

            Au moment ou plusieurs facteurs concourent au retour critique sur ce passé, il est nécessaire de noter que l'une des questions les plus lourdes et les plus difficiles à traiter demeure celle du sourd consentement des Algériens aux manipulations, aux occultations et aux mensonges.

            De ce point de vue, la journée du 5 juillet reste celle d'une insoutenable forfaiture...Comment justifier que la chute de la régence puisse devenir un symbole national algérien?».

Bobard:

1

A. Bouteflika et F. Hollande le 08.07.2006 à Alger. Quel fougueux baiser! Se seraient-ils pacsés? Si tel est le cas, rappelons-leur qu'ils ont alors des droits réciproques: d'abord de cesser de raconter des bobards et, de laisser dire et écrire l'Histoire et ses vérités par leurs historiens respectifs.

        F. Hollande voulait marquer un coup à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, le 05.07.2012. Pour cela, il proposera à A. Bouteflika d'envoyer une délégation française de haut niveau pour assister aux cérémonies. Bouteflika lui répondra: «Non!»..

         Le 05.07.2012 (???), F. Hollande adresse ce message au président de la «RADP», A. Bouteflika: «Le 05.07.1962, l'Algérie célèbre la fin de son long combat pour l'indépendance. En ce cinquantième anniversaire de la naissance de la République algérienne démocratique et populaire, les Français s'associent à l'émotion de tous les Algériens. J'ai bien entendu votre appel, le 8 mai dernier, à une lecture objective de l'histoire, loin des guerres de mémoire et des enjeux conjoncturels. Français et Algériens partagent une même responsabilité, celle de se dire la vérité. Ils le doivent à leurs aînés mais aussi à leur jeunesse. La France considère qu'il y a la place désormais pour un regard lucide et responsable de son passé colonial si douloureux...Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma très haute considération. Bien à vous. F. Hollande à son Excellence, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la «RADP».».

2

Ahmed Ben Bella accueillant F. Hollande, le 08.12.2010, dans sa villa «El Menzel» sur les hauteurs d'Alger. Depuis sa destitution du 19.06.1965, c'est la 1ère fois qu'un homme politique français le rencontrait.

BEN BELLA et les Faits:

        Ben Bella Mohamed dit Ahmed (25.12.1918-11.04.2012). Lors de sa déposition, le 12.05.1950, après le hold-up de la grande poste d'Oran le 05.04.1949, il dénoncera ses «camarades» avec une telle précision que des centaines de membres de l'Organisation spéciale «OS» seront arrêtés. Arrêté le 22.10.1956, il aura la possibilité de s'évader de la prison de la Santé, en 06/1957; il n'est alors pas question pour lui de repartir au front où l'on «purge» à tout va et, il restera bien au chaud en France. Libéré le 18.03.1962. Le 06.06.1962, il constitue un Bureau politique composé de membres du «Groupe de Tlemcen» dont H. Boumediene, «habilité à assumer la direction du pays et de prendre en main les destinées du pays». Très vite, il luttera contre le «GPRA» présidé par B. Ben Khedda «un abîme de saleté» puis il dénoncera, dès 04/1962 les «accords humiliants», «plate-forme du néo-colonialisme et entrave à la révolution» et «qui ne sont tout de même pas le coran». Ben Bella enverra Boumediene guerroyer contre les opposants de l' «intérieur» ceux qui réclamant la paix, la démocratie, la liberté d'expression, du travail, puis purger la Kabylie; pendant ce temps, Ben Bella s'installera à Oran, peinard. Au final, plus de 1.500 morts.

            Le 28.09.1962, il devient président du Conseil et chef du gouvernement de l'Algérie indépendante. Le 24.01.1963, face au correspondant de «Europe 1», il va reconnaître le massacre des Harkis et, le 03.06.1963, il dénonce: «les actes criminels contre les Harkis...Nous avons 130.000 Harkis en Algérie..». Ben Bella poursuivra tous les opposants à son régime dictatorial et, mènera une campagne contre les Kabyles qui fera plus de 400 morts. Le 08.09.1963, la Constitution est adoptée avec pour devise «Révolution par le peuple et pour le peuple» et, Ben Bella sera donc à la tête d'un régime constitutionnel de gouvernement par le Parti (unique, le «FLN»).

            À propos de ce régime, Ferhat Abbas écrira: «Le socialisme stalinien mis en place par Ben Bella et, pratique par Boumediene, a paralysé l'évolution de l'Algérie.». Le 17.09.1963, il confie à Philippe Herreman du «Monde»: «Voulez-vous que je vous dise? Je suis la seule chance de l'Algérie!». Cette Constitution, il la suspendra le 03.10.1963, s'attribuant les pleins pouvoirs jusqu'au 19.06.1965, date de sa destitution.  Il décide de la création de «cours révolutionnaires», autrement dit de tribunaux d'exception, afin de juger les «contre-révolutionnaires».  Avant son arrestation, 3.000 prisonniers pour délit d'opinions sont torturés et croupissent dans des prisons. Le 19.06.1965, avec la complicité active de A. Bouteflika, H. Boumediene le renverse et, dès lors, cette journée sera baptisée journée nationale du «redressement populaire», devenant officiellement au calendrier algérien, fête nationale chômée et payée; il en sera ainsi jusqu'en 02/2005, date à laquelle A. Bouteflika la supprimera.

            Lors de son arrestation, 2 milliards d'anciens francs, en pièces d'or et en devises étrangères sont découverts dans sa chambre; ce qui fera écrire à F. Abbas, en 1984: «Une chambre à coucher, fût-elle présidentielle, est devenue une succursale du Trésor!». Dans un entretien publié par «L'Humanité», le 01.10.2002, il affirme que: «Lors de ma présidence, j'ai tout fait pour combattre la culture de la haine et de la vengeance...». Avec vue sur la campagne présidentielle, Hollande rencontre in-extremis A. Ben Bella, le 08.12.2010, à défaut d'être reçu par A. Bouteflika et son Premier ministre, alors qu'il est en quête de stature présidentielle donc internationale.

Bobard

         Le 12.04.2012, suite au décès de Ben Bella, F. Hollande est la seule personnalité étrangère, et française, a manifesté ses condoléances au peuple algérien, en ces termes: «A. Ben Bella, restera pour les Français et pour les Algériens, l'un des symboles d'une étape historique décisive de nos deux pays. 50 ans après l'indépendance de l'Algérie, et, quelques semaines après l'anniversaire des accords d'Évian, je forme le vœu que les peuples algérien et français puissent s'engager dans une nouvelle ère de coopération ».

La Politique, l'Idéologie et la liberté d'expression muselée ne font pas l'Histoire.

            Dans une étude intitulée «Les troubles de la mémoire française» publiée dans l'ouvrage «La guerre d'Algérie et les Français», sous la direction de Jean-Pierre Rioux, en 1990, l'historien Robert Frank souligne: «...pour les membres de la «FNACA, il s'agit de célébrer en ce jour (19 mars) la «paix retrouvée», c'est-à-dire le soulagement, la «libération»» des soldats du contingent qui voyaient ainsi la fin de la «sale guerre». C'est implicitement saluer la victoire de tous ceux qui ont milité pour la fin de la guerre d'Algérie: d'où l'attachement des communistes au choix de cette date.

            C'est, dans ces conditions marquer la victoire d'un camp français sur l'autre. Mais, cette victoire dans le cadre de la guerre franco-française vide le 19 mars de sa substance commémorative, bien plus sûrement que les déchirements suscités par le 08 mai 1945. Les partisans du 8 mai fêtent au moins une victoire qui donne un sens à leur guerre. Ceux du 19 mars veulent une célébration qui fasse remarquer que la guerre d'Algérie n'en avait pas. Une guerre sans cause est une guerre sans message, et la remémoration d'une guerre sans message ne peut se transformer en véritable commémoration. Les survivants peuvent célébrer le fait de n'être point morts pour rien. Mais, en honorant la mémoire de leurs camarades tués, ils posent implicitement l'affreuse question, la plus taboue par définition: pourquoi sont-ils morts? La guerre n'a duré que pour rendre plus vain leur sacrifice. C'est parce que cette question est au fond insoutenable que cette guerre est incommémorable ».

            Dans «La nouvelle revue d'histoire» n° 8 de 09/2003, Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, diplômé des sciences politiques, ancien correspondant du quotidien «Le Monde», s'interrogeait: «Et d'abord lâcher ce truc que j'ai sur l'estomac, que nombre de Français ont eux aussi mais n'osent pas exprimer, sur cette terre de soi-disant liberté totale d'expression, de peur qu'on les taxe aussitôt de colonialisme, d'impérialisme, d'arabophobie, de racisme, voire de nazisme; mais, pourquoi donc les Algériens qui répètent à l'envie avoir conservé un si mauvais souvenir des 132 de colonisation française, qui ne cesse à tout bout de champs de convoquer les martyrs, la mémoire, le devoir de mémoire et autres concepts en vogue, pour accabler les Français d'hier, d'aujourd'hui et, sans doute bientôt, de demain, mais pourquoi donc donnent-ils l'impression en même temps, tous ces Algériens, ou peu s'en faut, qu'ils veulent s'installer en France? Pourquoi, dès l'indépendance obtenue, en 1962, au lieu de rester chez eux, de s'y retrousser les manches et de travailler à construire à leur guise leur pays enfin délivré des horreurs du colonialisme, les Algériens ont commencé à émigrer chez nous, et ça n'a jamais cessé, quitte à nous traiter de tous les noms quand on les interroge sur cet engouement, complètement illogique aux yeux de cette ancienne métropole d'où vinrent, paraît-il, tant de maux?». En mars 2013, y-a-t-il quelque chose à retrancher ou à ajouter de ce texte?

NON à l'Histoire Officielle

            Dans une tribune intitulée «Non à l'histoire officielle», publiée dans le quotidien «Sud-Ouest», le 23.01.2012, l'historien, spécialiste de l'histoire de la République française, Michel Winock, ancien militant de l'Union de la gauche socialiste puis du «PSU», soulignait que: «L'histoire officielle est le propre des États totalitaires qui, dans leur volonté absolue de tout contrôler, veulent aussi assujettir le passé à leurs intérêts du moment. Dans son célèbre roman «1984», George Orwell imagine dans l'État de Big Brother un ministère de la Vérité qui rectifie jour après jour les articles des journaux et autres sources de l'histoire afin d'accorder les événements d'hier à la politique d'aujourd'hui. C'est ainsi que les Etats fascistes et communistes remaquillaient les photos d'archives pour en faire disparaître les personnes limogées, bannies ou liquidées. Mais dans un régime de liberté comme le nôtre, l'Etat ne peut prétendre détenir la vérité. Les historiens non plus, du reste, qui ne produisent pas davantage d'histoire officielle. La connaissance du passé est toujours imparfaite, incomplète et susceptible d'enrichissement. Même sur des faits indiscutables, les historiens peuvent n'être pas d'accord sur l'interprétation à leur donner. A mesure que les questions deviennent plus complexes, un accord unanime est rarement possible. De cette confrontation entre chercheurs, on se rapproche d'une vérité, mais celle-ci est toujours partielle. Si l'Université, le Collège de France, l'Institut ne sont pas, pour ces raisons, habilités à sceller une histoire définitive à laquelle chacun doit se soumettre, que dire de parlementaires, que l'on n'élit pas à l'aune de leurs connaissances en histoire? En 2009, le Parlement européen, plus modeste que nos élus du Palais-Bourbon, rappelait que «les interprétations politiques officielles de faits historiques ne doivent pas être imposées par des décisions majoritaires des Parlements» et qu' «un Parlement ne peut légiférer sur le passé».

            Nos sénateurs pourraient méditer cette mise en garde avant de ratifier une proposition de loi qui n'est pas de leur compétence.». Mais qu'importe pour l'État socialiste: après la décision du Conseil constitutionnel n° 2012-657 DC du 29.11.2012, l'Assemblée nationale et le Sénat puis le président de la République promulgue la loi dont la teneur suit:

Article 1: La République française institue une journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civils et militaires de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc en Tunisie et au Maroc.

Article 2: Cette journée, ni fériée ni chômée, est fixées au 19 mars...

            Curieusement, les historiens, les collectifs qui s'indignaient qu'une Loi d'État dise l'Histoire se sont volatilisés, partis s'ébrouer ailleurs! Il n'y a plus personne pour s'indigner comme ceux-là l'ont fait à propos de l'article 4 de la loi n° 2005-158 du 23.02.2005, accordant «un rôle positif de la présence française notamment en Afrique du Nord.  Volatilisés Max Gallo, Pierre Nora, etc.

La Repentance 3

        Voici quelques réflexions et analyses émanant de Français et d'Algériens qui expriment l'incompatibilité de l'Histoire avec la repentance. Le 25.09.2001, lors d'un entretien avec le journaliste du «Monde», Philippe Bernard, à la question: «Pensez-vous que la France se devait d'exprimer une forme de repentance?», l'ancien ministres des Armées, Pierre Messmer, répond: «Ma réponse est non, catégoriquement non! Les regrets sont à exprimer d'abord par le «FLN» qui a massacré les Harkis. Nous, nous n'avons massacré personne...».  Le quotidien «Le Monde» du 13.12.2005, rapportait les propos de Bernard Poignant: «De grâce, pas de repentance à répétition, pas d'anachronisme pour chaque événement, pas d'exception pour qui que ce soit: les peuples portent en eux le meilleur et le pire.». Le 04.11.2009, le maire socialiste de Quimper, B. Poignant, à propos de l'identité nationale, rappelle: «L'Histoire de France est libre de recherche, elle doit être apprise dans la vérité et non dans la repentir...». Le 06.03.2012, face au journaliste, J-P. Elkabach, -caméléon qui change de couleur au gré de celle des partis au Gouvernement-, l'ancien ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, précise: «Je suis contre la repentance..Je suis pour l'honnêteté et la vérité historique...la lucidité. La repentance est instrumentalisée...». Le 05.07.2012, lors d'un entretien sur «l'Histoire est instrumentalisée en Algérie», à la question: «Et que reste-il de la colonisation?», l'historien algérien, Mohammed Larbi, répond: «Qu'on le veuille ou non, que cela fasse plaisir ou pas, l'entrée de l'Algérie dans la modernité s'est faite dans la colonisation. Quant aux dirigeants, quand ils parlent de repentance et tiennent des discours anti-France, c'est parce que cela fait l'unanimité et masque les divisions du pays.».

