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29 mai 2011

PAROLES D'ALGERIENS

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23 octobre 2011

NOS LECTURES

13 avril 2009

ARCHIVES VIDEOS - ORAN AVANT 1962

 

 

         VIDEOS D'ARCHIVES

A tous ceux qui ont aimé ce pays et particulièrement ORAN avant 1962, parce qu'ils y sont nés ou parce qu'ils y ont combattus pour que notre terre reste à la France.
A tous ceux qui nient les bienfaits de la colonisation et  qui voudraient faire croire que nous avons laissé un pays moribond.
Rappelez-vous comme il était beau notre pays, comme elle était belle notre Algérie, et combien la ville d’Oran nous manque.

I) ORAN LES PLAGES.

II) SURVOL DE LA VILLE - PORT DE PECHE.

 

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19 janvier 2010

JE DEMANDE PARDON A L'ALGERIE (PARODIE)

Les algériens demandent sans cesse la repentance de la France pour les 130 ans de colonisation qui leur a laissés un pays prospère. Voila un texte qui pourrait servir de base à notre demande de pardon.

Pardon !
Pour avoir libéré les esclaves à Alger
Après que les soldats du Roi de France en aient chassé le Dey
Pour tous les marécages asséchés, transformés en vergers,
Pour les terres emblavées sur les sols empierrés.
Pour le nom d'Algérie que la France t’a donné.
Pour tous les chemins tracés et les rails posés
Afin que toutes les campagnes se rapprochent des cités.
Pardon pour les perles que furent Oran, Constantine et Alger
Que de jaloux pays nous ont tant enviées.

Pardon l'Algérie !
Pour avoir construit des écoles, des lycées, des facultés
Afin que les enfants puissent y être formés,
Pour ces barrages élevés, à des canaux reliés
Afin qu'à tous les robinets l'eau douce puisse couler.
Pour les dispensaires et les hôpitaux qui ont été créés
Afin que tes fils puissent y être soignés.
Pour le trachome éradiqué,
Pour les maladies infectieuses endiguées.

Pardon l'Algérie !
Pour toutes les gorges d'innocents tranchées
Pour le massacre d'Oran perpétré un 5 juillet.
Pour tout ce que tu as pris qui ne t'était point donné.
Pour les accords d'Evian que tu as bafoués.
Pour tous les lauriers dont tu t'es parée.
Pour avoir fêté une victoire que tu n'as pas gagnée.
Pour tous mes frères Harkis que tu as suppliciés
Pour le seul tort d'avoir voulu rester Français.

Pardon l'Algérie !
Mais si un jour, toi, peuple algérien manches retroussées,
A l'image de nos pères qui t'ont tout donné,
Tu te mets à rebâtir ces murs lézardés
Par ces vandales qui nous ont succédé
Alors, fier je serai d'avoir été ton frère,
Et si toi, l'Algérien, troquant ton glaive pour l'aire,
Tu te mets à défricher comme l'avaient fait nos pères,
Et bravant les sauterelles, la sécheresse et la poussière
Recommence à semer sans regarder en arrière
Sans quêter des visas pour fuir la misère,
Alors je saurai que je suis pardonné,
Et pourquoi pas rêver dans un élan de paix
Qui t'amène à saisir le rameau d'olivier
À demander pardon à tes frères exilés,
Et reconnaître ensemble tous les bienfaits
Par notre France prodigués


Danièle Horta et Emilien Pastor Texte paru dans la revue des anciens du Lycée Lamoricière Et dans l'écho de l'Oranie N° 309


Poème chanté de Pierre-Jean Vaillard (pour monsieur Stora à joindre à son rapport de commission pour la repentance) :

Ecrit et chanté en 1958

Eh, petit Fellagha, c’est à toi que je pense

En voyant ta rancune à l’égard de la France.
J’ai beaucoup réfléchi et ma méditation
Me décide à venir te demander pardon….
Oui, pardon, Fellagha, pardon pour mon grand-père
Qui vint tracer des routes et labourer la terre.
Il est venu chez toi, il a tout chamboulé.
Où poussaient des cailloux, il a planté du blé.
En mettant après ça, Ô comble de l’ignoble,
Où poussaient des cailloux, il a fait un vignoble.
Pardon, cher petit Fellagha,
Oh, pardon de tous ces dégâts.
Et mon affreux grand-père (il faut qu’on le confesse)
N’était bien sûr, pas seul à être de son espèce.
Ces autres scélérats ont bâti des cités. 
Ils ont installé l’eau et l’électricité.
Et tu n’en voulais pas, c’est la claire évidence
Puisque on sait que avant que n’arrive la France.
Tu n’avais en dehors de la Casbah d’Alger
Que la tente ou bien le gourbi pour te loger.
Et pour ton éclairage, tu n’avais que de l'huile.
Alors nos maisons, bien sûr, c’était la tuile.
De l’électricité, là encore soyons francs,
Tu ne demandais pas qu’on te mette au courant
Tu t’es habitué à ces choses infâmes,
Mais c’est à regret et la mort dans l’âme …
Stoïquement d’ailleurs, tu supportes ces malheurs,
Avec force courage et tant de belle humeur.
Donc tu a engraissé, mais de mauvaise graisse.
Car tu prenais le car (une invention traîtresse)
C’est ce même car que, pris d'un délire divin,
Tu devais, un beau jour, pousser dans le ravin.
Je comprends ta rancœur, je comprends ta colère,
Tu n’es pas au niveau des arabes du Caire.
Tu glandes et tu vis mieux qu’un fellah égyptien.
A quoi Nasser… Nasser à rien.
Nous avons massacré tes lions et panthères.
Nous avons asséché tes marais millénaires.
Les moustiques sont morts… Les poux… De Profundis.
Nous avons tout tué, jusqu’à la syphilis.
Ah pardon Fellagha pour tous ces carnages.
Nous avons fait tout ça, c’est bougrement dommage.
Bien pardon Fellagha, de t’avoir mieux nourri,
De t’avoir vacciné pour le béribéri
Et d’avoir à tes pieds nus mis (oh maladresse)
Des souliers…
Pour nous botter les fesses 

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7 novembre 2012

TOUTES

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16 juin 2009

1962 ORIGINES DU POUVOIR ALGERIEN

Document transmis par J. F. Paya

mis à jour le 19/12/2019

Considérations remisent à jour sur "l'origine du pouvoir en Algérie" pour chercheurs

             Sur son blog sans possibilité de débat Guy Pervillé historien que nous estimons beaucoup critique certaines de nos positions sur le drame du 5 Juillet 62 à Oran, aussi avec nos excuses pour répondre aux demandes de nos amis Français et Algériens nous reproduisons la partie de l'article qui nous interpelle pour tenter d'y répondre expurgé de toutes autres considérations.) L'enjeu n'est pas mince entre la cause spontanée et la cause provoquée pour le 5 juillet 62 à Oran.

Samedi 21 septembre 2019 (extrait de G Pervillé sur son blog)  nécessaire pour être objectif.

            " Un témoin resté sur place jusqu’en 1964, Jean-François Paya, a diffusé son interprétation suivant laquelle la non-intervention des forces militaires françaises commandées par le général Katz s’expliquerait par un « deal » conclu entre le général de Gaulle et Ben Bella pour lui laisser la tâche de rétablir l’ordre à Oran afin de faciliter la prise du pouvoir par l’alliance Ben Bella-Boumediene opposée au GPRA (signataire des accords d’Évian). Cette interprétation des faits a reçu le soutien d’historiens comme Jean-Jacques Jordi et le regretté Gilbert Meynier attentifs aux efforts déployés par l’état-major général du colonel Boumediene pour prendre le contrôle total de l’Oranie avant de conquérir le reste de l’Algérie. Elle est pourtant contestée par Jean Monneret, auteur d’une thèse capitale sur La phase finale de la guerre d’Algérie et d’un ouvrage consacré entièrement au drame du 5 juillet, La tragédie dissimulée, Oran, 5 juillet 1962, et par moi-même. J’estime en effet que l’interprétation de la position du général de Gaulle à la date du 5 juillet soutenue par Jean-François Paya est clairement démentie par les archives du Comité des affaires algériennes publiées par le général Faivre en 2000, qui proclament une politique de neutralité envers toutes les factions algériennes en lutte pour le pouvoir, et je reproche à cette hypothèse infondée de détourner l’attention des quatre mois d’affrontements violents qui avaient opposés l’OAS d’Oran et le FLN depuis février-mars 1962 jusqu’à la fin juin, comme si la recherche des causes du massacre du 5 juillet devait partir du début de l’affrontement entre le GPRA et la coalition Ben Bella-Boumediene, précipité par la destitution du colonel Boumediene par le GPRA le 30 juin. Or il est incontestable pour tous les historiens que les causes d’un événement sont nécessairement antérieures à l’événement lui-même, et non simultanées ou postérieures."