4

Caricature algérienne

         En 03/2012, paraissait le livre de l'Algérien, Kaddour Riad exilé en France depuis 1991 «Putain d'Indépendance», récit d'une révolution confisquée dans lequel, il nous fait comprendre que l'heure est venue de traverser la Méditerranée, seule façon pour lui de garder son indépendance et de faire en sorte que son roman ne se termine sans lui. (Son ouvrage ne sera pas publié en Algérie). Dans «Le Quotidien d'Algérie» du 14.09.2012, Aït Benali Boubekeur note: «Enfin, il va de soi que le verrouillage de la vie politique, dès l'indépendance, a débouché sur des dérives diverses...». L'écrivain algérien, Karim Akouche, réfugié au Canada, dans son ouvrage «Allah au pays des enfants perdus», publié en 10/2012, invite le lecteur à partager le chaos vécu par les jeunes Algériens d'aujourd'hui: «Le savoir n'a plus cours. La bureaucratie est érigée en éthique et la corruption en morale politique. Tout me dégoûte ici! 50 ans après l'indépendance, sommes-nous en Absurdistan?

            Les signes de corruption sont visibles partout en Algérie...Si Kafka revenait au monde, l'Algérie serait son sujet de prédilection...L'Algérie sombre, hélas, dans la décrépitude.». Le 10.11.2012, le romancier algérien, Bachir Mefti, dans son livre «Fantômes de la ville assassinée», fait le point sur la situation algérienne: «Ce que nous vivons aujourd'hui est plus dangereux, plus sournois. Nous vivons l'époque de l'assassinat moral...La violence des armes de la guerre de libération nationale n'a pas encore été discutée. Le régime d'après l'indépendance a tout fait pour éviter le débat sur cette question..». En Algérie, on écrit, on hurle «50 ans, barakat» mais, cette alarme ne semble avoir guère d'écho. Ainsi, aujourd'hui toujours, les libertés individuelles et collectives sont confisquées en Algérie, le peuple martyr prend dès lors la route de l'exil vers le pays de l'ex-colonisateur qui semble devenir l'issue salvatrice de bons nombres d'Algériens.

5
Caricature algérienne. Visite de N. Sarkozy en Algérie du 3 au 05.12.2007. Il avait été précédé par J. Chirac qui était en Algérie du 2 au 04.03.2003. Quant à F. Hollande, il a entendu les mêmes doléances à propos des visas...Mais Chut! La censure...

6
F. Hollande  (Photo: Reuter)  «J'n'en peux plus!»

             Le 17.12.2012, peu avant sa visite officielle à Alger, F. Hollande était l'objet d'un «Factum politique à l'usage du Président F. Hollande en visite d'État à Alger», signé par Abdelkader Dehbi, «simple citoyen algérien que j'ai la fierté d'être.», comme il se décrit lui-même. (Le Quotidien d'Alger):

            «Votre visite imminente au pouvoir politique en place à Alger, que vous savez illégitime et mafieux à plus d'un titre, me donne l'occasion à travers ce factum politique, de m'adresser aussi, à une opinion publique française trop souvent abusée par les mensonges, les manipulations ou les silences, d'une désinformation sournoisement orchestrée par les médias, les lobbies autres relais de l'Ordre dominant, dont la France officielle est partie intégrante; un Ordre dominant, usurpant le statut de «Communauté Internationale» pour mieux dissimuler sa vraie nature d'idéologie hégémonique impérialiste, sioniste et raciste, fondée sur les postulats détestables de l'exploitation, du bellicisme et de l'exclusion; un Ordre dominant, parfaitement conscient des nouvelles données géostratégiques, doublées d'une conjoncture de crise économique persistante annonçant la fin prochaine de sa suprématie...Vous permettrez donc, monsieur le Président...de vous dire crûment combien votre visite à Alger, tout autant que les visites officielles de vos deux prédécesseurs -M. Chirac en 2003 et M. Sarkozy en 2007- ou celles d'autres leaders européens, étasuniens ou de l'OTAN, témoigne une fois de plus, de la grave crise morale qui gangrène aujourd'hui plus que jamais auparavant, les puissances occidentales dont la France en particulier, volontiers donneuse de leçons de démocratie, de liberté, voire d'éthique politique...en tant que ces visites d'officiels occidentaux, sont perçues par une large frange du peuple algérien, comme de véritables forfaitures politiques et morales faisant hypocritement l'impasse, pour de basses considérations d'intérêts -pas toujours d'ordre public d'ailleurs- sur les terribles préjudices humains et matériels infligés au peuple algérien...».

         Le 19.12.2012, à 13h00, François Hollande atterrissait à Alger à l'occasion de sa visite officielle. Sur cette aérodrome, bâti par la France, le président de la République algérienne démocratique et populaire «RADP», Abdelaziz Bouteflika, ne portait ni chéchia, ni djellaba, ni babouches, mais bien un costume occidental avec cravate. Il est venu à la rencontre du chef de l'Etat français, non pas à dos de mulet mais en automobile, après avoir parcouru les routes construites en commun par les Algériens et les Français d'avant l'indépendance. F. Hollande s'est exprimé en français devant les parlementaires algériens et, tout au long de son parcours il a vu et fréquenté des bâtiments qui ont tous été construits durant «l'occupation française». Dès son arrivée, le personnel diplomatique a dû rappeler à sa concubine, qui s'était placée entre les deux chefs d'Etat, le protocole de circonstance. Le président algérien, quant à lui, paraissait en bonne forme, après un séjour et un suivi à l'hôpital militaire français du Val-de-Grâce que l'on aurait pu croire rédempteur. Le «colonialisme» a conservé son côté positif ! F. Hollande était accompagné d'un aréopage de «lèche babouches» que de nombreux journaux qualifiaient comme tels, d'un historien, B. Stora...spécialiste unique de l'Algérie, de J-P. Elkabbach, -non pas en tant que journaliste mais, en tant qu' «invité» de M. Hollande- caméléon qui vire de couleur au gré de celles des gouvernements en place. M. Hollande se recueillera devant la plaque de Maurice Audin, membre du parti communiste et traître à la France, et y déposera une gerbe. Par contre, il déambulera au cimetière chrétien, dans y déposer la moindre gerbe. F. Hollande, l'homme de la confusion, de la division et de l'indécision. En tout cas, pas plus les Algériens que A. Bouteflika ne sont dupes de ses combinaisons.

        Auparavant, F. Hollande, avait tenté, subrepticement de s'approprier des «clefs d'Alger» voire du canon dit de «Baba Merzoug», pour offrir en cadeau à son ami Bouteflika. Il s'agit du patrimoine français et donc, d'un projet illégal. Heureusement quelques «résistants» déposeront une requête auprès du tribunal. Ce 19.12.2012, parmi les contrats en attente de signatures, celui de l'installation de l'usine Renault à Tiaret, près d'Oran, prévu pour cinq années: au moment de le signer, les Algériens objecteront que leur Gouvernement en a décidé autrement, ainsi il ne sera signé que pour une durée de trois ans...

DELENCLOS Michel  -Chercheur en histoire. Auteur de «19 mars 1962? Waterloo!», livre ouvert à M. le président de la République, Mmes. MM. Les députés, sénateurs, maires et citoyens de France», Ed. L'Harmattan, 12/2012.

Retour la vérité sur le 19 mars

15 mars 2013

BARRAGE DU HAMIZ

Sur l'Oued du même nom.      Le barrage du Hamiz est construit à 35 kms au SE d'Alger, un peu à l'amont du débouché dans la Plaine de la Mitidja de l'Oued Arbatache qui, prenant ensuite le nom d'Oued Hamiz, draine l'extrémité orientale de la grande plaine algéroise. Il se situe ainsi à 6 kms du village du Fondouk, à 25 kms de la mer.

SITUATION-HAMIZ REC

Barrage-du-Hamiz-Michelin

Barrage-du-Hamiz-9

 Régularisant un bassin versant de 139 km2, sur lequel tombent annuellement en moyenne 839 mm d'eau, l'ouvrage est utilisé pour l'irrigation des riches terres de la plaine.

Débit annuel moyen de l'oued : 51,6 millions de m3
Module : 1,6 m3/seconde ;
Module relatif : 12 l/seconde/km2
Débit minimum semi permanent 120 l/seconde
Débit minimum : 0 l/seconde ;
Coefficient de ruissellement : 0,42
Crue maxima enregistrée : 12 nov. 1935 : 510 m3/seconde.

LE PREMIER BARRAGE (1879)

CONSTRUCTION.

La construction du barrage du Hamiz fut envisagée dès 1852. Le choix de l'emplacement était pratiquement commandé par la topographie : avant son débouché dans la partie orientale de la Plaine de la Mitidja, en amont du Fondouk, l'Oued Arbatache s'encaisse d'abord dans des calcaires et des grès, puis dans des schistes plus tendres.

Etabli sur l'Oued Arbatache, à son débouché dans la partie orientale de la Mitidja, le barrage da Hamiz est le plus ancien des grands barrages algériens. Il fut en effet construit de 1869 à 1879 pour permettre l'irrigation de la plaine. La gorge qu'il barre est entaillée dans les terrains d'une unité structurale bien nette : la chaîne calcaire apparaissant sous une couverture tertiaire. L'ouvrage est construit, pour la moitié EST, sur des calcaires nummulitiques eux-mêmes plaqués contre des grès et argiles rouges permiens. Ceux-ci, par la suite s'amincissent jusqu'à disparaître au milieu du barrage, pour affleurer de nouveau largement sur la rive gauche, en arrière de l'ouvrage, dont la moitié ouest est ancrée sur des schistes gris anciens.

Les cinq contreforts, dont l'établissement avait été rendu nécessaire par l'apparition de trois fissures, furent édifiés de 1887 à 1889. L'ouvrage en maçonnerie ordinaire de 38 m de hauteur est un barrage-poids avec déversoir latéral (cote de base 129,00, niveau du déversoir 164,00, crête 167,00) ; les caractéristiques sont : 161,70 m de long, 6,65 m d'épaisseur à la crête, et 18,15 m à la base (au pied du parement aval)

La capacité théorique était la suivante :

 

pour une tranche d'eau de 15 m

1 366 400 m3

" " 20 m

3 199 200 m3

" " 25 m

6 066 200 m3

" " 35 m

9 769 700 m3

Barrage-du-Hamiz-1905

Barrage-du-Hamiz-3

Comportement après la mise en eau.

Toute la partie rive droite de l'ouvrage étant assise sur les calcaires fissurés du Lutétien, de nombreux ennuis devaient surgir quant à l'étanchéité ; ils furent de deux sortes : des fuites à la base et une considérable augmentation des débits d'une source située près du mur de pied, au fur et à mesure de la montée du plan d'eau.

Une source chaude de 2,37 l/seconde existait en effet, avant l'édification du barrage, sur la rive droite de l'oued, à la cote 131,650

Lors de la mise en eau, une source froide apparut à proximité immédiate de l'autre, à la cote131,940.

Le débit des deux sources augmenta considérablement au fur et à mesure de l'élévation du niveau de l'eau (mai 1890). Cette augmentation n'était sensible qu'à partir d'une hauteur d'eau de 33 m environ. On décida donc de découvrir toute la surface de rocher comprise entre les cotes 32,50 et 36 et d'obturer tout ce qui n'était pas sain.

De décembre 1890 jusqu'en 1910 malgré divers travaux, la situation resta inchangée ; mais à la suite de nouveaux travaux d'étanchement, le débit de la source n'était plus, en 1913, que de 50 l/seconde pour une hauteur de retenue de 33 m. Le débit se réduisit à 25 l/seconde en 1914.

Travaux de consolidation.

Sous l'action des chasses faites par les vannes de fond, un bassin s'était formé à l'aval du barrage. Cette excavation fut attribuée à un tourbillon à axe horizontal se formant sous la veine d'eau sortant des évacuateurs. On vidangea cette excavation en 1905. Les fondations n'étaient pas atteintes, mais le canal tronc commun était endommagé ; la partie menacée fut soutenue par une voûte surbaissée.

En 1916, un contrefort supplémentaire fut construit sur la rive gauche et des travaux furent effectués au contrefort rive droite.

Une nouvelle vidange, identique à celle de 1905, fut faite en 1923. On constata que les fondations étaient toujours intactes, mais que les micaschistes sur lesquels reposait l'ouvrage dans la partie médiane se décomposaient à tel point qu'on pouvait les enlever à la pioche. Un mur de pied et un massif d'enrochements furent construits.

Barrage-du-Hamiz-1

Barrage-du-Hamiz-2

 ENVASEMENT.

Le bassin versant de l'Oued Arbatache est constitué en quasi-totalité par des sédiments marneux. On conçoit que l'envasement de la cuvette soit important, malgré l'action des chasses opérées par les vannes de fond. Les chiffres suivants établissent cette importance (année 1914) :

 

Cotes

Capacité théorique

Capacité réelle

     

15

1 360 000 m3

500 000 m3

20

3 190 000 m3

1 400 000 m3

25

6 060 000 m3

4 000 000 m3

30

9 760 000 m3

7 700 000 m3

34

14 360 000 m3

12 300 000 m3

            Exécuté sans étude géologique, sans examen de la tenue des terrains, sans travaux de reconnaissance importants, fondé en grande partie sur des calcaires fissurés sans rideau d'étanchéité, l'ouvrage a malgré tout atteint son but. Les pertes très importantes ont pu être progressivement réduites. Si bien que lorsqu'on décida de le surélever en le consolidant, en 1933, il put servir d'appui à un important massif de béton. L'ensemble constitue un barrage-poids de 45 m de hauteur, de 41 m la base, muni d'un déversoir souterrain d'une capacité de 750 m3/seconde ; il régularise un bassin versant de 139 km². La retenue de 21 millions de m3 devrait permettre l'irrigation d'un périmètre de 18.000 hectares, dont 5.500 sont effectivement irrigués; elle assure le fonctionnement d'une petite usine hydroélectrique. Cet ouvrage est actuellement le sixième barrage d'Algérie par ordre d'importance. Mais une nouvelle surélévation est à l'étude, dont l'économie est à mettre en parallèle avec d'autres solutions, le but à atteindre restant l'extension et la sécurité des irrigations des bonnes terres de la Mitidja orientale.

Barrage-du-Hamiz-8

Barrage-du-Hamiz-Coupe

 Barrage-du-Hamiz-Plan

LE BARRAGE ACTUEL

Surélévation et renforcement du premier barrage, construction de l'évacuateur

En 1933 fut décidée l'adjonction, à l'amont de l'ancien ouvrage, d'un massif de béton dont le double but était de consolider l'ouvrage en renforçant son profil et de le surélever de 7 m, afin d'augmenter la capacité de la retenue.

D'autre part, le passage des crues sur le déversoir primitif occasionnant sur la rive droite de graves érosions menaçant les appuis, on décida de le remplacer par un déversoir circulaire de superficie permettant l'évacuation de crues de 600 m3/seconde grâce à une galerie souterraine. Les travaux furent exécutés de 1933 à 1935. Ils furent précédés par le fonçage de petits puits de reconnaissance et de quatre sondages destinés a étudier la nature des terrains sous le corps de l’ouvrage.

La galerie souterraine du déversoir résulte d'un aménagement de la galerie de dérivation, établie pour l'évacuation des eaux lors de la surélévation. Le fond de la galerie se trouvant à une cote inférieure à celle de l'ancienne source, cette dernière émigra dans la galerie.

Etablissement du rideau d'étanchéité.

Du fait de la fissuration des calcaires, le débit de la source naturelle située à l'aval du premier barrage augmentait de façon considérable au fur et à mesure de la montée du niveau de l'eau dans la cuvette. A la suite de divers travaux d'étanchement (coulages et placages de béton effectués sur les calcaires d'amont), ce débit fut notablement réduit. Il restait cependant une trentaine de l/seconde en 1916 pour la cote de retenue maximum. Il semble que la situation soit restée identique jusqu'à la surélévation de l'ouvrage.

De 1935 à 1938, en deux campagnes, une série de sondages d'injection réalisèrent un voile d'étanchéité. De plus, l'évacuateur de crues et sa galerie sont protégés par un rideau de cimentation établi à partir de 21 sondages

Le total des pertes est actuellement insignifiant. (Pour l'année 1938, le maximum a été de 15 l/minute).

En 1942, la vanne circulaire du déversoir fut modifiée pour augmenter de 1 m la cote de la retenue.

CARACTERISTIQUES DU BARRAGE ACTUEL.

L'ouvrage, tel qu'il existe actuellement, réalise un barrage-poids de 45m de hauteur (hauteur maxima au-dessus du point le plus bas des fondations : 50 m). La largeur totale à la base est de 41 m (largeur maxima au niveau des fondations : 47 m). La largeur en crête est de 3,30 m. La longueur de la partie droite est de 185,50 m ; la longueur totale développée de 222,00 m. Le fruit du parement amont est de 1/4, celui d'aval est variable (parabolique).

Le cube exact de la maçonnerie de l'ancien barrage n'est pas connu ; le volume de béton de ciment est de 6o.ooo m3.

La retenue était évaluée en 1935 à 22 millions de m3. L'envasement, calculé d'après l'apport solide de l'oued, serait de l'ordre de 200 000 m3/an. Le volume de la retenue est évalué, en 1950, à 17 millions de m3.La superficie du lac plein est de 128 hectares.

Le déversoir a un débit maximum de 750 m3/seconde. La hauteur de la crête du barrage au-dessus de celle du déversoir est de 5 m. Les ouvrages de prise sont constitués par 2 robinets de 5 m3/seconde, les ouvrages de vidange par deux vannes " papillon " de 40 m3/seconde chacune, doublées à l'amont par deux vannes " wagon " de sécurité.

Pour combattre les sous-pressions, deux drains partant du terrain naturel de fondation débouchent dans la galerie de visite.

PERIMETRE IRRIGUE.

La superficie théorique du périmètre irrigué est de 18 000 hectares s'étendant aux régions du Fondouk, St-Pierre-St-Paul, Rivet, et allant jusqu'aux régions côtières, au Cap Matifou et à Aïn-Taya. Le périmètre pratiquement irrigable couvre 12 000 hectares dont 5 500 sont effectivement irrigués à l'heure actuelle.

La distribution s'effectue par une conduite tronc commun de 3 500 m, en béton armé fretté de 1,60 m de diamètre, par deux branches rive droite et rive gauche de 21 et 12 km (die 1,20 m à 0,80 m de diamètre) et par 250 km de conduites secondaires en béton précontraint ou ciment armé d'amiante de 0,60 à 0,10 m de diamètre.

Le réseau de l'ancien syndicat de La Reghaïa est incorporé à celui du Hamiz et peut être alimenté, soit par pompage dans l'Oued Reghaïa, soit par gravité à partir du barrage.

USINE ELECTRIQUE.

L'usine électrique installée au pied du barrage est équipée pour utiliser un volume de 45 millions de m3 après surélévation éventuelle de 20 m du barrage. La chute varie de 17 à 42 m. Fonctionnant comme ouvrage de rupture de charge, l'utilisation est conditionnée par les débits prélevés à l'aval. En dehors des périodes d'irrigation, la centrale peut utiliser sans restrictions les suppléments de cube jugés non nécessaires aux cultures.

L'équipement comprend : deux turbines Francis à axe horizontal d'une puissance unitaire de 635 CV sous 28 m pour un débit de 1 200 l/seconde, deux alternateurs triphasés 5 750 v de 7 350 kVa, deux transformateurs élévateurs de 5 750/31 500 v.

La Géologie et les Problème de l'Eau en Algérie
XIX
° Congrès géologique International
Alger 1952

Anecdote:

Le Barrage du Hamiz par Robert BALLESTER

Lors des crues abondantes, pour réguler en amont la pression hydraulique et stabiliser la hauteur de retenue du lac, exceptionnellement on procédait à des délestages supplémentaires d'eau dans l'oued Hamiz.

Ces déversements préventifs augmentaient le cours de ce qui n'était, en saison chaude, qu'un simple ru asséché, occasionnant ses débordements notamment à hauteur de la route nationale n°5.

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            Le lit de l'oued trop petit pour contenir une élévation brutale de son débit, la topographie d’une région plane, historiquement soumise à l'érosion marine, le double obstacle que constituaient la voie ferrée Alger Constantine et la R.N. 5, rendaient cet endroit particulièrement inondable.

            Aussi, durant les hivers humides, à pluviométrie élevée, les sols ne pouvaient absorber le surcroît d'eau libérée par le barrage et celle drainée des djebels environnants, l'inondation s'étendait sur des kilomètres pour atteindre parfois les quartiers ouest et sud de la ville de Rouïba.

            C'est alors que chacun y allait de son imagination pour se prémunir de la noyade : murets en ciment prompt, blocage de terre, calfeutrage des interstices et bas de porte, etc. Mais, personne ne détenant l'astuce infaillible, un grand nettoyage s'imposait toujours une fois les eaux retirées.

 

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     Le camp militaire du service du matériel, situé en bordure de la RN5, entre Rouïba et le hameau du Hamiz, subissait en priorité ce désagrément, lequel était pour la circonstance l'occasion de faire du canotage sur des chemins transformés en " canaux vénitiens ". Et les galopins que nous étions ne se privaient pas, d’autant que souvent il n'y avait pas classe ces jours là !

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30 juin 2012

UN TRAIT DE KHÔL AU BORD DES YEUX

Couv

En 1961, le sirocco ne balaie pas que le sable mais la vie de nombreuses familles installées en Algérie française.

Le rêve disparaît… La mère de Laurence a vingt ans lorsqu’elle quitte son pays natal pour la France. Si l’exil marquera les destins, l’histoire des pieds-noirs restera. Le passé ne doit pas obstruer le présent, mais doit aider à le construire…

En revenant sur le parcours de sa mère à travers cette chronique aigre-douce, Laurence Fontaine Kerbellec n’a pas voulu raconter l’horreur de la guerre, mais l’histoire d’une petite fille regrettant son pays natal et son amie d’enfance. Chacun sera touché à sa façon, se remémorera le meilleur comme le pire, oscillant entre réconfort, nostalgie et amertume.

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A ma mère,« On aime sa mère presque sans le savoir, Sans le sentir, car cela est naturel comme de vivre » Guy de Maupassant, Fort comme la mort, 1889.A mes enfants, pour le devoir de mémoire. N’oublie jamais de te souvenir

Introduction

 

Pour comprendre la douleur des autres, il faudrait l’avoir vécue. Et quand bien même on l’aurait vécue, elle serait différente et elle nous échapperait encore.

 

Décembre 2008 Le temps est très frais aujourd’hui. En effet, ce matin, une mince gelée recouvre l’herbe du jardin ; la porte du garage craque sous une mince pellicule de glace finement accumulée au petit jour.

Ce froid, maman ne l’avait jamais connu pendant son enfance. Elle avait vécu en Algérie, et ce jusqu’à ses 19 ans ; âge où elle dut comme tant d’autres regagner le continent français ! La fin de la guerre d’Algérie privait de nombreuses familles de leur beau territoire, leur pays d’enfance, de leur pays tout simplement, celui qu’ils considéraient à eux quelques années auparavant… Ce sont tous les souvenirs que maman me raconte à chaque fois que l’on en a l’occasion, tout ce qu’elle a vécu, toute cette richesse « d’ailleurs » que je vais relater pour que tout un chacun puisse se représenter la vie de làbas comme elle dit si bien.

On retrouve une intonation dans sa voix, cet accent déjà, hérité de ses parents, mes grands-parents d’origine espagnole. Maman aime le soleil, la chaleur, et cela se comprend quand on a passé une partie de sa vie dans un endroit chaud, il est humain d’en ressentir le besoin ; moi-même je suis toujours en quête du soleil, j’aime le printemps et l’éveil des parfums, l’été et la chaleur du soleil. Ce soleil chaud d’Espagne, d’Alméria plus précisément, ville où mes arrières grands-parents étaient installés. Mes aïeux y possédaient une très jolie ferme. Quand j’étais petite, ma grand-mère me racontait sa jeunesse, je l’imaginais d’après tout ce qu’elle me décrivait : un ranch, avec des chevaux blancs, des andalous bien évidemment. Ma grand-mère en a eu et elle les adorait. Elle prenait plaisir à les présenter comme cela : « le cheval andalou est un cheval fier, ma fille, mais à côté de cela il est généreux, tendre, et gracieux. Sa robe est blanche tachetée de pois gris sur la croupe, son crin est fourni et légèrement ondulé, il est très attachant ». Elle aimait les chevaux et passait beaucoup de temps avec eux. Elle montait sans selle, je pense qu’elle n’en possédait pas à elle.

Mais elle était à l’aise comme cela… L’andalou descend des anciens chevaux espagnols et des barbes qui ont été introduits par les Arabes en Espagne. Je me représente facilement ce cheval dont elle m’a parlé et je le vois libre, courant sur la colline… Dans cette ferme, très jeune, elle a beaucoup travaillé, c’était une femme très active et qui ne pouvait pas rester sans occupation, elle était volontaire. Maman a hérité de sa joie de vivre, de son intérêt en toute chose et de sa vivacité.

Voilà les images qui me poursuivent. J’ai besoin d’en savoir plus… Quand nos origines ne nous sont pas toutes dévoilées ou du moins dans le détail, on est en recherche de soi. C’est important de savoir d’où on vient pour mieux comprendre où on va et pourquoi on va dans cette direction. Je veux tout savoir sur l’enfance et la jeunesse de ma mère parce que cela me réchauffe le coeur de connaître ce qu’elle a vécu, les endroits qu’elle a connus… Fruits exotiques pour moi, fruits traditionnels pour elle, les figues de barbarie, les dattes… Les olives en boîtes pour moi, des champs d’oliviers pour elle… Le froid ici, la chaleur làbas, les marées ici, la mer qui ne s’en va pas là-bas : « Como es posible ? » « Comment est-ce possible ? » disait ma grand-mère quand pour la première fois en France, elle vit le phénomène des marées, « Donde va el mar ? » « Où va la mer ? ». Ces phrases, je les garde dans ma mémoire et j’entends son accent et cela me fait du bien, sa voix chantante, chaude, c’est l’accent espagnol qu’elle a toujours gardé… J’ai trouvé cela inoubliable son étonnement pour des choses simples, mais intrigantes pour celle qui les découvre pour la première fois.

Chapitre 1.

La historia de mi madre – L’histoire de maman.

Maman m’a toujours rapporté de magnifiques souvenirs, sa vie dans ce pays… Au commencement… Les grands-parents de maman se sont installés en Algérie au début de la colonisation de ce grand territoire, quittant leur Andalousie natale. Rodriguez, Ortiz et Péralès apportaient alors une touche espagnole de l’autre côté de la mer. Des noms qui sentent bon le soleil et qui chantonnent à eux tout seul ! J’aime leur douceur, et leurs dernières syllabes qui laissent une trainée sifflante, comme un insecte d’été. Cela faisait maintenant trois générations de ma famille qui vivaient sur le sol d’Algérie.Comme dans d’autres pays, la colonisation a fait son effet. Le pays s’est occidentalisé.