COMMENTAIRES ET RÉPONSE

            Bien entendu mais on peut aussi dire que les conditions et circonstances  ne sont pas directement les causes avec effets déclencheurs  et que l'événement doit être aussi provoqué comme souvent dans l'Histoire (où empêché) comme le feu dans un milieu combustible. En définitive G Pervillé définit les premières (les conditions) comme les causes ! Que de conflits alors ainsi créés! (ce qui veut dire que toutes les conditions provoqueraient  des causes sans effets  déclencheurs volontaires)

            En définitive jusqu'aux derniers éléments rassemblés les témoignages (JMO)sur les premiers tirs par des musulmans sur la foule passé 11h place d'armes. Ordre du jour prémonitoire de l'ALN d'Oujda (qui prévoit la protection de la minorité européenne). Consignes données contre des attaques OAS virtuelles annoncées (voir les témoignages) sont déterminants pour prouver "le coup monté" pour la création des troubles à Oran* congélation des forces Françaises pour faire intervenir l'ALN extérieure non prévue par ÉVIAN conduisant "de facto" à cet objectif.
            Quant au Comité des affaires algériennes qui se tient le 5 juillet  sur la" neutralité " cité par G-Pervillé  ses directives ne seront diffusées officiellement que quelques jours après, ce qui présume un contact secret préalable qui accrédite la manipulation. Si cette conjonction n'est pas volontaire elle est pour le moins suspecte et rien ne permet de la négliger pour les historiens avisés en tout cas pas de stigmatiser ceux qui dénoncent un parti pris pour la faction FLN/ALN Boumédiène/Ben Bella ne pas oublier la caution  F-ABBAS anti communiste notoire qui devient plus qu'une hypothèse quand on connait la suite et certains rapports de nos services suspicieux envers B Khedda et le GPRA (accusés proches de Moscou voir de Pékin) !!! Avec les bases sahariennes (force nucléaire FR en gestation) et la  base de MELK livrée à des "pro amis de l'EST"

            "Eh bien oui la lutte pour le pouvoir commençait de se jouer explicitement à Oran et l'affrontement coalition d'Oujda contre GPRA DEVENAIT PRIMORDIALE. Une fois de plus il y a bien eu le 5 juillet un coup monté (rumeur propagée par certains FLN sur un "retour des commandos OAS") provocation pour exciter la foule musulmane avec les tirs de comparses (derniers témoignages reçus) et confirmation des massacres et désordre pour faire intervenir l'ALN extérieure avec CARENCE DES AUTORITÉS FRANÇAISES conduisant "de facto" à cet objectif !

EN RÉPONSE A UNE QUESTION SUR LA SITUATION "LÉGALE "A ORAN LE 5 JUILLET 62 DANS LE CADRE DES "ACCORDS D'ÉVIAN" Toujours d'actualité

            Pour nous résumer : En principe situation administrative et légale à Oran le 5 Juillet 62 le représentant de l'exécutif provisoire mis en place par les accords d'Évian (référendum du 1er Juillet) c’est à dire le préfet Français R Thomas qui ne sera démis à compter du 6 Juillet par la nomination rétroactive du préfet Algérien Lahouari Souiah (le 11 Septembre par un arrêté signé Abdel Kader Chentouf membre de l'exécutif provisoire avec effet rétroactif du 6 Juillet 62 ) Donc préfet Français qui indépendamment des problèmes de "légitime défense" peut théoriquement  faire appel aux FAF pour maintenir l'ordre D'APRÈS LES ACCORDS D’ÉVIAN C'ÉTAIT AU POUVOIR CIVIL DE FAIRE APPEL si carence de la Force Locale aux Forces Françaises l'ALN n'était prévue en aucun cas pour nommer les préfets et rétablir l'ordre, une fois de plus il y a bien eu le 5 juillet un coup monté (rumeur  prouvée propagée par certains FLN sur un "retour des commandos OAS") provocation pour exciter la foule musulmane avec les tirs de comparses (derniers témoignages) et confirmation des massacres et désordre pour faire intervenir l'ALN extérieure ;avec CARENCE DES AUTORITÉS FRANÇAISES conduisant "de facto" à cet objectif. Dans ce cas inaction bien contraire à la "neutralité"

            Si cette conjonction n'est pas volontaire elle est pour le moins suspecte et rien ne permet de la négliger pour les historiens avisés en tout cas pas de stigmatiser ceux qui dénoncent un parti pris pour la faction FLN/ALN Boumédiène/Ben Bella qui devient plus qu'une hypothèse !

JF PAYA

ETUDE SUR BOUMEDIENE  ET  LE GROUPE  D ' OUJDA

         C’est ce noyau d’Algériens nés au Maroc, qui compte à son actif deux putschs, qui a permis à Boumédiène de parvenir à ce destin de chef d’Etat de l’Algérie indépendante. Houari Boumediène était chef de la Wilaya 5 et installa son QG dans la ville marocaine frontalière avec l’ouest du pays, Oujda. Tout comme Boussouf pour le MALG, Boumédiène recruta des alliés parmi ces Algériens du Maroc pour l’état-major général de l’ALN. Le premier s’en servit pour porter le premier coup de l’armée contre les politiques en assassinant Abane Ramdane, et le second y trouva un appui pour porter le deuxième coup de force de l’armée contre le FLN en s’attaquant au Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA). Le groupe d’Oujda est entré de la sorte par effraction dans l’histoire de l’Algérie et il signera, avec Boumediène à sa tête, l’acte de naissance du régime algérien.

Ces Algériens du Maroc nommés Wasti.

                   Les membres du groupe ou clan d’Oujda sont désignés comme ceux qui sont nés ou ayant vécu au Maroc avant 1962. Les "wasti", en référence à la position géographique de l’Algérie au centre du Maghreb, ou encore "deuxième francis, français de seconde catégorie", comme aimaient à les qualifier les Marocains, sont des Algériens qui sont nés au Maroc avant le déclenchement de la guerre de libération. Après la soumission de l’Emir Abdelkader en 1848, puis la défaite des soulèvements des Ouled Sidi Echeikh puis de Bouamama, une communauté algérienne s’est installée dans le pays voisin de l’Ouest. Une autre communauté enrôlée quant à elle dans l’armée française pour imposer le protectorat au Maroc y a aussi trouvé asile. Une troisième migration d’Algériens a quant à elle rejoint le Maroc, après 1954 par fuite des représailles de l’armée française. Le clan d’Oujda s’est bâti toutefois sur la première communauté d’Algériens au Maroc, qui était une communauté de petite bourgeoisie francophone composée soit de propriétaires terriens ou d’auxiliaires de l’administration marocaine. Cette dernière communauté trouva sa place dans les rangs de l’armée, de la sécurité militaire et du FLN. Le colonel Bencherif estime le nombre d’Algériens rentrés du Maroc en 1962 à pas moins de 10000 hommes entraînés uniquement pour prendre le pouvoir et mettre au pas toute opposition intérieure avec le bénédiction du pouvoir Gaulliste.

         Le travail commencé par le MALG de Boussouf au milieu des années 1950 a connu une suite avec Boumediene qui introduisit la logique des clans pour accéder au pouvoir. Entouré d’Ahmed Medeghri, Kaid Ahmed, Cherif Belkacem, Abdelaziz Bouteflika, Boumediène créa le groupe d’Oujda. Les "malgaches" de Boussouf se fondèrent dans ce qui est devenu plus tard le clan d’Oujda. Le régionalisme s’est érigé en règle d’appartenance à ce clan. "Mohamed Boukharouba s’affubla d’un nom de guerre qu’il emprunta au saint légendaire Boumediène, très connu dans l’Oranie, et du prénom de Houari, très répandu dans cette même région… dans le régionalisme qui sévissait dans l’armée des frontières, être à la fois, saint et oranais, c’était avoir toutes les chances avec soi"(1). Le groupe d’Oujda, sous les commandes de Boumediène et toute l’armée des frontières, attendait la fin de la guerre de libération qui avait éprouvé les moudjahidines de l’intérieur du pays dans la lutte contre l’armée coloniale pour pouvoir entrer en jeu. Certaines études précisent même que "le plan Challe "(liquider l'intérieur) initié par De Gaulle avait pour but inavoué de préparer le terrain.