Ma mère m’a toujours dit que « c’était bien là-bas » et que pendant son enfance, elle n’avait jamais manqué de rien, la vie y était simple mais belle… Elle aurait voulu que je sois née là-bas pour que je puisse vivre ce qu’elle a pu y ressentir, c’est-à-dire du bonheur pendant de belles années, elle me dit souvent « on aurait été si bien »… C’est là que je me rends compte qu’elle a de profonds regrets, comme mes grands-parents d’ailleurs, car lorsqu’ils étaient encore en vie, ils me racontaient toujours des anecdotes sur leur passé sur place, leur vie au quotidien tout simplement, la vie telle qu’elle se déroulait au fil des jours, plus beaux les uns que les autres, ne dit-on pas que la mémoire garde le meilleur, moi je n’en doute plus…Camus eut ces mots simples pour dire que les gens avaient finalement « pris leurs habitudes ».

Ma grand-mère était coquette et avait un très joli teint. Elle ne se maquillait pas – usait cependant de la crème Nivéa pour ne pas la citer – à côté de cela, elle aimait porter des bijoux, surtout des colliers ou des sautoirs que mon grandpère prenait plaisir à lui offrir à chaque anniversaire. Elle était couturière à ses heures et mère au foyer. Elle s’occupait de sa famille au sens large et prenait soin de ses six enfants. Malheureusement, l’un d’eux décéda peu après sa naissance. Je sais juste qu’il s’appelait Jean et son deuxième prénom Gabin. Je sais aussi qu’il est là-bas, sous un petit monticule de sable entouré d’un rectangle blanc… D’ailleurs, y est-il toujours ? Mémé P., comme je l’appelais, abritait également sous son toit, sa soeur, restée veuve très jeune, avec ses deux enfants en bas-âge. Ceux-ci considéraient ma grand-mère comme leur propre mère et le plus petit l’adorait et l’appelait « Oma ». Elle aidait aussi ses parents qui possédaient une petite ferme au Cap Blanc et n’avaient pas de gros revenus. Mon arrière-grand-père fut gardien de cimetière et s’occupa de son petit bout de terre tant qu’il le pouvait…

Mon grand-père, lui, fut réquisitionné à 14 ans pendant la seconde guerre mondiale. Puis, il s’engagea comme gendarme auxiliaire pendant sept années à Bouisville. Après avoir été au-devant de scènes macabres, il abandonna ce statut et travailla pour une entreprise de transport routier ; il conduisait des camions citernes à vin (il desservait Mascara et Sidi Bel Abbès). Il partait le plus souvent à la semaine et ma grand-mère gérait donc seule le quotidien, très entourée par toute cette petite famille. Mémé P. a toujours cuisiné énormément et en grande quantité de surcroît ! Très organisée, elle planifiait alimentation, ménage et couture pour tous. Elle avait des doigts de fée et un sens aigu du travail bien fait. Elle créait tout bonnement, sans patron, des tenues pour chacun des membresde sa famille. Elle achetait le tissu dans une boutique de la rue de juifs à Oran, non loin de l’opéra. Du caleçon en passant par les pyjamas, les chemises, les robes et aussi les costumes de carnaval ; le tissu glissait sous ses doigts. D’ailleurs, à l’occasion d’un carnaval, elle fit une tenue de danseuse pour ma mère, pétillante dans son tutu blanc, tout y était, fait main s’il vous plait. Ce costume était complété par des ballerines à rubans de satin qui montaient à mi-mollets, sur des collants opaques de couleur blanche. Je reconnais maman sur la photographie qu’elle a gardée, sautillant dans cette tenue d’une telle fraîcheur que l’on imagine facilement un pas de danse. Elle portait une couronne blanche dans ses cheveux légèrement crêpés pour donner du volume, un large ruban de satin marquait sa taille et une rose blanche fraîchement cueillie décorait cette ceinture. Sur les adorables chaussons de danseuse étaient accrochés également des boutons de rose du jardin ; la tenue était agrémentée d’un masque « loup » de velours blanc. Pour la cuisine, je sais que toutes les grands-mères ont du talent mais alors là, je peux dire que la mienne était excellente et de plus elle innovait constamment si bien que j’ai découvert un univers très varié et très créatif, puisqu’avec pratiquement rien, elle savait faire de tout.

 

Prix : 13,00 € - 102 pages - ISBN : 9782748383508 – Version Papier : 12,35 € (-5%) Version PDF: 6,49 €. COMMANDER.

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24 décembre 2012

AUTOUR DE LA GARE

PM aa- 01- Marché gare

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JUILLET 1959 Document Jules Esteve

De gauche à droite Mr DIAZ, Mr TOVAR François, Emile ESTEVE marché de la gare rue brancion(plateau st michel)

IMGP2449

JUILLET 1959 Document Jules Esteve

A gauche "chiquitin" José DIAZ (Restaurateur du bd alsace lorraine), mon père Emile ESTEVE montrant une sole et devant pépillo

Poissonniers ayant travaillés à ce marché. Frères GARCIA Jules etSérafin. ESTEVE émile, TOVAR François PEPILLO, ARTHURO, DIAZ José dit "chiquitin", VENZAL raymond CAYUELA Bartolo, MAGROT, MOHAMED, ANDRE Marie et son fils, deux commissionnaires, un ancien légionnaire GEORGES, un musulman "TCHATO" et le transporteur LAHOUARI".

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JUILLET 1959 Document Jules Esteve

Triporteur de mon père qui servait au transport du poisson de la "criée" la marine jusqu'au marché de la gare rue brancion.Nous garions le triporteur face au marchand de chaussure"JOSE" et du marchand de volaille "TCHATO"

 

 

PM aa- 02- Marché gare

PM aa- 03- Marché gare

Marchand de calentica du bazar de la gare

PM ab 01- rue Dutertre

PM ab 02- rue Dutertre

PM ab 03- rue Dutertre

PM ab 04- rue Dutertre

Droguerie Dutertre

PM ab 05- rue Dutertre

PM ac- 01- rue Daumas

PM b- 01- École Lamoricière

PM b- 02- École Lamoricière

PM b- 05- École Lamoricière

PM b- 06- École Lamoricière

PM b- 08- École Lamoricière

PM b- 09- École Lamoricière

PM ha- 01- rue Gén

PM haa- 03- rue Claude Bernard

PM haa- 08- rue Claude Bernard

 

PM hcb- 04- Bd Lescure

PM hcb- 05- Bd Lescure

PM hcb- 06- Bd Lescure

PM hcb- 07- Bd Lescure

PM hcb- 08- Bd Lescure

PM hcb- 09- Bd Lescure

 

PM q- 01- Rue Sidi-Ferruch- Boules

PM q- 02- Rue Sidi-Ferruch- Boules

PM q- 03- Rue Sidi-Ferruch- Boules

PM r- 01- Rue de la gare

PM b- 07- École Lamoricière + escalier

Je nous revoie, pour avoir emprunté pendant des années, et des centaines de fois, ces escaliers avec mes amis lorsque, partant du Bd Hippolyte Giraud en passant par la rue Sidi-Ferruch, le monument aux morts des cheminots,  longeant la façade « arrivée » de la gare, puis ces fameux escaliers, descendre la rue de l’abricotier en traversant la rue de Mostaganem puis le rue Dufour à l’angle de laquelle une petite vieille cuisinait des « taillos », la place Hoche pour enfin atterrir rue Inkerman où se trouvait notre collège N.D. de France et vice versa au retour.

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22 mars 2013

BARRAGE DE BOU HANIFIA

            Bien que le Genie militaire, aux environs de 1860 eut commencé de créer des piscines qui servirent aux besoins des malades de l'Armée, ce n'est que beaucoup plus tard, en 1913 lorsque l'agglomération ébauchée passa de l'Administration militaire des Bureaux arabes à celle des communes mixtes que Bou-Hanifia commença à s'organiser.

En 1920, le centre industriel était créé. Une école, une mairie, un bureau de poste étaient construits. Ce dernier fut plus tard remplacé par un immeuble moderne dû à l'Administration des P.T.T.
Pendant la période suivante, la localité était électrifiée, et une église et de nombreux hôtels-rstaurants s'édifiaient. De l'humble village amorphe, cet événement allait faire un grand centre thermal et même la capitale du thermalisme algérien.

Les vertus curatives des eaux ont attiré plus de 52 000 curistes, ce chiffre à peine croyable, explique la présence des 18 hôtels plus ou moins importants qui vivent de l'exploitation des eaux., l'attrait de l'équipement perfectionné des Thermes et du Grand Hôtel attenant décide beaucoup de malades (et de simples touristes) à entreprendre le voyage, lesquels eussent hésité à se rendre dans ce désert avant sa création.

SITUATION-BOU-HANIFIA REC

            Le barrage d’une retenue de 70 millions de m3 dont la construction qui a commencé en 1930 pour s’achever en 1940 doit son nom au village de Bou-Hanifia situé à 4,5 kilomètres au N-NE. Mise en oeuvre par la Société Léon Chagnaud d’Alger et Soletanche Paris sous la direction de MM. Vergniaud, Drouhin et Arages.

Il remplace celui de l'Oued Fergoug, situé à 20 km en aval, lequel a été détruit en 1927 lors de la crue évaluée à plus de 5000 mètres cubes par seconde.

(Source extrait partiel de la revue P.N.HA n° 92 de Claude-Maurice Robert)            Barrage-Bou-Hanifia-Michelin2

             C'est un barrage d'enrochements arrimés, dont les travaux ont atteint 460 m de longueur totale en crête s'élèvant à 56 m au-dessus du thalweg, sa largeur au sommet est de 5 m et elle atteint 125 m à la base. Le volume total des enrochements est de 700.000 m3, une maçonnerie cyclopéenne en pierres sèches dont les éléments pèsent de 2 à 10 tonnes, certains blocs atteignant même les 15 tonnes.  une ampleur considérable due, pour une grand part aux difficultés du terrain, il forme une boucle de l'oued, un lac de 520 hectares d'une capacité de 70 millions de mètres cubes avec un débit prudemment fixée à 6 000 mètres cubes seconde pour une surface irrigable de plus de 12 000 hectares.

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Barrage-Bou-Hanifia-Plan

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Vue générale du Village

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Une équipe du chantier en 1930

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 Le Batardeau

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Vue sur le parement
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1930 - 1947

            Là bas en Algérie, entre Sidi bel Abbès et Mascara se trouve la commune de Bou-Hanifia connue pour ses sources thermales et ses ruines romaines.
            En 1930, la construction du barrage hydraulique va réunir des familles dans cette vie de chantier et de baraquements.
60 ans après, ils décident de se retrouver et créent une association :
’’Les anciens du barrage" mais d'anciens ils n'ont que le nom car quand ils se retrouvent c'est leur jeunesse qui parle des jeux et de la vie d'antan "celle du barrage" comme si celle ci ne s'était pas arrêtée.
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En 2010 il est envasé à plus de 60%.

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13 janvier 2013

COMPTE-RENDU DE LA RÉUNION DES ASSOCIATIONS DE RAPATRIES

  A L’INVITATION DU MINISTRE DES ANCIENS COMBATTANTS LE 3 Janvier 2013 à PARIS

 

ANFANOMA

 

Participaient à la réunion : Ph. Nouvion et G. Schettini (RECOURS), Y. Sainsot (ANFANOMA), N. Ferrandis (AFV 26 Mars et ANFANOMA), J.F. Vallat et J.P. Seroin (MAFA), M. Lévy (GNPI), G. Garcia (AAA et représentant  CESCO), Mgr Boz, J. Perez (CDHA), A. MonteroCl. Poli (FNR),  J.M. et A. Avelin (VERITAS)

Le ministre était accompagné de son Directeur de cabinet, M Maurice Brault, de son Chef de cabinet, M Guy  Bono, de sa Conseillère Rapatriés, Mme Kheira Drissi.

M KADER. ARIF a ouvert la séance à 19h par une longue intervention, sur un ton calme et pondéré, commençant par former des vœux personnels à l’intention des participants et les remerciant d’avoir répondu à son invitation malgré le choix de la date. Il a insisté sur sa forte aspiration à l’apaisement des mémoires et son souci de voir aborder l’Histoire avec « prudence, respect et délicatesse », sachant combien les consciences sont sensibles et les douleurs diverses.

Il a ensuite abordé les questions d’actualité :

19 mars - Revenant sur le vote récent au Sénat, il a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un projet de loi, mais de la reprise d’une proposition à l’initiative d’un groupe de sénateurs et a souhaité dissiper les rumeurs : la célébration du 5 décembre est maintenue par le gouvernement et la liste des noms des Victimes civiles figurant sur la colonne centrale du Mémorial, quai Branly, ne sera pas remise en cause.

Voyage présidentiel en Algérie
Le ministre a précisé qu’au cours de ce voyage, l’ouverture des archives demandée par l’Algérie n’a pas été accordée, que la proposition de se rendre à Sétif n’avait pas été retenue et qu’il n’y avait pas eu de repentance.

Liberté de circulation : la demande de réciprocité et de liberté de circulation pour les Harkis a été formulée fermement et la question des visas a été maintenue en l’état.

Cimetières : il a dit avoir visité le cimetière de Saint-Eugène dans ses trois composantes et avoir pu constater son parfait état d’entretien.

Disparus : cette question préoccupe le gouvernement et les contacts locaux n’y semblent pas hostiles ; il s’est déclaré très sensible à cette question.

Mission Interministérielle : il reconnait s’interroger sur la gestion du budget de 14 millions d’euros et sur la faiblesse de la part « Harkis » dans ces dépenses (800 000 €), il procède à une analyse plus fouillée ; il n’est pas question dans son esprit de suppression mais de redéfinition de ses missions.

Désendettement : il n’ignore pas les difficultés résiduelles de ce dossier, se déclare prêt à s’efforcer de le régler humainement mais ne pense pas opportun de recourir à de nouvelles dispositions législatives en ce domaine.