         Laissant les politiques se charger des négociations d’Evian, et après la sortie des cinq historiques de prison, l’état-major général sous Boumediène trouve le moment propice pour actionner le coup d’Etat contre le GPRA. (Initié par la provocation d'Oran le 5 juillet)   Pour donner du poids à ce coup de force, il fallait une couverture politique via un des historiques. Seul Ben Bella, animé aussi par l’amour du pouvoir, accepta l’offre de l’EMG. En légalistes, Ait Ahmed et Boudiaf refusèrent de cautionner le putsch. "L’armée de Boumediène avait un double atout considérable : sa force et son unité favorisées par un long travail d’endoctrinement. Mais elle n’avait que peu de répondants dans la société algérienne et son leadership était rejeté par plusieurs wilayas. Il fallait à Boumediene de bien faire jouer le prestige de Ben Bella pour s’implanter politiquement "

         Afin de donner du crédit aux putschistes, un autre groupe baptisé “groupe de Tlemcen”, en opposition au groupe de Tizi-Ouzou qui était sous la coupe de Krim Belkacem, fut créé et mit au point la naissance du Bureau politique, un instrument politique pour le dénigrement du GPRA. Le groupe de Tlemcen regroupant Ben Bella, Khider, Mohammedi, Ferhat Abbas, Ahmed Boumendjel et Ahmed Francis a formé un duo avec le groupe d’Oujda pour mettre au pas les commandements des wilayas historiques notamment la III et la IV. Ben Bella était tout désigné pour devenir le premier président de l’Algérie indépendante sous la bénédiction de l’EMG de l’ALN qui marcha sur Alger pour accéder au "trône". La Zone autonome d’Alger sous Yacef Saâdi (après l’échec de provocations en Juillet comme à Oran) ouvrit les portes de la capitale à la coalition Boumediene / Ben Bella que début Septembre au prix de plusieurs morts du fait d’affrontements avec les troupes de la Wilaya IV qui étaient ralliées au GPRA. Le cri "sept ans ça suffit" des populations a fini par mettre fin aux hostilités. Près d'un milliers de victimes au niveau de l'ex Orléansville selon des sources internes ce qui stoppe l'avance des unités de Boumediene (que ce serait il passé si l 'ALN de l'intérieur n'avait pas été laminée par l'Armée Française ?) et l'oblige à négocier pour n'entrer que le 9 Septembre à Alger !

         L’Armée des frontières réussit son coup et pénétra d’un pied ferme dans ce qui est devenu le pouvoir algérien, sur des centaines de cadavres. Dans la nuit du 28 au 29 septembre, Ben Bella, candidat unique, fut élu par l’Assemblée, chef d’un gouvernement de 19 portefeuilles. Boumediène qui s’adjugea l’important poste de ministre de la Défense, proposa 4 postes : deux pour ses compagnons de l’armée des frontières d’Oujda, à savoir Bouteflika et Medeghri et deux autres pour l’armée des frontières de l’Est, à savoir Moussa Hassani et le docteur Nekkache. Le putsch servit l’armée qui, depuis l’indépendance, a joué la carte de l’unité face aux divisions politiques. "Le clan d’Oujda s’était ouvert au recrutement intensif de "soldats" venus des rangs de l’ALN, tout comme les "marsiens" de tout bord avaient pris d’assaut les administrations, étaient avant tous des éléments opportunistes sans aucune conviction politique ou idéologique. Ils étaient recrutés non pas pour faire la guerre mais pour construire le nouvel Etat "et provoquer le départ des Européens d'Algérie comme prévu au congrès de Tripoli après le 19 Mars soit par idéologie Islamiste soit tout simplement pour récupérer places, appartements et" butin "comme l'a écrit Mohamed Harbi ex responsable de la fédération de France du FLN ! 

         Avec les recrues des services de Boussouf devenu Sécurité militaire, et à leur tête Kasdi Merbah, et les tacticiens politiques de son groupe d’Oujda, Boumediène n’avait plus qu’à laisser mijoter son accession à la tête de l’Etat

Synthèse Sujet mal connu par certains compatriotes

JF Paya  sources Algériennes diverses

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962

Retour vers nos lectures. 

 

 

10 novembre 2012

COMMUNIQUÉS.

43 ème CONGRÉS NATIONAL DU CERCLE ALGÉRIANISTE

COMMUNIQUÉ DU G.R.F.D.A. / M.A.F.A.

COMMUNIQUÉ DU CERCLE ALGÉRIANISTE DU 31 JANVIER 2022

RÉCEPTION A L’ÉLYSÉE DES ASSOCIATION DE RAPATRIES PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

ÉLECTION DE SUZY SIMON-NICAISE A LA PRÉSIDENCE DU CERCLE ALGÉRIANISTE NATIONAL

 COMMUNIQUÉ DU C.A. SUR L'OUVERTURE ANTICIPÉE DES ARCHIVES JUDICIAIRES

19 MARS 2022 RASSEMBLEMENT HARKIS ET DE LEURS AMIS

COMMUNIQUÉ DU CERCLE ALGÉRIANISTE 03/11/2021

COMMUNIQUÉ DU CERCLE ALGÉRIANISTE DU 14/03/2021

REJET DE TOUTE REPENTANCE-60ièm ANNIVERSAIRE DE L'INDÉPENDANCE DE L'ALGÉRIE

TRAHISON - VOLONTAIRES POUR LA FRANCE

COMMUNIQUÉ DU CERCLE ALGÉRIANISTE DU 29/7/2020

COMMUNIQUÉ DU CERCLE ALGÉRIANISTE DU 20/01/2020

COMMUNIQUÉ DU CERCLE NATIONAL DES COMBATANTS OCTOBRE 2019

BUT DU CERCLE DES CITOYENS PATRIOTES "LA CHARTE"

L'OUVERTURE DES ARCHIVES DE LA GUERRE D'ALGÉRIE PAR L'ÉTAT NE PEUT REPOSER SUR UNE VISION HÉMIPLÉGIQUE DE L'HISTOIRE

42ème CONGRÈS NATIONAL DU CERCLE ALGÉRIANISTE

COMMUNIQUÉ DU CERCLE ALGÉRIANISTE NATIONAL - HOMMAGE A HÉLIE DE SAINT MARC

COMMUNIQUÉ DU CERCLE ALGÉRIANISTE NATIONAL Hommage d'Alain Juppé à Frantz Fanon

LETTRE OUVERTE AU P.R. - PACTE DE MARRAKECH SUR LES MIGRATIONS

J.M. WEISSGERBER - LA HAINE ENVERS LES HARKIS

NE MÉNAGEONS PLUS FATIMA BESNACI-LANCOU !

LETTRE OUVERTE A JM. BLANQUER DE JP. GAVINO

COMMUNIQUÉ ANFANOMA - AFFAIRE MAURICE AUDIN

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU CERCLE ALGÉRIANISTE SEPTEMBRE 2018

INTERVENTION DU GENERAL PIQUEMAL DU 21 OCTOBRE 2017

COMMUNIQUE DU CERCLE ALGERIANISTE SEPTEMBRE 2017

JUIN 2017-REPONSE DE JEAN-PIERRE RONDEAU à Mrs François BAROIN et Bernard ACCOYER aux dits Rapatriés

AVRIL 2017-COMMUNIQUÉS DE PRESSE DU CERCLE ALGÉRIANISTE NATIONAL Suite a la Plainte contre Emmanuel MACRON

"LES HARKIS ET LA REPUBLIQUE" COMMUNIQUÉ DE NOUALI NASSER

08/03/2017 COMMUNIQUÉ DU CERCLE DE CITOYENS PATRIOTES

19/02/2017 COMMUNIQUÉ DU CERCLE DE CITOYENS PATRIOTES-LETTRE A E.MACRON

17/02/2017 COMMUNIQUE ANFANOMA-LETTRE OUVERTE A E.MACRON

COMMUNIQUÉS DE PRESSE DU CERCLE ALGÉRIANISTE NATIONAL DU 15, 17, 21 et 28/02/2017 suite au discours d'Emmanuel Macron

COMMUNIQUÉ DÉCEMBRE 2016 DES "COMITÉS JEANNE"

COMMUNIQUE DU CERCLE DE CITOYENS-PATRIOTES NOVEMBRE 2016

APPEL DE ROGER HOLLEINDRE OCTOBRE 2016

Responsabilité de la France dans le drame des Harkis - COMMUNIQUE DE L'A.N.F.A.N.O.M.A.

Responsabilité de la France dans le drame des Harkis - COMMUNIQUE DU CERCLE ALGERIANISTE

HOMMAGE 2016 AU BACHAGA BOUALAM

CALENDRIER 2016 MRAF-ADIMAD

5 JUILLET 2016 COMMUNIQUE MRAF-ADIMAD

8 MARS 2016 COMMUNIQUES DE PRESSE Thierry ROLANDO

COMMUNIQUE DE VERITAS - REPONSE DU TGI DE PARIS

COMMUNIQUE DU CNC DU 8 FEVRIER 2016 SUR L'AFFAIRE DU GENERAL PIQUEMAL

UN ESPOIR POUR LA FRANCE du Général Christian PIQUEMAL

COMMUNIQUE DU CNC DU 08/12/2015.

EDITORIAL ROGER HOLEINDRE « Etre et Durer »- MES AMIS DE LA FRANCE PROFONDE… COMPAGNONS D’ARMES.

COMMUNIQUE VERITAS RUE DU 5 JUILLET 1962 A BEAUCAIRE. 

COMMUNIQUE DU CNC OCTOBRE 2015

CAMPAGNE DES REGIONALES EN LANGUEDOC-ROUSSILLON.

40 èm CONGRES NATIONAL DU CERCLE ALGERIANISTE 2015

CONGRES VERITAS 2015 A BEZIERS

"ANFANOMA" 5 JUILLET 2015 LETTRE OUVERTE AU PAPE FRANCOIS

 5 JUILLET 1962-VERITAS DU 19 JUIN 2015-UN MASSACRE DE CITOYENS FRANÇAIS AU FACIES

VISITE DE M. TODESCHINI SECRETAIRE D’ETAT CHARGE DES ANCIENS COMBATTANTS EN ALGERIE

COMMUNIQUE "ANAI 31" 60 ANS FIN GUERRE D'INDOCHINE (mai 2014).

COMMUNIQUE ANFANOMA (novembre 2013).

LOI DE RECONNAISSANCE DE LA RESPONSABILITÉ DE L'ÉTAT ENVERS LES FRANÇAIS RAPATRIÉS.

COUP BAS POUR L’UNITÉ DU MOUVEMENT HARKI NOVEMBRE 2013 

COMPTE-RENDU DE LA RÉUNION DES ASSOCIATIONS DE RAPATRIES DU 3 JANVIER 2013

ANFANOMA-19 MARS JOURNEE OFFICIELLE DU SOUVENIR RECONNUE

CONTRE "HORS LA LOI" DE BOUCHAREB

COORDINATION NATIONALE DES RAPATRIES REPLIES DE FRANCE.

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6 août 2022

ET ILS NOUS ONT ACCUEILLIS AVEC DES CRIS DE HAINE

par José Castano.

« Des années d’amour ont été effacées par la haine d’une seule minute » (Edgar Allan Poe)

            Vous avez été nombreux à m’exprimer votre ressenti suite à l’article « Il y a 60 ans… l’EXIL ». Il en a résulté beaucoup d’émotion, de chagrin, de nostalgie et de rancœur… Nombreux aussi sont ceux qui ont émis le désir de voir une suite à ce drame car, à celui du départ, allait s’ajouter –tout aussi dramatique- celui de l’arrivée en France Cet article est dédié à tous ceux qui ont connu les affres de cet exode. Qu’ils n’oublient jamais ! Pour revoir l’article sur « l’Exil », cliquez sur : IL Y A 60 ANS "L'EXIL"

 

NOTRE MÉMOIRE

            … Peu à peu, le soleil, pareil à une meule incandescente, émergea des flots. Tout autour du navire, les eaux soyeuses tournoyaient lentement, en vastes cercles concentriques qui s’évanouissaient à la limite extrême de l’horizon. Un haut parleur annonça bientôt que l’on apercevait les côtes de France. Mal réveillés, ils montèrent tous sur le pont. Sous le ciel gris, la côte paraissait noire. Des oiseaux de mer passaient au-dessus du bateau en poussant leurs cris aigus.

            Ils étaient tous là, serrés les uns contre les autres, appuyés à la rambarde. Le paradis dont ils avaient tellement rêvé, enfant, à travers les pages d’un livre de géographie approchait lentement et déjà ils n’en voulaient plus. Ils rêvaient à un autre paradis perdu : l’Algérie ; c’est à elle qu’ils pensaient tous à présent. Ils n’étaient pas les frères douloureux qui arrivaient pour faire panser leurs blessures, mais des étrangers. En eux remontaient des aigreurs. Le regret de ce qui n’était plus suffisait à faire revivre ce qui aurait dû être…

            Ce qu’ils avaient laissé « là-bas », c’était avant tout cette part d’insouciance qui les faisait chanter et rire. En foulant pour la première fois le sol de la France, ils apprendraient brutalement la signification du mot « demain » dans une situation que personne n’avait pu prévoir et le qualificatif de « Rapatrié » serait apposé à chacun d’eux. C’était une manière comme une autre de les déposséder à tout jamais de ce sol qui les avait vus naître, de leur dire que jamais il n’avait été leur patrie. Et l’angoisse les étreignait car déjà la presse progressiste et bon nombre de politiques les avait condamnés. C’est ainsi que « l’Humanité » du 6 Janvier 1962 parlait d’eux en ces termes « Ils ont une drôle d’allure ces passagers en provenance d’Algérie » et « La Croix » du 24 Février recommandait au sujet des jeunes rapatriés qu’il fallait « éviter de laisser notre jeunesse se contaminer au contact de garçons qui ont pris l’habitude de la violence poussée jusqu’au crime ».

            Robert Boulin, secrétaire d’Etat aux rapatriés, avait déclaré le 30 Mai 1962 au Conseil des Ministres : « Ces sont des vacanciers. Il n’y a pas d’exode, contrairement à ce que dit la presse. Ce sont bien des vacanciers, jusqu’à ce que la preuve du contraire soit apportée »… tandis qu’au nom du Parti communiste, M. Grenier s’indignait de la réquisition d’une colonie de vacances pour les « saisonniers »… Le 5 Juin, par l’entremise de « l’Humanité », François Billoux, député communiste, conseillait au Gouvernement de loger les rapatriés « dans les châteaux de l’OAS », ajoutant : « Ne laissons pas les repliés d’Algérie devenir une réserve de fascisme ».

            Lorsque ces nouveaux « vacanciers » débarquèrent, ils découvrirent aussitôt que le malheur ce n’était pas propre, pas beau à voir. Partout de lamentables cargaisons humaines où les matelas mal ficelés côtoyaient les cages à canaris. Des hommes, des femmes, des vieillards, dépenaillés, hirsutes, démoralisés, souffrants, la marche pesante, le découragement dans l’âme, tandis que les mamans étaient tiraillées en tous sens par leurs enfants qui pleuraient et poussaient des cris. On ne voyait plus que la morne lassitude des silhouettes courbées sous des charges hâtivement nouées qui donnaient l’impression d’avoir emporté, là, la part la plus précieuse du foyer. Mais la part la plus précieuse, en réalité, nul n’avait pu l’emporter avec soi, parce qu’elle dormait dans l’ordonnance des murs et dans la lumière qui baignait les paysages où s’étaient allumés les premiers émerveillements de l’enfance… on n’enfermait pas les souvenirs, le soleil et la mer dans une valise !...

            Certains arrivaient dans un état de dénuement physique et matériel invraisemblable… Misère vestimentaire, délabrement… Il s’élevait de ce troupeau une rumeur faite non de cris mais de sanglots, de paroles qui revenaient en leitmotiv : faim, soif, dormir et surtout, Misère… Misère…

            Où étaient donc ces riches colons ? Ces exploiteurs de la misère arabe ? Ils étaient seuls désormais et ils n’en pouvaient plus.