Harkis : Le « plan emploi » sera reconduit, passant de 3 à 5 ans ; il s’inquiète du non-respect de la règle de 6% dans les recrutements administratifs, surtout dans les fonctions territoriales. Il ne croit pas à des mesures de discrimination positive en la matière mais à l’utilisation des dispositifs généraux existants et notamment pour les enfants aux contrats de génération (il propose aux participants de lui soumettre des propositions nominatives). Il rappelle enfin le projet de réalisation de « chemins mémoriels » en cours, destiné à pérenniser le souvenir des « camps ».
Il conclut sur sa conviction personnelle de ne pas se définir comme « fils de » ou « petit-fils de » mais entend permettre à chacun de recouvrer la plénitude de la citoyenneté. Il sait que nous ne pouvons pas tout partager mais que l’échange et le dialogue restent possibles et essentiels. Il invite les participants à nouer le contact avec ses collaborateurs, craignant de ne pouvoir tenir un agenda subordonné aux contraintes lourdes de sa fonction.

Les participants sont ensuite invités à prendre la parole.

Les interventions porteront dans l’ordre des prises de parole notamment sur l’importance de la mémoire, de la conservation des archives et de leur ouverture réciproque, la situation du Président de la MIR et de l’Institution, l’effet déplorable des déclarations du Président de la République en Algérie et la colère soulevée au sein de notre Communauté par une «pseudo- vérité » assénée « sans prudence, respect et délicatesse » , la référence au 17 octobre 1961 (manifestation FLN en pleine guerre) et l’hommage attendu de la part du Président envers les Victimes civiles européennes et Harkies et notamment celles du 26 mars 1962, l’attente d’indemnisation juste conditionnant la réconciliation des mémoires, le Monument aux Morts symbolique, la valorisation de l’Armée d’Afrique, les problèmes posés par le règlement de l’endettement des Rapatriés et la protection du toit familial ; la nécessité impérieuse du maintien de l’ANIFOM, le respect des cimetières, en Algérie bien sûr mais aussi en France même (exemple de Pujol de Bosc).

Le ministre apportera quelques précisions complémentaires en réponse aux interventions successives :

Il déclarera ainsi notamment : que le Président de la MIR a été convié à la présente réunion mais est en congé à ce moment, que l’ANIFOM n’est pas formellement dissoute (les avis semblant quelque peu divergents au sein de son équipe) mais que selon lui ses missions sont achevées et que son personnel a en effet été réduit à sa plus simple expression, faute de missions nouvelles ; qu’il n’a pour sa part été chargé des Rapatriés que dans la lettre de mission du deuxième gouvernement Ayrault mais qu’il ne dispose à ce titre d’aucun moyen financier (et doit recourir au bon vouloir de ses collègues) ; concernant le voyage présidentiel, il estime que ses effets devront être appréciés sur le long terme ; Il est ouvert à la demande de reconstitution d’un monument aux Morts symbolique en remplacement de ceux abandonnés et détruits en Algérie, retient l’idée de stèle pour les rapatriés, comme il se déclare favorable à la valorisation de l’engagement des populations d’Afrique du Nord et notamment de l’Armée d’Afrique dans la libération de la Patrie. Il dit enfin s’interroger sur les travaux de la Fondation pour la Mémoire qui dispose d’un budget conséquent.

La séance est levée à 21h. 
Yves SAINSOT
 

ADDITIF

  
A l’issue de la réunion, nous avons pu remettre en mains propres au Ministre le texte ci-après, accompagné d’un message adressé la veille par internet, dont vous trouverez ci-dessous l’essentiel :

«  Ce texte, non diffusé à ce jour et destiné à la préparation de mon éditorial dans notre prochain journal « France-Horizon » en cours d’élaboration, traduit aussi fidèlement que possible les sentiments que m’ont inspirés les différentes déclarations publiques du Président touchant au passé de nos relations entre les deux peuples et à leur histoire commune.
Je renouvèle à cette occasion les regrets que j’ai exprimés à différentes reprises que les contraintes des agendas et peut-être une volonté délibérée n’aient pas permis au Président et à tout le moins à vous-même de nous rencontrer dans le cadre de la préparation pourtant minutieuse de ce voyage important. »

Le texte suivant a désormais un caractère public

ASSOCIATION NATIONALE DES FRANÇAIS D’AFRIQUE DU NORD, D’OUTRE-MER ET LEURS AMIS
(A.N.F.A.N.O.M.) 23 rue Poliveau 75005 Paris (Tél. 0145740991)
 
LES SOUFFRANCES INFLIGEES PAR LA COLONISATION ET CELLES DE LA DECOLONISATION ?

Qu’à Paris, le Président de la République française ait reconnu la violence de la répression policière de la manifestation F.L.N., en pleine guerre, le 17 octobre 1961 était déjà grave et nous n’avons pas manqué de le dénoncer en son temps.

Qu’il ait choisi Alger

-        Pour dénoncer, devant les membres réunis des deux chambres du parlement réunis, la colonisation, ce « système profondément injuste, brutal et  destructeur» auquel la France aurait « soumis l’Algérie pendant 132 ans » et s’incliner devant « les souffrances infligées au peuple algérien » en insistant sur « les violences, les massacres et les tortures », est outrancier, réducteur et donc mensonger ;


-        Pour évoquer la répression du soulèvement du 8 mai 1945 en jugeant que par « les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata » la France aurait bafoué ses « valeurs universelles », oubliant sciemment la centaine de victimes, toutes innocentes et sacrifiées précisément ce jour-là par les rebelles et dans quelles conditions, insulte leur mémoire ;


-        Pour rendre un hommage public à Maurice Audin, ce jeune assistant à l’université d’Alger, membre du parti communiste algérien (P.C.A.) et militant indépendantiste actif, arrêté et disparu dans des conditions certes troubles et suspectes, est déplacé et provocateur.


Cette série de « reconnaissances », repentances et contritions déguisées, par leur déséquilibre même ne constitueront jamais le « socle de vérité » jugé indispensable à toute réconciliation avec l’ennemi d’hier. Ces déclarations sélectives et unilatérales, sans contrepartie,  cette réhabilitation d’un traître à sa Patrie en temps de guerre - affaire franco-française réglée dans la capitale algérienne (!) - ne visent qu’à légitimer les atrocités commises par le F.L.N. tout au long des huit années de guerre civile…

L’Histoire appartient aux historiens. Le Président de la République n’a pas cette compétence, il vient de le démontrer. Il n’a d’ailleurs pas été élu pour dire sa vérité mais pour diriger le pays et le faire respecter. Or, pour être respectable, une Nation doit-elle d’abord se respecter elle-même.
Quant à citer des faits, convient-il de les situer dans leur contexte, sans omission, commis de part et d’autre ! Nous savons bien alors de quel côté la balance penchera, sans hésitation… Nous, Français « rapatriés » ne craignons pas l’ouverture des archives, de toutes les archives et de chaque côté de la Méditerranée. Ce passé nous appartient, nous le connaissons hélas trop bien. Nous avons largement payé pour savoir !

Le Président
Yves SAINSOT

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18 avril 2013

HOMMAGE A LA LEGION ETRANGERE

Le 30 Avril 1863… Il y a 150 ans : CAMERONE

Sur la terre imprégnée du sang des légionnaires, le soleil ne se couche jamais

« Nous sommes ces soldats qui grognaient par le monde

   Mais qui marchaient toujours et n’ont jamais plié…

   Nous sommes cette église et ce faisceau lié

   Nous sommes cette race éternelle et profonde…

   Nos fidélités sont des citadelles » (Charles Péguy)

 

             Bien loin de la France et de l’Algérie française, berceau de la Légion étrangère, un conflit se déroulait au Mexique. Ce pays avait acquis son indépendance en 1821, après onze ans de guerre contre l’Espagne. A partir de cette date, il était ravagé par une guerre civile où s’opposaient le parti conservateur et religieux (catholique) de Félix Zuloaga et  le parti libéral anticlérical de Benito Juarez qui rêvait d’une république fédérative à l’image des États-Unis.

             Le premier installa son gouvernement à Mexico, le second à Vera Cruz. Après sa reconnaissance par les États-Unis (6 avril 1859) et sa victoire de Calpulalpam, Juarez contrôlait l’intégralité du pays à la fin de l’année 1860. Cette période de troubles ayant épuisé les finances du pays, il décida de confisquer les biens de l’Église et de suspendre le paiement de la dette extérieure. A cela s’ajoutait le fait que durant cette guerre civile, les ressortissants des pays occidentaux avaient été dépouillés de leurs biens et même massacrés. Santa-Anna, l’un des chefs de parti, entama, dès 1854, des négociations avec plusieurs familles régentes européennes pour obtenir qu’un de leurs membres acceptât de devenir empereur du Mexique.

            En 1861, l’archiduc d’Autriche Ferdinand Joseph Maximilien, accepta de porter la couronne impériale mexicaine après avoir reçu de Napoléon III l’assurance qu’il l’aiderait à établir et protéger la monarchie du Mexique. En outre, Benito Juarez, président du Mexique, décida, à la fin des années 1850, de supprimer pendant deux ans le paiement de la dette due aux nations étrangères. Ainsi, la France, l’Angleterre et l’Espagne conclurent une convention, le 31 décembre 1861, à Londres, par laquelle elles s’engageaient à envoyer des corps expéditionnaires au Mexique.

            Napoléon III, malmené par une opposition politique active, saisit cette opportunité pour entreprendre une nouvelle aventure extérieure, propre à affermir un pouvoir vacillant. Et ce fut le Mexique où le poussaient aussi les amitiés de l’impératrice Eugénie et l’envie d’établir une grande monarchie catholique et latine pour faire contrepoids aux États-Unis protestants et anglo-saxons. C’est ainsi que l’empereur forma le projet de renverser le président mexicain afin de réaliser son ambition.

            Le 13 janvier 1862, les troupes alliées constituées de 700 royal marines britanniques, 6000 Espagnols et 2500 Français débarquèrent à Vera Cruz. Cependant, la plupart de ces hommes furent aussitôt frappés par la fièvre jaune. Dans ces conditions, il était impossible d’entreprendre quoi que ce soit…

            Lors des négociations qui s’ouvrirent sur le règlement de la dette, la France maintint sa demande de recouvrement, alors que les deux autres pays avaient compris que cela ne servait à rien. La réunion d’Orizaba du 9 avril 1862 se solda par un échec. Les troupes anglaises et espagnoles rembarquèrent aussitôt… tandis que 4000 soldats français supplémentaires arrivèrent sous le commandement du général de Lorencez. Le lendemain, le commandement français déclarait les hostilités ouvertes, officiellement en raison des déprédations causées par les troupes juaristes.

            Les troupes françaises enlisées dans un pays hostile s’essoufflaient. La Légion n’avait pas été retenue pour participer à l’expédition. Ses officiers adressèrent à l’empereur une pétition pour solliciter son engagement. Si cette violation de la voie hiérarchique leur causa quelques désagréments, elle porta néanmoins ses fruits. Le 19 janvier 1863, ordre fut donné à la Légion stationnée en Algérie, de mettre sur pied deux bataillons.

            En février 1863, ils s’embarquèrent à Oran après avoir défilé pour la première fois au rythme d’un hymne qui fera le tour du monde, « le Boudin » écrit par M. Wilhelm. Ils débarquèrent au Mexique le 28 mars 1863.

            L’armée française assiégeait Puebla. La légion avait pour mission d’assurer, sur cent vingt kilomètres, la circulation et la sécurité des convois. Le colonel Jeanningros, commandant le Régiment Étranger, apprit, le 29 avril 1863, qu’un gros convoi emportant trois millions en numéraire, du matériel de siège et des munitions était en route pour Puebla. Le capitaine Danjou, son adjudant-major, le décida à envoyer au-devant du convoi une compagnie. La 3ème compagnie du 1er Bataillon du  Régiment Étranger fut désigné mais elle n’avait pas d’officier disponible. Le capitaine Danjou en prit lui-même le commandement et les sous-lieutenants Maudet, porte-drapeau, et Vilain, payeur, se joignirent à lui volontairement.

            Le 30 avril, à 1 heure du matin, l’unité, forte de trois officiers et soixante-deux hommes, se mit en route. Elle avait parcouru environ vingt kilomètres, quand, à 7 heures du matin, elle s’arrêta à Palo Verde pour faire le café. A ce moment, l’ennemi se dévoila et le combat s’engageât aussitôt. Le capitaine Danjou fit former le carré et, tout en battant en retraite, repoussa victorieusement plusieurs charges de cavalerie, en infligeant à l’ennemi des premières pertes sévères.

            Arrivé à la hauteur de l’auberge de Camerone, vaste bâtisse comportant une cour entourée d’un mur de trois mètres de haut, il décida de s’y retrancher pour fixer l’ennemi et retarder ainsi le plus possible le moment où celui-ci pourrait attaquer le convoi.

            Pendant que les hommes organisaient à la hâte la défense de cette auberge, un officier mexicain, faisant valoir la grosse supériorité du nombre, somma le capitaine Danjou de se rendre. Celui-ci fit répondre : « Nous avons des cartouches et nous ne nous rendrons pas ». Puis, levant la main, il jura de se défendre jusqu’à la mort et fit prêter à ses hommes le même serment. Il était 10 heures. Jusqu’à 6 heures du soir, ces soixante hommes, qui n’avaient pas mangé ni bu depuis la veille, malgré l’extrême chaleur, la faim, la soif, résistèrent à deux mille mexicains : Huit cents cavaliers, mille deux cents fantassins.

            A midi, le capitaine Danjou fut tué d’une balle en pleine poitrine. A 2 heures, le sous-lieutenant Vilain tomba, frappé d’une balle au front. A ce moment, le colonel mexicain réussit à mettre le feu à l’auberge.