            Pour les accueillir, point de « cellules d’accueil »… mais un imposant « service d’ordre » qui avait pour mission essentielle de procéder à un « filtrage » des éventuels suspects (entendez-par là, les membres de l’OAS). Des chefs de famille qui avaient eu le malheur de voir leurs noms mentionnés sur les fiches de police étaient, sans la moindre humanité, arrachés à leurs épouses et à leurs enfants, déjà singulièrement éprouvés par ce cruel destin et, jugés aussitôt tels des criminels, allaient remplir les prisons françaises encore imprégnées de l’odeur des tortionnaires du FLN que l’on venait, en hâte, de gracier. Quelle affliction que de se voir ainsi arraché aux siens à un moment où on a tant besoin de la présence d’un père et d’un époux. Quel cruel spectacle que celui-là ! Ils avaient tous besoin de l’Armée du Salut… on leur envoya les R.G, les C.R.S et les gardes mobiles…(1)

            Les pieds nus dans des babouches, un homme ouvrait un pardessus à chevrons : il n’avait que son pyjama dessous. Il se tordait les mains et racontait, la voix brisée par l’émotion, que sa fille avait été enlevée, le matin même du départ. Comme il avait perdu son dentier, on comprenait mal son récit et l’on entendait :

-                      Elle criait : « Me laisse pas, papa… me laisse pas ! »

            Mais qu’est-ce que je pouvais faire ? Ils me tenaient. Ils me tenaient je vous dis… criait le pauvre homme en éclatant en sanglots

« Mon Dieu, mon Dieu », répétait une femme en se signant.

A quelques pas, une dame effondrée racontait au personnel chargé de l’orientation des réfugiés :

             - Moi, je ne voulais pas partir, Monsieur. Je savais bien ce que ça serait. Je me disais : « Il n’y a qu’à attendre ». Je ne sortais plus. Juste pour les commissions. Je croyais que ça allait se calmer. Puis les deux locataires du premier sont partis. On n’est plus restées qu’avec Madame Ramon, dans la maison. Le soir, on mangeait l’une chez l’autre, pour se tenir compagnie, pour parler. Et puis, l’autre matin, quand je suis revenue du marché, elle était dans l’escalier, allongée, plein de sang partout, avec sa tête en arrière qui tenait plus que par le chignon. On avait tout chamboulé chez elle. Qu’est-ce que je vais devenir Monsieur… qu’est-ce que je vais devenir ?...

            C’était la litanie de la débâcle. Tous avaient un viol à raconter, un pillage, un crime, un enlèvement dont ils avaient été témoins.

-                      Et l’armée ? demanda un journaliste effaré par toutes ces horreurs.

-                      Ah ouah ! Qu’elle armée m’sieur ? répondit un homme dont le visage était blême.

-                      L’armée française !

-                      Il n’y a plus d’armée française, m’sieur. L’autre jour, auprès de la grande poste, ils étaient dans les étages en train de frapper un Européen.

-                      Qui ils ?

-     Les Arabes ! On entendait hurler. Passe une jeep avec un lieutenant français et trois soldats. Je fais signe. Ils s’arrêtent. « Vous n’entendez pas ? », je dis. « Non. Je n’entends pas, qu’il me répond le lieutenant ! Et même si j’entendais, ce serait pareil. J’ai pas d’ordre ! »

Ma parole ! Je lui ai fais un bras d’honneur. Si c’est pas malheureux. Et ça s’appelle la France, m’sieur ?

            A cet instant un homme qui écoutait la conversation s’adressa au journaliste :

- Monsieur, le drame des Français d’Algérie rejoindra dans l’histoire celui des juifs chassés et persécutés sous le nazisme. Ce sera la même honte.

            Au même moment, ce 18 Juillet 1962, dans l’indifférence générale, se tenait le Conseil des Ministres. En parlant des Pieds-Noirs (vocable que bon nombre de Français d’Algérie entendaient pour la première fois), De Gaulle déclara : « Il faut les obliger à se disperser sur l’ensemble du territoire », ce qui permit à Louis Joxe, son éminence grise, de renchérir : « Les Pieds-Noirs vont inoculer le fascisme en France. Dans beaucoup de cas, il n’est pas souhaitable qu’ils retournent en Algérie ou qu’ils s’installent en France où ils seraient une mauvaise graine. Il vaudrait mieux qu’ils aillent en Argentine ou au Brésil ».

         Et des jours durant, on rencontrait dans tout le Sud de la France, notamment dans les zones maritimes, des masses de Pieds-Noirs hébétés, prostrés, embarrassés dans les enfants, les valises et les formalités, assommés de douleur et de fatigue, amers face à l’indifférence et au mépris, se perdant dans des rues qu’ils ne connaissaient pas, photographiés comme des bêtes venues d’un autre âge, avec leur visage mort, ravagé par les larmes et la douleur.

         Dans les ports, c’était la désolation. Les cadres de déménagement de ces « richards », hâtivement construits en bois, étaient volontairement plongés dans la mer par les dockers de la CGT et autres gauchistes. Ceux qui avaient eu la chance d’être épargnés, étaient éventrés. Leur contenu gisait, épars, sur le sol faisant le « bonheur » des rôdeurs à l’affut de toutes ces richesses…

         A Marseille, un homme dont la haine pour les Français d’Algérie n’avait aucune retenue, le socialiste Gaston Defferre, allait se charger personnellement de leur accueil. Sur les bancs de l’Assemblée Nationale, il alla jusqu’à prononcer ces mots infâmes : « Il faut les pendre, les fusiller, les rejeter à la mer… », ajoutant qu’il ne les recevrait jamais dans sa cité. Le 26 Juillet 1962, lors d’une interview réalisée par Camille Gilles pour « Paris-presse», à la question de ce dernier : « Dans certains milieux de Marseille, on prétend que vous avez à votre disposition une police spéciale, genre « barbouzes », est-ce exact ? » Réponse : « Ce sont simplement des militants… Ils sont groupés en sections et sous-sections. Il y en a à Marseille un peu plus de 15.000 (payés par le contribuable ou par le PS ?). C’est la deuxième fédération de France et, croyez-moi, ces gens savent se battre. Aux prochaines élections et réunions électorales, si les « Pieds-Noirs » veulent nous chatouiller le bout du nez, ils verront comment mes hommes savent se châtaigner… Ce ne sont pas eux qui viendront, mais nous qui iront casser leurs réunions. N’oubliez pas aussi que j’ai avec moi la majorité des dockers et des chauffeurs de taxis ». Et à une nouvelle question du journaliste : «Voyez-vous une solution aux problèmes des rapatriés de Marseille ? » « Oui, répondra sans vergogne Defferre, qu’ils quittent Marseille en vitesse ; qu’ils essaient de se réadapter ailleurs et tout ira pour le mieux ».

          Ainsi, tenaillés entre communistes et socialistes qui leur vouaient, à l’instar de leur « maître à penser », une haine sans borne et qui, de surcroît, détenaient les rouages de la vie politique, sociale, administrative… et mafieuse, les Français d’Algérie installés à Marseille allaient connaître durant les premiers mois de leur exil, des difficultés à nulles autres pareilles… 

« Se réadapter ailleurs », c’est ce que les « Rapatriés » allaient tenter de faire en dépit des difficultés qui s’amoncelaient : précarité, chômage, logement, scolarité, santé… Cependant, dans tous les coins de France où ils étaient arrivés en masse, on en profitait pour faire monter les prix ; chambres d’hôtels et meublés affichaient complet et la nuit, beaucoup de ces malheureux se retrouvaient dans les halls de gare, remâchant un peu plus leur rancune. Les logements se faisaient rares et étaient proposés à des tarifs exorbitants, les établissements scolaires n’acceptaient plus, par manque de place, les enfants… A la vue de tant de misère, ils ne cessaient de se répéter : « Est-ce cela la France ? Cette France que nous avons tant aimée ? »… Mais la France, ce pays merveilleux des droits de l’homme, cette terre d’asile de tous les réfugiés du monde, manquait, pour la première fois de son histoire, de générosité. Elle accueillait ces pauvres gens à contrecœur, témoignant autant d’indifférence que d’hostilité. Combien de ces « rapatriés » allaient découvrir des mots nouveaux tels que « dépression nerveuse », « stress »… termes dont ils ignoraient le sens, eux, transfuges d’un pays de soleil où tout était prétexte à la fête... Combien de morts prématurés cette communauté compta la première année de son rapatriement en France !...