            Malgré la chaleur et la fumée qui venaient augmenter leurs souffrances, les légionnaires tinrent bon, mais beaucoup d’entre eux furent frappés. A 5 heures, autour du sous-lieutenant Maudet, ne restaient que douze hommes en état de combattre. A ce moment, le colonel mexicain rassembla ses hommes et leur dit de quelle honte ils allaient se couvrir s’ils n’arrivaient pas à abattre cette poignée de braves (un légionnaire qui comprenait l’espagnol traduisait au fur et à mesure ses paroles). Les mexicains allaient donner l’assaut général par les brèches qu’ils avaient réussi à ouvrir, mais auparavant, le colonel Milan adressa encore une sommation au sous-lieutenant Maudet ; celui-ci la repoussa avec mépris.

            L’assaut final fut donné. Bientôt il ne resta autour de Maudet que cinq hommes : le caporal Maine, les légionnaires Catteau, Wensel, Constantin, Léonhard. Chacun gardait encore une cartouche ; ils avaient la baïonnette au canon et, réfugiés dans un coin de la cour, le dos au mur, ils faisaient face. A un signal, ils déchargèrent leurs fusils à bout portant sur l’ennemi et se précipitèrent sur lui à la baïonnette. Le sous-lieutenant Maudet et deux légionnaires tombèrent, frappés à mort. Maine et ses deux camarades allaient être massacrés quand un officier mexicain se précipita sur eux et les sauva. Il leur cria : « Rendez-vous ! » - « Nous nous rendrons si vous nous promettez de relever et de soigner nos blessés et si vous nous laissez nos armes ». Leurs baïonnettes restaient menaçantes.

« On ne refuse rien à des hommes comme vous ! » répondit l’officier.

             Les soixante hommes du capitaine Danjou avaient tenu jusqu’au bout leur serment. Pendant 11 heures, ils avaient résisté à deux mille ennemis, en avaient tué trois cents et blessé autant. Ils avaient, par leur sacrifice, en sauvant le convoi, rempli la mission qui leur avait été confiée.

 

            Après l’héroïque sacrifice de la Légion étrangère à Camerone, l’armée française enleva Puebla, le 17 mai, et entra à Mexico le 7 juin 1863. Le mois suivant, une junte conservatrice vota l’établissement d’un empire mexicain et légua la couronne à Maximilien qui ne l’accepta qu’après avoir obtenu de Napoléon III l’assurance d’un soutien prolongé de l’armée française.

            Dès la fin de la guerre de Sécession (avril 1865), les États-Unis, qui n’avaient pas reconnu Maximilien, se montrèrent résolus à imposer au Mexique le respect de la doctrine de Monroe, Président des E.U. de 1817 à 1825, qui consistait à repousser toute intervention européenne dans les affaires de l’Amérique et de l’Amérique dans les affaires européennes.

            Ne voulant pas courir le risque d’un conflit avec les Américains, dès le mois de janvier 1866, Napoléon III entama, au mépris des engagements qu’il avait pris à l’égard de Maximilien, un retrait progressif du corps expéditionnaire français affaibli par la fatigue, la fièvre jaune et les désertions.

            Ce mouvement fut accéléré par l’aggravation des tensions en Europe, provoquée par l’affrontement entre la Prusse et l’Autriche. Les dernières troupes françaises quittèrent le Mexique en mars 1867.

            L’armée impériale mexicaine, pourtant forte de près de 30 000 hommes ne put alors empêcher la victoire des troupes Juaristes en quelques semaines. L’empereur Maximilien refusa d’abdiquer et se réfugia à Querétaro. Trahi par ses propres hommes, il fut capturé le 14 mai 1867 et exécuté le 19 juin. Juarez retrouva un poste de président qu’il garda jusqu’à sa mort en 1872.

            L’échec de l’expédition du Mexique altéra gravement le prestige du second Empire. Cependant, Napoléon III décida que le nom de Camerone serait inscrit sur le drapeau du Régiment Étranger et que, de plus, les noms de Danjou, Vilain et Maudet seraient gravés en lettres d’or sur les murs des Invalides à Paris. En outre, un monument fut élevé en 1892 sur l’emplacement du combat. Il porte l’inscription :

 

Ils furent ici moins de soixante

Opposés à toute une armée,

Sa masse les écrasa.

La vie plutôt que le courage

Abandonna ces soldats français

Le 30 avril 1863.

A leur mémoire la Patrie éleva ce monument.

 

Depuis, lorsque les troupes mexicaines passent devant le monument, elles présentent les armes.

            Des combats comme celui de Camerone, la Légion étrangère en livra des centaines. Celui-là prit une valeur dramatique en raison de la disproportion des forces et de la fin tragique des défenseurs  qui choisirent de respecter jusqu’au bout le serment fait à leur chef de ne jamais se rendre et de résister jusqu’à la mort.

 

José CASTANO e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

 

« La mémoire n'est pas seulement un devoir, c'est aussi une quête » (Commandant Hélie de Saint-Marc - " Les champs de braises ")

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Cet article sera publié dans la revue « Être et Durer », fin Mai 2013, éditée par le Cercle Nationaldes Combattants.

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Cet article est extrait du livre « Et l’Algérie devint française… »

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26 avril 2013

BARRAGE DE FOUM EL GHERZA

            Construit en 1950 sur l’oued EL-ABIOD prés de Biskra dans la commune de Sidi-Okba d’une capacité de 47 millions de m3 pour un volume régularisable de 13 millions de m3.

Carte situation Foum El Guerza popodoran

Du fait de l’altitude (on est souvent à plus de 1000 m), dans Les Aurès, la température qui y règne est agréable en été, bien plus agréable que la fournaise de Biskra. ce massif des Aurès est une zone montagneuse, au nord-est de l’Algérie, et sud de l’Atlas saharien en Algérie. Il est un véritable château d’eau pour cette immense région au climat très aride. 3 vallées parallèles traversent les Aurès et reliant Biskra à Batna. La plus impressionnante est le canyon de l’Oued El Abiod, qui passe par Beniane, Rhoufi et

Arris. Le canyon de Rhoufi est le plus spectaculaire avec ses villages accrochés aux falaises.

Carte_Biskra

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Situation-Foum-El-Guerza

 

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Foum El Gherza sur le canyon de l’oued El Abiod

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BARRAGE REGION DE BISKRA

BARRAGE DE FOUM EL GUERZA

BARRAGE DE FOUM EL GUERZA21

 

Cet ouvrage d'un très grand intérêt économique dans la région puisque permettant d’irriguer plus de 300.000 palmiers dattiers se trouve amputé chaque année d’un volume important estimé en moyenne à 5 millions de m3. Ces pertes sont dues au site d’implantation de cet ouvrage qui est composé de calcaires cristallins fissurés jusqu’à une profondeur de 80m.

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Timbre du barrage en 1959 lien vers le site qui le présente. (1er jour d'oblitération)

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30 mai 2013

L'APPEL DU 18 JUIN

« Une vaste fumisterie ! »

Document transmis par josé Castano.

« J’aurais suivi De Gaulle avec joie contre les Allemands, mais je ne pouvais le faire contre les Français… Il me semblait qu’un Français de l’étranger devait se faire le témoin à décharge, et non à charge de son pays… Si je n’étais pas gaulliste, c’est que leur politique de haine n’était pas pour moi la vérité »« Le gaullisme, un fascisme sans doctrine » (Antoine de Saint-Exupéry)

         Le 18 juin 2013 sera l’occasion pour bon nombre de gaullistes et de « résistants de la 25ème heure », de commémorer  « l’appel » (le 73ème) lancé de Londres par leur chef spirituel et comme le soulignait, à date fixe avec la verve qu’on lui connaissait, ce grand soldat que fut le Colonel Georges Masselot, l’ancien chef du prestigieux 18ème Régiment de Chasseurs Parachutistes, à l’attention des protagonistes : « L’appel du 18 juin ? Tous savent qu’il s’agit, là, d’une vaste fumisterie… mais c’est une occasion pour ressortir les médailles et les montrer !... »

L’histoire a fait de ce discours le symbole de la résistance face à l’occupant allemand et a qualifié le général de brigade « à titre temporaire » Charles de Gaulle, de « premier résistant de France ». C’est une ineptie ! De Gaulle n’a jamais fait partie de la résistance. Sur ce point, le témoignage d’Antoine de Saint-Exupéry est sans équivoque : « J'ai prouvé que l'on pouvait être résistant sans être gaulliste ! »

            Comme le disait le général Weygand, de Gaulle était un militaire, pas un soldat et il y a à son sujet, toute une légende à détruire. Sa carrière militaire a pris des allures très particulières, marquées très tôt par la certitude de sa supériorité intellectuelle sur ses pairs. Ces derniers, en raison de sa morgue et de son extrême confiance en soi, l’avaient baptisé « le Connétable ». En fait, il les détestait tous, en particulier le général Juin (futur Maréchal), major de sa promotion dans laquelle de Gaulle avait obtenu un rang médiocre.

            Sa réputation de prophète d’une armée blindée moderne fait partie de la légende. Le général Guderian, spécialiste des blindés allemands, consulté à propos de l’influence qu’auraient pu avoir les écrits du colonel De Gaulle sur l’emploi d’une force mécanisée, répondit : « Ces théories sont déjà anciennes, les écrits de De Gaulle ne sont guère que de la littérature sans réelles applications pratiques nouvelles. Nous n’y avons pas porté d’intérêt ! »

            En 1940, au commandement de la 4ème division cuirassée, il subit un échec sanglant, prouvant d’une part son incapacité tactique et un entêtement criminel devant les conseils de ses pairs. D’ailleurs, il abandonna sa division en plein combat, apprenant qu’il était nommé général à titre temporaire et que Paul Reynaud faisait de lui un sous secrétaire d’Etat à la Défense. Le képi de général et ses deux étoiles devinrent alors sa première préoccupation, la seconde étant de contrer Weygand par tous les moyens.

            Sur ses facultés de chef, l’écrivain Jean Lacouture, dans son livre « De Gaulle » (Ed Le Seuil), dira de lui : « Charles de Gaulle ne semble pas avoir montré sur le terrain les qualités de coup d'œil et d'invention qui font qu'avec 1000 hommes ou 300 000 on est Masséna ou Rommel. »

            La fin de la campagne de 1940 apporte la confirmation : De Gaulle n’est pas un guerrier. Il n’est pas de ces officiers qui vont à l’assaut en casoar et en gants blancs, de ceux qui crient « debout les morts ! » ; c’est un rhéteur, un communicant que son entourage appellera bientôt « le général micro ». L’armée n’est pour lui qu’un instrument qui ne reflète en aucun cas un symbole national.

            Le 5 juin, le Président du Conseil, Paul Reynaud, projette de créer un gouvernement français en exil et charge de Gaulle, nouvellement nommé sous-secrétaire d’Etat à la guerre, de préparer le terrain à Londres.

       Sur ce point, Winston Churchill écrira dans ses « Mémoires de guerre » (Ed Plon) : « De Gaulle débarque pour la première fois à Londres le 9 juin. Mission officielle : obtenir de moi  que j’envoie en France les escadrilles de la R.A.F. basées en Angleterre qui font cruellement défaut sur le front. Je refuse. A ma grande surprise, je vois de Gaulle faire demi-tour au moment de quitter mon bureau, se retourner, et venir me murmurer : « Je crois que vous avez tout à fait raison ».

De retour en France, le 16 juin, de Gaulle apprend que Paul Reynaud a démissionné. Il est remplacé par Pétain. Ce même jour eut lieu à Bordeaux le passage des pleins pouvoirs au Maréchal et la formation du nouveau gouvernement : De Gaulle n'en fait pas partie ; il n'est plus sous-secrétaire d'Etat. Le Maréchal n’avait pas voulu de lui. Il connaissait trop bien l’homme et son orgueil démesuré pour lui confier un poste dans son nouveau gouvernement. Déçu, dépité, vexé, il s’exclamera avec force colère : « C'est bon, ils ne veulent pas de moi ! Dans ces conditions, je fous le camp à Londres ! »Propos rapportés par Alfred Fabre Luce, dans son livre : « Le plus illustre des Français », (Ed. Julliard). Jamais de Gaulle ne devrait oublier cet affront !

          Le 17 juin, il repart à Londres avec Edward Louis Speirs, envoyé spécial de Churchill, qui n'a pas réussi à convaincre Reynaud et Mandel de rejoindre Londres. Il s’agit là d’un point très important car si de Gaulle s’était vu confier un poste ministériel ou même sa reconduction comme sous-secrétaire d'Etat, il serait resté à Bordeaux et aurait fait partie du premier gouvernement Pétain. Quelle aurait été sa véritable conduite dans la suite des évènements ? Cela nous ne le saurons jamais.

            Quand il quitte Bordeaux à destination de Londres, la guerre n’est pas finie puisque l’armistice est du 24 juin. Alors, pourquoi est-il parti en Angleterre ?

            A son arrivée à Londres, il adressa un télégramme au Ministre de la Guerre à Bordeaux : « Suis à Londres. Ai négocié avec le Ministre de la Guerre britannique, sur instruction de monsieur Paul Reynaud, au sujet des points suivants… » (Il s’agissait des matériels d’armement remis aux alliés par les Etats-Unis et du sort des prisonniers allemands actuellement en France).

La réponse arriva de Bordeaux sous la forme d’un câble adressé par le général Colson, secrétaire d’Etat à la Guerre, à l’attaché militaire à Londres, le général Lelong : « Informez le général de Gaulle, qu’il est remis à la disposition du Général commandant en chef. Il doit rentrer sans délai. »

            Hésitation de de Gaulle : Obéir ou pas ? Dans un premier temps il décida d’obéir et demanda un avion au général Lelong. Celui-ci désigna le capitaine de l’armée de l’air Brantôme, pour l’accompagner avec l’unique avion que les Anglais avaient laissé aux Français. Cet officier déclarera : « Tout semblait devoir se dérouler sans encombre  lorsque j’apprends que les Anglais, sans avertir personne, avaient fait vidanger le matin même l’essence des réservoirs et déplacer l’avion dans un hangar aux portes cadenassées et gardées par des sentinelles en armes. »

            Devant l’impossibilité désormais de rejoindre Bordeaux, de Gaulle s’adressera aux Français, le 18 juin, sur les ondes de la BBC, en ces termes :

« Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et soldats français qui se trouvent en territoire britannique, ou qui viendraient à s’y trouver, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d’armement, qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. Demain comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres. »

            Ce texte n’a rien à voir avec ce qu’on appelle communément, l’appel du 18 Juin, où se trouverait la phrase fameuse : « la France a perdu une bataille, elle n’a pas perdu la guerre » En effet, cette phrase ne vit le jour qu’en Août 1940 sur une affiche placardée sur les murs de Londres. Ce faisant, de Gaulle ne faisait que copier, la proclamation du ministre anglais de l’information, Duff Cooper, à la suite de la capitulation de l’armée belge.

            Dès lors, de Gaulle devint pour bon nombre de Français le « symbole de la résistance »… alors qu’il passa toute la guerre en toute quiétude en famille, mangeant à sa faim, à l’abri des affres de la pénurie et de l’insécurité. Mais qu’importe : La légende gaullienne était en marche…

            Que serait-il advenu de l’auteur de « l’appel du 18 Juin » si le Maréchal Pétain (respecté par les Allemands pour avoir été le seul général à les avoir battus à Verdun), au lieu de confirmer Weygand dans le rôle de Général en Chef, pour qu’il réorganise l’Armée d’Afrique, avait choisi de Gaulle ? Ce dernier n’aurait, assurément, jamais rejoint Londres.    

            Roosevelt détestait de Gaulle et le considérait comme un dictateur en puissance, « un arriviste » à ses yeux. Il disait de lui : « De Gaulle se prend de temps en temps pour Clemenceau, de temps en temps pour Jeanne d’Arc ». Par contre, il estimait Giraud qui, arrivé à Alger, fin 1942, n’avait qu’une idée en tête : recomposer une armée française pour continuer la guerre… d’où l’animosité sans borne que De Gaulle vouait à ce dernier.

Churchill n’estimait pas davantage De Gaulle et dira du personnage : « De toutes les croix que j’ai portées, la plus lourde a été la Croix de Lorraine ». Un jour, il lui fit cette remarque qui le glaça : « Votre pire ennemi, c’est vous-même. Vous avez semé le désordre partout où vous êtes passé ! » Et le désintérêt –voire l’antipathie- qu’ils vouaient à de Gaulle amenèrent Churchill et Roosevelt à le tenir à l’écart de leurs projets concernant le débarquement du 8 novembre 1942 en AFN, ce qui fit s’écrier l’homme de Colombey : « J’espère que les gens de Vichy vont les refoutre à la mer ! ».

Tenu à l’écart, il le sera aussi lors du débarquement en Normandie, le 6 juin 1944… date à laquelle l’Armée d’Afrique défilait dans Rome qu’elle venait de libérer sous les ordres des généraux Juin et Monsabert.

Cependant, cette mise à l’écart, au lieu de provoquer chez lui un sentiment d’humilité, aiguisera au contraire son orgueil démesuré et, désormais, sa seule devise sera : « Moi, de Gaulle ! » Cette paranoïa, cette ambition amèneront les catastrophes qui détruiront l’unité nationale.

Dans ses principales destructions : l’empire et l’armée qu’il a toujours méprisée. On lui reprochera –entre autres- sa complicité dans la destruction de la flotte française par l’aviation anglaise, le 3 juillet 1940 à Mers-El-Kébir et du massacre de près de 1600 marins ; de l’attaque de Dakar, le 25 septembre 1940, par cette même armada anglaise ; la guerre franco-française de Syrie dont il fut le principal responsable. A cet effet, en janvier 1941, le colonel Monclar, commandant la 13ème Demi Brigade de la Légion Etrangère et futur commandant du fameux bataillon de Corée, éprouvant quelques scrupules à l’idée de devoir tirer sur d’autres soldats français, s’adressa à de Gaulle en ces termes : « Mon général, en face il y a la Légion… La Légion ne tire pas sur la Légion… d’ailleurs vous nous avez affirmé que nous ne nous battrions jamais contre des Français… » Et le « chef de la France libre » de répliquer : « Monclar ! Les Français, c’est moi ! La France, c’est moi ! ».

On lui reprochera aussi l’épuration de l’armée d’Afrique à qui il ne pardonna pas d’avoir « gagné sans lui » ; son opposition à la libération de la Corse par Giraud ; sa mise à l’écart de De Lattre et de Juin, généraux victorieux qui pouvaient lui faire de l’ombre. Son égocentrisme sera exacerbé quand le général Américain Clarck rendra au général Alphonse Juin, après que l’armée d’Afrique se couvrit de gloire en Italie, un vibrant hommage en ces termes : « Sans vous et vos magnifiques régiments, nous ne serions pas là ! ». De Gaulle saura s’en souvenir… 

Après sa prise de pouvoir en mai 1958, il n’eut de cesse de se débarrasser de l’armée victorieuse en Algérie en épurant ses chefs les plus prestigieux au bénéfice d’hommes « à lui » qui, s’ils n’étaient guère brillants sur le plan professionnel, avaient au moins l’avantage « d’être sûrs » : Gambiez, Ailleret, Katz, Debrosse… Le Maréchal Juin, patron de l'Armée d'Afrique qui libéra la France avec Eisenhower, Roosevelt, Churchill eut à donner son jugement sur l'OAS : « C'est un mouvement généreux ! » De Gaulle le mit aussitôt aux arrêts de rigueur et lui retira toutes ses fonctions. Il obtenait là sa revanche…

Et pourtant, on l’avait appelé, lui, de Gaulle, le sauveur, pour conserver l’Algérie française ! Mais d’incompétence en veulerie, de fautes en palinodies, d’abandon en trahison, de largesse en munificence, de discours en référendums, on en était arrivé aux concessions suprêmes, à l’abdication, à la fin sans le moindre égard pour ces milliers de morts et de disparus qui jalonnaient l’histoire de ce pays.

Aventurier, paranoïaque, il restera, malgré la légende, épiphénomène dans l’histoire de France. Pour avoir rêvé de dominer la France –et probablement le monde- il avait pris un costume trop grand pour lui. Il est mort à Colombey, les pieds dans les charentaises, devant une tasse de camomille, sans doute étranglé par la rancœur, la haine à l’égard de ceux qui n’avaient pas su reconnaître son génie.

« Je crois en l’Histoire ; et je me garde de mentir, parce que j’éprouve une crainte révérencielle à l’égard de la vérité historique. En face d’elle, tout menteur sera ridiculisé. Tous ceux qui tentent de manipuler l’Histoire finissent mal, car s’ils peuvent la maquiller, jamais ils ne la contrôleront. » (Pu Zhiqiang, avocat, opposant Chinois)

José CASTANO (petit fils d’immigrés espagnols)

E-mail : joseph.castano0508@orange.fr 

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« Il n'y a que deux sortes de gens dans la vie si on réfléchit bien, il y a ceux qui parlent et ceux qui agissent. La plupart des gens ne font que parler, ils parlent et c'est tout. Mais au bout du compte, c'est ceux qui agissent qui changent le monde. Et en changeant le monde ils nous changent aussi. C'est pour cela qu'on ne les oublie jamais. Vous, vous êtes dans quel camp ? Du genre à vous écouter parler ou à vous bouger ? Parce-que croyez moi, tout le reste c'est que des conneries... » (Les Anges de Boston, 1999)

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A propos du grade de « général » de de Gaulle :

Dans le Journal Officiel de la République Française du 24 juin 1940, page 4470, on peut lire :

« Ministère de la Défense Nationale et de la Guerre. Etat Major Général. Par décision ministérielle du 22 juin 1940, la promotion au grade de Général de Brigade à titre temporaire de M. le  colonel d’infanterie breveté de Gaulle (Charles, André, Joseph, Marie) est annulée. »

«Infanterie – Admission à la retraite – Armée active. Par décret en date du 23 juin 1940, M. le colonel d’Infanterie breveté d’état-major de Gaulle (Charles, André, Joseph, Marie) est admis d’office à la retraite par mesure de discipline »

            Rappelons qu’à cette date du 24 juin 1940, la France était sous le régime de la IIIe République, présidée par Albert Lebrun. Il ne s’agit donc pas d’un texte issu du « régime de Vichy » ni de l’ « Etat français » dont tous les actes ont été déclarés nuls.

Inutile d’ajouter que ce document n’est pas facile à se procurer… et pour cause !

Source : Magazine « L’Echo de l’Oranie » (Revue bimestrielle des « Amitiés Oraniennes ») n° 249 (mars-avril 1997) – 11, av Georges Clemenceau – 06000 NICE) e-mail : echo.oranie@wanadoo.fr

« L'obéissance à un homme dont l'autorité n'est pas illuminée de légitimité, c'est un cauchemar »(Simone Weil - Extrait de La Pesanteur et la grâce)

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Anecdotes pour l’Histoire

            "Un de mes amis qui fut prisonnier avec de Gaulle m'a rapporté ceci : Les Boches qui faisaient l'honneur aux officiers français qui s'étaient courageusement battus de leur rendre leur sabre pour certaines manifestations comme la messe par exemple, ne le rendirent pas au capitaine de Gaulle. Celui-ci, croyant en un oubli, le leur réclama sèchement. Les Allemands s'étonnèrent de sa demande mais, à tout hasard, refirent une enquête sur les conditions de sa reddition. Renseignements pris, les Allemands ne rendirent pas son sabre au capitaine de Gaulle"
(Témoignage du général Perré le 11 juin 1966. repris par la presse internationale. En dépit des appels des gaullistes militants,  l'Elysée n'opposa aucun démenti.)

Pour quelle raison les Allemands ne rendirent pas son sabre au Capitaine de Gaulle (conflit 14-18) ? Parce qu’il s’était rendu !

"Au bout d'une demi-heure, j'ai vu apparaître à la sortie du trou un vague tissu blanc, probablement une chemise accrochée à une baïonnette au bout d'un fusil. J'ai donc ordonné le cessez-le-feu. Quelques hommes sont sortis et c'est alors que j'ai remarqué l'officier qui les commandait tellement il était grand. Je me suis avancé vers lui. Il paraissait un peu hagard et chancelant."
(Témoignage du lieutenant Casimir Allbrecht, 19ème régiment de la Reichswehr, publié dans "Le Nouveau Candide", 21 avril 1966)

     "Nous avons été encerclés et sous les ordres de notre capitaine de Gaulle nous avons été obligés de nous rendre"
(Témoignage de Samson Delpech, publié dans "Sud-Ouest Dimanche" le 16 avril 1961 et le 29 mars 1966).

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Inauguration du mémorial des martyrs de l’Algérie française le 7 Juin – Aix-en-Provence.

Le collectif Aixois

Renseignements : e-mail : coll-aixois-rapatries@orange.fr

Tel. 06.88.22.50.11

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Pour revoir: 

Tous les articles de José CASTANO, cliquer sur : - Mes Articles - 

Ses ouvrages, cliquez sur :-Ma Bibliographie – 

26 juin 2013

5 JUILLET 2013

CÉRÉMONIES A LA MÉMOIRE DES VICTIMES ORANAISES DU 5 JUILLET 1962, DES CIVILS ET MILITAIRES TOMBES EN ALGÉRIE OU PORTES DISPARUS.

1

Souvenons-nous de nos morts qui reposent sur cette terre.

AAALGERIANIE / ANFANOMA / ARMR / GRFDA / MAFA

Comme chaque année, nous perpétuons cet hommage, nous vous prions de venir nombreux.

Programme :

11 HEURES : Messe du Souvenir en l’Eglise Sainte Odile (2 avenue Stéphane MALLARME / 75017 / PARIS) célébrée par le Père ARGOUAC’H

METRO : Ligne 2 BUS : PC1 / PC3 /  92 / 93 / 84 Station PORTE DE CHAMPERRET

15 HEURES : Recueillement et dépôt de gerbe devant les colonnes du Quai Branly en présence d’un membre du gouvernement

18 HEURES : Cérémonie à l’Arc de Triomphe organisée par le C.L.A.N

NB : A l’issue de la cérémonie religieuse, possibilité d’un déjeuner en commun au restaurant « L’Etoile de TAROUDANT » 1, rue Héliopolis, 75017 / PARIS,

contacter Monique CHAVRONDIER pour inscription avant le 1er juillet : 0145262933 fax :0140169191.

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Commémorations connues en province

NÎMES Vendredi 5 juillet 2013 à 18 h messe au Sanctuaire Notre Dame de Santa-Cruz

ROGNAC Vendredi 5 juillet à 17 heure à la stèle du cimetière paysager.

CAGNES SUR MER Vendredi 5 Juillet à 11h00, devant la stèle des Rapatriés, cimetière de la Buffe organisé par La Maison du Pied Noir  et de ses Amis de , 20 Ave de Verdun ( Tel 0493208504).

MARSEILLE Vendredi 5 juillet à 17H. Cérémonie d’hommage devant le monument de l’Hélice, sur la corniche Kennedy, organisé par la Cité des Rapatriés et l’Association Nationale des Rapatriés.(A.N.R.O.) et à  19H. Une messe sera célébrée en l’Église du Sacré Cœur.

RIS ORANGIS (91) Vendredi 5 juillet à 10H 30. L’AFPNORA déposera une gerbe devant la stèle du Souvenir, à l’entrée du cimetière.

SAUSSET-LES-PINS Vendredi 5 juillet à 11H cérémonie de dépôt de gerbes.

TOULON Vendredi 5 juillet à 18H, messe sera célébrée en la Cathédrale.