            Face à ce désastre humain, le gouvernement demeura de marbre. Seuls quelques élus locaux réagiront humainement avec des moyens limités et quand Alain Peyrefitte, pris de remords, exposera au « général Président », le 22 Octobre 1962, « le spectacle de ces rapatriés hagards, de ces enfants dont les yeux reflètent encore l’épouvante des violences auxquelles ils ont assisté, de ces vieilles personnes qui ont perdu leurs repères, de ces harkis agglomérés sous des tentes, qui restent hébétés… », De Gaulle répondra sèchement avec ce cynisme qu’on lui connaissait : « N’essayez pas de m’apitoyer ! »… On était bien loin du « C’est beau, c’est grand, c’est généreux la France ! »…

            Et c’est ainsi que, des années durant, les Français d’Algérie promèneront leur mélancolie à travers cette France égoïste et indifférente qui, sans se soucier des martyrs, aura laissé égorger les vaincus…

José CASTANO

(1)  : C’est cette mésaventure qui mena directement le père de l’auteur de ces lignes à la prison de Fresnes.

… ET ILS NOUS ONT ACCUEILLIS AVEC DES CRIS DE HAINE : Le titre de cet article est inspiré de celui de l’ouvrage « Et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine » paru en 1982 et rédigé par mon ami Gérard ROSENZWEIG (alias, Henri MARTINEZ). Email : gerard-rosen@orange.fr 

« Quand la haine respire le sang, elle ne sait se dissimuler » (Sénèque)

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17 septembre 2010

LE MASSACRE DES HARKIS

Document transmis par José Castano.

25 Septembre : Journée nationale d’hommage aux HARKIS

Une page honteuse de notre histoire…

« Les harkis, ce magma dont il faut se débarrasser sans attendre » (De Gaulle à Alain Peyrefitte lors du Conseil des Ministres du 4 Mai 1962)

            Héros pour les uns, traîtres pour les autres, l’histoire des harkis est mal connue des Français. Dans le langage courant, on désigne aujourd’hui sous le nom de harkis toutes les catégories de supplétifs de la guerre d’Algérie : harkis, moghaznis, Groupes Mobiles de Sécurité (GMS), Groupes d’autodéfense (GAD), unités territoriales et auxiliaires de la gendarmerie, à l’exclusion des appelés et des militaires sous contrat.

            C’est en janvier 1955 que, pour les besoins de guerre d’Algérie, virent le jour les premières unités musulmanes, en l’occurrence 30 goums de 100 hommes : les Groupes mobiles de protection rurale (GMPR), qui deviendront ensuite Groupes Mobiles de Sécurité (GMS), comparables à nos Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS).

            Le 5 septembre 1955, le gouverneur Jacques Soustelle créera les sections administratives spécialisées (SAS), chargées d’encadrer les zones rurales. Protégées par un maghzen de 25 à 50 moghaznis, 700 SAS seront créés et complétées par 30 sections urbaines (SAU). Elles contribueront à l’armement de 2000 villages en autodéfense. Les moghaznis seront 20 000, en 1962.

          Le 8 février 1956, les premières harkas destinées à participer aux combats, voient le jour. A partir de 1957, las de la tyrannie du FLN qui multiplie les sévices à l’encontre des populations autochtones du bled : enlèvements, rançons, égorgements, razzias sur les douars, sévices multiples et raffinés, les habitants vont se soulever et rejoindre en masse l’armée française. 114 GMS seront créés, soit 19000 hommes, ainsi que 700 sections administratives spécialisées et urbaines (SAS et SAU).

            En décembre 1958, à l’initiative du général Challe, le nombre des harkis passera de 28000 à 60000. Ils formeront d’efficaces groupes de combat œuvrant au plus près des soldats d’élite, paras et légionnaires et commandos. Par ailleurs, 2000 douars représentant 55000 hommes armés, seront placés en autodéfense, soit un total de 223000 soldats autochtones qui combattront sous l’uniforme français avec une efficacité et une ardeur reconnues de tous…

 

S’étant engagés davantage pour la défense de leurs familles que pour la solde, les supplétifs étaient opposés à la conception totalitaire du parti unique du Front de Libération Nationale (FLN). Ils faisaient confiance à l’armée pour faire évoluer l’Algérie dans un sens démocratique et égalitaire et, surtout, pour faire obstacle à la terreur du FLN qui s’imposait, notamment de nuit, dans les villages. Le rappel du général Challe en mars 1960 ne permit pas de mener à bien son projet de Fédération des Unités Territoriales et des autodéfenses, qui aurait constitué un parti français opposé au FLN.

 

         Fin 1958, la guerre est pratiquement terminée sur le terrain. Le FLN, exsangue, ne se maintient plus que par ses attentats sournois et barbares. R. MADAOUI, alors officier de l’Armée de Libération Nationale (ALN), rejoindra, comme sous-lieutenant, une unité régulière de l’armée française dans l’Ouarsenis puis, plus tard, les rangs de l’OAS. Il écrira : « L’espoir est si grand que la Wilaya IV (la plus puissante et la sienne) pavoise aux couleurs de la France, que les rebelles cessent les attentats et déposent leurs armes devant les mairies ». Ainsi, les fellaghas, eux-mêmes, sûrs de leur impuissance, brandissent des drapeaux français dans leurs repaires…

L’ex officier de l’ALN, Ali BOUZIANE, qui rejoindra les harkis du fameux « Commando Georges », unité crée par le Colonel BIGEARD, écrira sur ce point : « La population, qui était notre raison de combattre et notre soutien, nous abandonne. J’ai confiance en De Gaulle, et mes frères dans le maquis aussi. Nous avons été trompés, et l’Algérie heureuse, nous la ferons avec lui ».

         De Gaulle, désormais installé à l’Elysée, reçoit le Bachaga BOUALAM qui lui dit : « Mon général, donnez-moi 500000 harkis, et vous pouvez renvoyer tous les appelés chez eux ; je vous garde l’Algérie à la France. » De Gaulle ne répondra mot et, contre toute attente, se prononcera pour l’intégration, solution utopique que ni les Musulmans, ni les Européens, ni les militaires, ne croient.

         Fin 1958, la victoire est donc acquise et reconnue de tous ; la paix désormais possible… mais elle ne se fera pas par la seule volonté d’un homme, miné par la rancune que lui inspire le peuple d’Algérie (Tous des Pétainistes! sic) et le pays retombera dans ses incertitudes et ses interrogations…

En janvier 1959, De Gaulle, élu Président de la République, gracie, à la surprise générale, 150 terroristes condamnés à mort pour crimes de sang et en libère 7000 autres. Ces mesures (ressenties comme une marque de faiblesse par la population autochtone et les unités supplétives) jettent le trouble parmi elles, ce qui fit dire au chef d’une harka du 20ème BCP :  « Le général De Gaulle n’a rien compris aux fellouzes ».

         En Septembre 1959, après le célèbre discours de De Gaulle sur l’autodétermination, le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) déclarera : « Ce discours est notre 1ère victoire politique ».

         Le 10 juin 1960, le colonel de l’ALN, SI SALAH, chef de la wilaya IV (Algérois),  décide de faire un putsch contre le GPRA et, reçu avec ses adjoints, les commandants Si Mohamed et Lakhdar à l’Elysée par De Gaulle, ils lui annoncent la reddition dans un premier temps des trois quart des combattants de l’ALN. Mais De Gaulle, ne voulant déjà plus entendre parler de l’Algérie française, leur opposera une fin de non recevoir et ses services, par la voix d’Edmond Michelet, informeront le Ministre des Affaires extérieures du GPRA, Krim Belkacem de cette proposition de reddition. Commencera alors une purge sanglante « à la Amirouche » au sein de leurs partisans qui ne connaîtront aucune clémence de la part des « frères » installés en Tunisie. Le secret de cette entrevue avec le Maître de l’Elysée devant être rigoureusement gardé, tout sera mis en œuvre pour éliminer définitivement les derniers témoins et Si Salah et Si Mohamed seront tués par les troupes françaises dans des conditions plus que curieuses…

Ainsi, cette affaire qui se présentait comme une immense occasion pour apporter une paix française à la guerre d’Algérie, se terminera dans le sang et demeurera la grande énigme de ce conflit.

         Après l’échec du putsch d’avril 1961, les harkis, soucieux, désemparés et amers, répèteront inlassablement à leurs chefs : « Il fallait déclarer la mobilisation générale en Algérie, faire une levée en masse de harkis, renvoyer tous les appelés chez eux, et on avait le monde entier avec nous. »

Mai 1961, nouvelle décision désastreuse du général président qui atterrera les Musulmans fidèles à la France : La trêve unilatérale accompagnée de la libération de 6000 fellaghas. Dès lors, l’ALN exsangue, forte de ces renforts successifs, va se reconstituer et reprendre de plus belle ses actions meurtrières sans réelle opposition des troupes françaises privées, par ailleurs, d’une partie de leurs unités d’élite dissoutes au lendemain de l’échec du putsch. A partir de ce moment, les supplétifs comprendront que, pour eux, c’est la fin… et les premières désertions verront le jour.

         En janvier 1961, le général Crépin, successeur de Challe, avait promis que les harkis, considérés comme vainqueurs, auraient la première place dans l’Algérie future, et qu’ils resteraient groupés et armés pendant un an après le cessez-le-feu. Mais, dès l’été 1961, le gouvernement décida d’amorcer la réduction des effectifs des harkas et des autodéfenses et de « civiliser » les SAS, alors que Challe leur avait confié la responsabilité opérationnelle des Quartiers de Pacification. 

Les promesses de Challe (emprisonné) et de Crépin ne seront pas tenues et les négociateurs français d’Evian se préoccuperont très peu de l’avenir des musulmans fidèles à la France… Cependant, avec une inconscience révoltante, les déclarations officielles continuaient de pleuvoir. Dans une homélie fracassante, le général Gambiez s’était écrié à l’adresse des harkis : «Vous avez mené le bon combat. Soyez sans crainte, la France ne vous abandonnera pas ! » Et dans une déclaration aux cadres, Pierre Messmer, le ministre des armées, affirmait avec solennité : « Pour rassurer ceux qui combattent et se sont engagés à nos côtés, nous devons leur répéter la volonté de la France de n’abandonner aucun de ses enfants. »… Cela s’adressait aux Musulmans servant sous l’uniforme français.

            Pourtant le dégagement militaire avait commencé depuis le mois de juin 1961 par le rapatriement de deux premières divisions et l’évacuation de 1000 postes de protection de la population du bled. Mais afin de rassurer les consciences, on continuait d’assurer avec une apparente conviction qu’en aucun cas la population civile n’aurait à souffrir de ces mesures ou à voir sa sécurité diminuer…

            Quel leurre ! Pauvres Musulmans ! Vous avez accepté de faire partie des groupes d’autodéfenses, encouragés en cela par le sous-préfet ou le commandant de secteur : Vous serez mutilés puis égorgés ! Vous vous êtes engagés dans les GMS ;  vous êtes devenus harkis ou moghaznis, c’est-à-dire soldats de la France : Vous serez tués à la hache ou écorchés vifs! Vous étiez des fellaghas repentant, ralliés à la France, et le colonel Bigeard –bientôt général !- vous avait désignés pour le fameux commando Georges : Vous aurez les yeux crevés, les mains coupées, vous serez traînés dans les rues sous les huées d’une foule déchaînée et vous périrez après d’horribles tortures !

            Ce fut un des grands mensonges de ce drame algérien qui en avait vu tant, mais d’autant plus odieux qu’il couvrait l’abandon et la mort d’innombrables Musulmans livrés à la vengeance du FLN.

            Ces hommes étaient pourtant encore des Français, couverts et en principe protégés par les lois et par l’Etat français qui leur demandait  depuis des années de lui faire confiance. La conscience la plus élémentaire eut semblé devoir au moins amener le Pouvoir à informer le pays des mesures décidées et de toutes ses conséquences. Et ce fut une bien piètre et honteuse satisfaction que de se dire qu’en lui dissimulant, on avait épargné sa responsabilité…

            Mais qui aurait pu penser, en Métropole, que depuis sept ans des soldats Musulmans pourchassaient sans répit les fellaghas, que depuis sept ans ils mouraient pour la France et l’Algérie française… et que depuis des mois on cherchait à faire oublier –comme jadis en Indochine- leur existence ? Pendant que le silence les recouvrait, les projecteurs étaient braqués sur les dirigeants du FLN, assassins en puissance qui se pavanaient désormais dans les salons français et qu’il fallait à tout prix transformer pour l’opinion en hommes d’Etat, déjà partenaires et bientôt alliés.

            Mais comment cacher qu’en nombre croissant, ces Musulmans fidèles rejoignaient les combattants de la cause française ?

Si les sphères dirigeantes ne savaient plus comment cacher cette nouvelle situation, le GPRA n’ignorait pas qu’il ne pourrait leur imposer son autorité que si auparavant, l’armée française les eût désarmés. Certains de ses membres reconnaissaient, qu’ils seraient, d’une manière sûre, trois millions à suivre activement et spontanément un mouvement que l’évolution de la situation provoquerait en faveur de la France. Ces hommes, ces Français, ces compatriotes, n’étaient pas un mythe. Ils étaient une réalité vivante.

Du coup, l’Elysée prit peur. Il fallait à tout prix désarmer ces hommes trop zélés qui s’imaginaient encore pouvoir rester français… Le 4 Mai 1962, lors du Conseil des Ministres, De Gaulle déclara : « Les harkis, ce magma dont il faut se débarrasser sans attendre  (sic, Alain Peyrefitte)».  Et ce fut, alors, l’ignoble campagne de désarmement, la conclusion du pacte tacite conclu entre le Pouvoir et le FLN…

            Après avoir évacué les postes militaires du bled et les avoir remis, intacts, aux ennemis d’hier, la troupe reçut l’ordre de désarmer les autodéfenses. Pour ces pauvres gens qui avaient eu confiance en la parole de la France et en ses officiers, la restitution des armes signifiait la mort à plus ou moins brève échéance. Sans doute, que les militaires avaient reçu des ordres stricts. Sans doute, ils se devaient d’obéir à ces ordres. Mais le serment de jadis de conserver l’Algérie à la France et de protéger cette population n’avait-il pas été prononcé ?

Le vieil honneur qui vous lie à une parole est-il une chaîne dont il est loisible de couper les anneaux ? La vie est bien longue à celui que trouble le remords…

            A tous ces hommes désormais voués à la vindicte du FLN, il fallait ajouter ceux qui s’étaient engagés politiquement sans pour autant revêtir l’uniforme. Qui publiera jamais le nombre de maires, délégués spéciaux, conseiller municipaux, élus de tous ordres et fonctionnaires qui avaient déjà payé et qui paieraient encore de leur gorge tranchée, leur loyalisme ?

            Ceux qui s’étaient engagés volontairement du côté de la France connaissaient que trop l’article peu répandu de la charte issue du congrès de la Soummam qui les vouait avec leurs familles à la liquidation physique, pour trahison. Et les milliers d’assassinés depuis 1954 étaient la triste preuve que les Melouza (où le FLN massacra plus de 300 personnes en une seule nuit) n’étaient pas le produit de l’imagination…

            Dès lors, désarmés, livrés sans défense à la vindicte du vainqueur, le génocide des harkis commençait… Dans le bled où le drapeau vert et blanc remplaçait désormais le tricolore, les Musulmans qui avaient toujours été fidèles à la France s’accrochaient désespérément aux camions militaires français et, à bout de force, tombaient en pleurant dans la poussière de la route. Ce sont des images que seuls ceux qui ont une conscience ne pourront de si tôt oublier…

            Désormais, maîtres du bled (et bientôt du pays), forts de leur immunité et de leur impunité, les fellaghas se ruaient à la curée… En dépit des informations alarmantes qui lui parvenaient quotidiennement, le gouvernement français demeura inerte. Pire ! Il participa indirectement à ce génocide en livrant, lui-même, ces pauvres gens à la hache et au couteau des égorgeurs après que Louis Joxe (père de l’ex Ministre de l’Intérieur socialiste, Pierre Joxe), rédigea par deux fois leur condamnation à mort.

« Télégramme n° 125/IGAA – 16 mai 1962 / Ultra Secret / Stric. Confidentiel.

            Ministre Etat Louis Joxe demande à Haut Commissaire rappeler que toutes initiatives individuelles tendant à installation métropole Français Musulmans sont strictement interdites. En aviser urgence tous chefs S.A.S. et commandants d’unités. »

Signé : Louis Joxe 

Directive de Monsieur Louis Joxe, Ministre d’Etat :

            « Je vous renvoie, au fur et à mesure, à la documentation que je reçois au sujet des supplétifs. Vous voudrez bien faire rechercher, tant dans l’armée que dans l’administration, les promoteurs et les complices de ces entreprises de rapatriement, et faire prendre les sanctions appropriées.

            Les supplétifs débarqués en métropole, en dehors du plan général, seront renvoyés en Algérie, où ils devront rejoindre, avant qu’il ne soit statué sur leur destination définitive, le personnel déjà regroupé suivant les directives des 7 et 11 avril ».