AJACCIO          6 juillet 11h : Stèle Français Algérie – La Paraïa – Les Sanguinaires – andreblanchi@hormail.fr

AMIENS           5 juillet 11h : Stèle des Français d’Algérie : pierre.lefebvre80@xwanadoo.fr

CHAMIERS       5 juillet 11h : Stèle Français d’Algérie – Cimetière Saint-Augustin – Jean-Claude Sanchez : 05 53 09 12 89

BIARRITZ         5 juillet 18h : Stèle Morts Algérie française – Cimetière de la Ranquine – Claudine Perrou : 05 59 24 15 54

HYÈRES           5 juillet 09h : Stèle des Martyres, cimetière de la Ritorte – ADIMAD : 08 11 55 90

LYON              3 juillet 18h : Monument aux Morts d'Oran Place Bachaga Boualam - Quartier Balmont La Duchère Lyon 9e

MARIGNANE     5 juillet 10h30 : Procession depuis la Chapelle Saint-Joseph jusqu’à la Stèle des Morts pour l’Algérie française – manuel.florentino@orange.fr – 06 84 84 30 06

NANCY            3 juillet 18h : Église Saint-Pierre, Messe en mémoire du général Salan – François Ferrier : 06 70 22 40 17

PERPIGNAN      6 juillet 18h : Mémorial National des Disparus - Couvent des Clarisses - Hommage aux victimes et expositions. Le cercle Algérianiste organise une journée de commémoration au Mur des Disparus et au Centre de Documentation des Français d'Algérie, 1 rue général Derroja - 66000 Perpignan.

- 10h-12h          Visite libre de l'exposition temporaire De Bône à Tlemcen

- 14h-17h30       Grandes et magnifique affiches (Éditions Bâtonnier) 1900/1950

- 10h30     Visite guidée exposition permanente 132 ans de présence française en Algérie

- 15h30     Projection du film « Sur les chemins de ta mémoire »- Des familles de Disparus témoignent

- 16h30     Hommage aux Disparus  - Dépôt de gerbes au Mur des Disparus - Suzy Simon-Nicaise : Tel : 04 68 35 51 09

 

Retour aux commémorations du 5 JUILLET 1962.

22 juin 2013

NIMES ASCENSION 2013

N.-D. de Santa Cruz vénérée cette année par 30.000 pèlerins.

"La Provence" du dimanche 12 mai 2013

            "T'i as vu le monde qu'y a", lance, avec son accent de "là-bas", Georgette, venue de Rennes à cette fête de l’Ascension, à Yvette sa copine arrivée de Livarot. Un sentiment général partagé par un grand nombre de pèlerins venus de toute la France et même d'Espagne.

            Certes, la présence des pèlerins de la région Paca, est la plus représentée, notamment avec le constat des nombreux cars de passagers. Mathias a effectué un long voyage depuis Bayonne, c'est un vieil habitué à ce traditionnel rendez-vous marial. Cependant, cette fête de l’Ascension revêt une importance particulière remplie d'émotion. "Aujourd'hui j'ai été désigné pour être l'un des porteurs de notre Sainte Patronne à la procession. J'ai accepté cette action de grâce avec beaucoup d'humilité mais je déborde d'émotion, c'est un moment inoubliable".

            La procession en début d'après-midi demeure le moment fort de ferveur et d'émotion de la journée. Accompagnée de chants et prière elle a été très largement suivie. À l'issue de la grande messe qui suivait la procession, Michel Perez président de l’association « Les amis de Notre-Dame de Santa-Cruz » confiait : "C'est une bien belle journée de prières et de dévotion à notre vierge de l'Oranie. Elle est associée à une grande joie d'amitié liée à celles des retrouvailles.

            Aucun incident n'a été déploré. Nous entretenons d' ailleurs d’excellentes relations et rapports avec la communauté de confession musulmane présente dans le quartier, par ailleurs beaucoup étaient présents lors du passage de la procession.

            La mise en place d'une navette pour les personnes à mobilité réduite a connu un réel succès. Le thème cette année du pèlerinage portait sur "L'Année de la Foi".  Monseigneur Robert Wattebled, Évêque de Nîmes, présidant la cérémonie religieuse, à la fin de celle- ci, il donnait son sentiment: "La Ferveur des pèlerins est habitée par beaucoup de souvenirs, ils se retrouvent dans la joie. Ils marquent chaque année par leurs prières leur foi et la grande confiance qu'ils accordent à Notre Dame de Santa-Cruz." La tradition du pèlerinage date de 1849 avec le « Miracle de la pluie » lequel avait chassé le choléra de la ville d'Oran. Depuis l’exode de 1962, la communauté "pieds-noirs" de l’Oranie, renoue avec la même ferveur la tradition.

José BUENO mai 2013

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 Notre vierge en 2013 par Françoise

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Quelques photos

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Retour à tous les pèlerinages de ND de Santa-Cruz.

18 février 2013

DC PIERRE BOZ

L’exarque patriarcal des Melkites catholiques est décédé, samedi dernier. Invité de nombreuses fois par Denise Dumolin et Chantal Bally, il a aussi été l’une des voix de Radio Notre Dame avec « Grain d’espoir »

Père blanc à Fort national, assistant de Mgr Lacaste évêque d’Oran en 1962, chargé de mission par le cardinal Feltin en 1965, arabisant et islamologue, Mgr Boz connaissait bien la culture berbère.

Son expérience humaine de l’Oranie tragique d’après le 19 mars 1962, son vécu du massacre du 5 juillet 1962 à Oran l’ont amené à travailler jusqu’au bout dans le groupe de recherche des enlevés disparus civils français en Algérie.

Il est l’auteur de deux ouvrages :

Une fin des temps-fragments d’histoire des chrétiens en Algérie-

L’islam-découverte et rencontre –

Ses obsèques auront lieu, samedi 23 février matin, au Val de Grâce.

Monseigneur Pierre BOZ 11 mars 2011

Monseigneur Pierre BOZ honoré de la légion d'honneur en mars 2011.

Retour "IN MEMORIAM"

26 juillet 2013

LE HERISSON EN COLERE

7 HERISSON étoile

Attention piquants ardents ...

    La lecture de certains quotidiens Français et Algériens, me laissent perplexe sur l’image que l’on cherche à donner à notre action consistant à demander justice et réparation devant le tribunal des Droits de l’homme, de la détresse où les accords d’Evian nous ont plongé et du tort considérable que l’on nous a causé.

    Venant des journaux Algériens, le contraire m’eût paru anormal tant la haine viscérale des Pieds-noirs est encore vivace dans leur esprit.

    Venant des journaux Français, ils me donnent la nausée et j’ai envie de vomir à l’encontre de leur idéologie partisane avalisée par la complaisance de certains de nos dirigeants qui n’hésiteraient pas à revêtir le sarouel et le burnous si Bouteflika le leur demandait.

    Notre demande de justice et de réparation est diabolisée par le rapprochement qu’ils font entre cette action et l’extrême droite. Quelle médiocrité ! Surtout que les Pieds-noirs que nous sommes, votent indifféremment à gauche ou à droite suivant leurs idées politiques et ce depuis toujours avant et depuis notre arrivée en France.

    Les pieds-noirs ne se sont jamais sentis différents des autres à cause de leurs confessions religieuses ou de la couleur de leur peau.

    Plutôt proches des gens en difficulté, et prêts aussi bien à aider à démonter un gouvernement (Se souvenir du rôle important des Pieds-noirs, lors des manifestations du 13 Mai 1958), qu’à se sentir pris aux tripes par le malheur des populations dans le besoin, les Pieds-noirs refusent que l’on nous qualifie de fascisme car la majorité d’entre nous hait cette idéologie. Il existe peut-être quelques brebis galeuses comme dans tous les partis, mais qu’ils n’en fassent pas une généralité.

    A moins que cela ne desserve leurs bassesses de nous dénigrer encore et toujours dans la ligne directe et le droit fil de la haine qu’ils éprouvent à l’égard de notre communauté, depuis notre arrivée en France.

    Cela n’est qu’un petit exemple de l’opprobre qui frappe notre demande de réparation de ce qui nous est dû.

    Attendons-nous à des attaques de plus en plus virulentes de la part des héritiers des « Porteurs de valise », et préparons notre riposte par notre détermination à déposer rapidement encore plus de réclamations ( A cette heure : 1.000. Il en faut 10.000 et plus encore) devant le Tribunal des Droits de l’Homme.

    C’est notre seul mode d’expression. Mais il compte et commence à donner des sueurs froides à ceux qui se sentent visés indirectement par notre action.

    Les insomnies vont bientôt changer de camp, croyez-moi ! Le dévouement, le courage et l’abnégation de nos dirigeants et de nos avocats porteront très vite leurs fruits.

    Comme l’a si justement dit La Fontaine ; » Patience et longueur de temps, font plus que force ni que rage »

LE HÉRISSON VOUS SALUE BIEN.  A VOTRE SERVICE.

Leherisson1962@gmx.com

 

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Retour chez le hérisson.

25 août 2013

ROGER HOLEINDRE - UN HOMME D'HONNEUR

« Certains attendent que le temps change, d'autres le saisissent avec force et agissent.» (Dante)

 

Un homme d’Honneur Roger HOLEINDRE, par José CASTANO

            Roger Holeindre est né en Corse en 1929 dans une famille paysanne et ouvrière. Durant la guerre 39/45, pensionnaire à la Pension Clerbois à Rosny-sous-Bois, il est alors membre d’une troupe scoute clandestine et effectue de nombreuses missions de nuit pour la résistance. À la libération, quittant la pension sans autorisation, il enlève, seul, deux mitrailleuses jumelées aux Allemands à la gare de triage de Noisy-le –Sec, devenant ainsi un des plus jeunes résistants de France. À 17 ans, falsifiant ses papiers, il s’engage dans la Marine et part volontaire pour l’Indochine où il sert à la 1ère division Navale d’Assaut. De retour en France, il se rengage aux Commandos Parachutistes Coloniaux et participe à tous les gros combats du Tonkin où il est blessé. Rapatrié sanitaire en métropole, il se porte aussitôt volontaire pour sauter sur Diên Biên Phu dès qu’il apprend le drame qui se joue là-bas.

            Arrivé en Indochine, on lui annonce la chute du camp retranché… C’est l’anéantissement. Incorporé dans un bataillon de parachutistes, il participe aux derniers et terribles combats sur les hauts plateaux où le GM100 est anéanti.

            Puis, c’est l’Algérie, où il se fait remarquer au sein du 8ème Régiment de Parachutistes Coloniaux en effectuant avec un effectif restreint au plus près de la population musulmane, des opérations commandos en « tenue rebelle » dans les Aurès Nementcha et jusqu’en Tunisie. Grièvement blessé dans un combat au corps à corps et hospitalisé à Philippeville, il réalise alors que l’armée française va gagner la guerre militairement, mais que De Gaulle la lui fera perdre politiquement. La mort dans l’âme, il quitte l’Armée et s’installe à Tébessa où il crée une maison des jeunes fréquentée majoritairement par des Musulmans. Cette activité sociale lui vaudra d’être cité en tant que civil à l’ordre de l’armée.

            Les événements prenant la tournure qu’il avait pressentie, il participe alors au combat clandestin de l’Algérie française dans les rangs de l’OAS. Arrêté, emprisonné à la prison de Bône, il organise une évasion rocambolesque entraînant dans sa fuite ses camarades de détention. Reprenant aussitôt le combat, il  forme le deuxième maquis Bonaparte. Encerclé par deux régiments d’appelés hostiles à l’Algérie française qui avaient arrêté leurs officiers, il se refuse à ouvrir le feu sur eux et n’accepte de se rendre qu’au Général Ducourneau qu’il a connu en Indochine. Lourdement condamné puis amnistié, il mène dès sa libération une carrière d'écrivain et de journaliste, devenant grand reporter à Paris Match.

            En 1972, Roger Holeindre participe à la fondation du Front National. Elu sous cette étiquette, député de la Seine-Saint-Denis (1986-1988) et Conseiller régional d'Île-de-France (1992-1998), il quitte ce parti le 15 janvier 2011. Parallèlement, il crée en 1985 le Cercle National des Combattants qu’il préside depuis lors.

            L'éloge d'un homme d’honneur est presque toujours un combat contre les préjugés. Quand il s'agit d'être juste envers celui qui, fidèle à la parole donnée, a mis sa peau au bout de ses idées, je ne peux l’être à demi. Dès lors, je ne crains pas de heurter des sensibilités opposées, des susceptibilités grotesques, des erreurs d’appréciation qui ont acquis du crédit à force d'avoir été répétées. C'est bien assez que la vérité soit tardive ; il ne faut pas du moins qu'elle soit timide.

            Un homme tel que lui ne pouvait être formé que par la nature. Taillé dans le roc, guerrier hors pair, infatigable baroudeur, patriote dans l’âme, Roger Holeindre dont le personnage s’apparente très exactement à celui d’André Gide qui n’avait de cesse de répéter : « Quand je cesserai de m’indigner, j’aurai commencé ma vieillesse », demeure à la pointe du combat prêchant sans fin la réconciliation et l’union nationale afin de lutter au mieux contre l’immigration invasion, le danger que représente l’intégrisme islamique et pour que la France, fille aînée de l’Église, reste à jamais une terre chrétienne.

José CASTANO (petit fils d’immigrés espagnols)

E-mail : joseph.castano0508@orange.fr 

Retour Joseph Castano.

Le dernier ouvrage de Roger Holeindre : « QUE DIEU SAUVE LA FRANCE ! » -  Éditions d’Héligoland. 2012, ISBN : 978-2-36611-000-5, 1 volume 15 x 21, 428 pages. Édition normale : 29,00 € (vente par correspondance : 36 € franco, en lettre suivie). À commander chez le diffuseur EDH, BP 2, 27 290 Pont-Authou.

« La mémoire n'est pas seulement un devoir, c'est aussi une quête » (Commandant Hélie de Saint-Marc - 1er REP - " Les champs de braises ")

Ma biographie, cliquer sur : - Ma Biographie–

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