Et conscient du caractère odieux de cette décision, l’honorable ministre avait ajouté :

« Je n’ignore pas que ce renvoi peut-être interprété par les propagandistes de la sédition, comme un refus d’assurer l’avenir de ceux qui nous sont demeurés fidèles. Il conviendra donc d’éviter de donner la moindre publicité à cette mesure. »

15 Juillet 1962

Signé : Louis Joxe 

            Dans le même temps, le colonel Buis, ancien commandant du Secteur de Bougie, devenu général, écrivain et stratège prisé des médias, donnait depuis Rocher Noir des instructions aux termes desquelles il fallait limiter au maximum le départ des harkis pour la France. Conjuguée avec celles de Joxe, ces directives condamnèrent systématiquement ces pauvres gens. Dès lors leur avenir était tout tracé. Le gouvernement de Ben Bella allait s’en charger d’une manière expéditive…

            A Iri-Llabi, des hommes furent enterrés jusqu’aux épaules, et sur ces têtes posées au ras du sol, une meute de mégères fut invitée à jeter des pierres. Certaines victimes, le crâne fracassé du premier coup, cessèrent vite de souffrir. Mais d’autres mirent des jours à mourir dans de terribles plaintes allant jusqu’à effrayer les troupeaux de chacals qui rôdaient flairant le sang.

- Dans les Aurès, on coupa les mains et on creva les yeux des harkis et des tirailleurs abandonnés par les soldats français.

-  A Tiaret, on les attacha à des poteaux plantés sur les places publiques et on les fit écorcher lentement à coups de canif.

- A Orléansville, on jeta, vivants, ceux qui n’avaient pas pu fuir avec leur chef, le Bachaga Boualam, dans des cuvettes et des chaudrons d’eau bouillante.

- A Nemours, la harka de la demi-brigade de fusiliers marins fut exterminée dans des conditions effroyables. Tous furent émasculés puis ébouillantés.

- A Penthième (département de Bône), harkis et moghzanis furent décapités et leurs têtes exposées à l’entrée d’une cité. La consigne du FLN était de barbouiller de merde la tête de ces malheureux, consigne suivie par les enfants et surtout par les femmes.

- A Edgar-Quinet, village situé au pied de l’Aurès, les harkis du Commandant Guizien qui s’étaient ralliés au Putsch d’avril 1961, furent exterminés avec leurs familles dans des conditions effroyables.

           Partout on fusilla après avoir torturé, on mura dans des bâtisses de pierres, on enterra vivants, on brûla sur des bûchers, on flagella, on égorgea, on roua de coups des victimes enfermées dans des sacs, membres liés. Dans le Nord-Constantinois, des femmes tuèrent même des captifs à coups de dents !…

Et dans toute l’Algérie ces mêmes scènes d’horreurs se renouvelèrent, ce qui fit dire au Commandant Pierre Granier : « On ne fusilla pas les moghzanis, on ne les pendit pas non plus. Simplement, des dizaines de fellagha les traînèrent par les pieds, par les mains, les frappant à coups de bâtons et de pierres. Ils moururent quarante-huit heures après dans d’indescriptibles souffrances… »

            Ni Jules Roy qui avait stigmatisé l’action des parachutistes français lors de la « bataille d’Alger », ni Mauriac, ni Sartre, ni Monseigneur Duval, ni les communistes, ni l’Eglise, ni les gaullistes, ni les soldats du contingent qui avaient hurlé leur haine de l’Algérie, ni les officiers français qui avaient livré ces martyrs à la vindicte publique, ni les associations prétendument humanitaires, ni Hervé Bourges grand ordonnateur de « l’année de l’Algérie en France », conseiller et ami de Ben Bella, ne s’émurent le moins du monde. Aucune de ces hautes consciences qui font résonner le monde de leurs sermons et tiennent toujours prêtes des pétitions couvertes de signatures, ne vit dans ces massacres la moindre atteinte à la dignité des hommes et à leur liberté.

         Et l’horreur de la situation devint telle que le Lieutenant de Vaisseau Cucherat rejoignit les rangs de l’OAS et résuma dans un cri d’indignation à l’adresse des officiers Français toute cette tragédie :

« Il n’y a pas en ce monde d’expiation qui puisse ressusciter les harkis ébouillantés, effacer les mutilations des suppliciés… réparer le suicide des pères désespérés, ou guérir les vieillards conduits à la folie par votre traîtrise et votre lâcheté. Il n’y a pas de drogue qui puisse endormir en vous cette honte et ce remords qui vous empêcheront de plus regarder jamais dans les yeux, à supposer qu’ils vivent encore, le chef de votre ancienne harka, ou le maire de votre regroupement, et tous ceux qui avaient cru en votre parole, s’étaient engagés derrière vous et à qui vous avez menti… »

José CASTANO e-mail : joseph.castano0508@orange.fr


"De Gaulle a abandonné les Harkis : c'est son crime ; et le nôtre."

(Jean DANIEL - dans le Nouvel Observateur - 15 septembre 2009)

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Reportage en 4 parties retraçant le terrible exode de nos frères des harkis. A diffuser et à conserver. 

http://echodupays.kazeo.com/LES-DOSSIERS-DE-L-HISTOIRE/HOMMAGE-A-NOS-FRERES-HARKIS,a1025790.html

e-mail : rue.nobel@laposte.net

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Le responsable et coupable de tout cela

Découvrez les Harkis de la DBFM sur le site de la Marine nationale "Les Cols Blancs" en cliquant sur : 

- http://www.anciens-cols-bleus.net/fusiliers-marins-f7/hommage-aux-anciens-de-la-dbfm-et-nos-freres-harkis-t5898.htm 

- http://www.paperblog.fr/2023687/harkis-ce-qu-il-faut-savoirla-page-se-ferme-le-31-decembre-2009/ 

- http://www.paperblog.fr/2229178/harkis-front-uni-aux-prochaines-elections/

- 19 Mars 1962 : Le « Cessez le feu » en Algérie

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Revoir  Mon blog    /   Mes ouvrages    /   Ma biographie 

13 juin 2011

COMMEMORATIONS

10 octobre 2011

PELERINAGES

28 janvier 2010

LES TROIS GRANDS DEPARTEMENTS

EN FAIT LES TROIS GRANDES REGIONS DU 9 DECEMBRE 1848.

Numéro

Nom

Chef-lieu

Dates d’existence

91

Alger

Alger

1848 – 1957

92

Oran

Oran

1848 – 1957

93

Constantine

Constantine

1848 – 1957

94

Territoires du Sud

-

1902 – 1957

ALGER ET L'ALGEROIS.

ORAN ET L'ORANAIS.

CONSTANTINE ET LE CONTANTINOIS.

TERRITOIRES DU SUD


DECOUPAGE ADMINISTRATIF APRES 1956 - 16 Départements.

 

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4 mai 2010

PRISONNIERS DU FLN - LES DISPARUS D'ALGERIE

« La France n’est plus que silence. Elle est perdue quelque part dans la nuit, tous feux éteints, comme un navire. Sa conscience et sa vie spirituelle se sont ramassées dans son  épaisseur » (Antoine de Saint-Exupéry)

André AUSSIGNAC, jeune soldat du 23ème RIMA est enlevé à Alger le 21 juillet  1962, soit quatre mois après le « Cessez le feu », à l’âge de 20 ans.

TEMOIGNAGE D'ANDRE AUSSIGNAC-SOLDAT ENLEVE PAR LE FLN1-(INA).

 Apprenant que cet homme, aujourd’hui âgé de près de 70 ans, était, bien qu’invalide, toujours en vie, j’ai obtenu d’André AUSSIGNAC une entrevue à laquelle assistait également Charly CASSAN, journaliste et réalisateur de film (Reportage 34). Ici, le témoignage de ce "miraculé" qui conte son calvaire.

TEMOIGNAGE D'ANDRE AUSSIGNAC-SOLDAT ENLEVE PAR LE FLN2- (REPORTAGE 34).

             André AUSSIGNAC souhaiterait retrouver cette famille de « colons » qui l’a récupéré, soigné et rapatrié en Métropole. Il a perdu la mémoire de leur nom mais il se pourrait qu’elle vive dans la région de Marseille. Le message est lancé. Merci à ceux qui pourraient lui apporter quelques renseignements…

 Par ailleurs, cet homme, oublié de tous, survit avec une retraite de 680 euros/mois et une pension d’Ancien Combattant de 150 euros par semestre. Ses blessures et son invalidité n’ont pas été reconnues par le Ministère des Anciens Combattants et il ne perçoit la moindre indemnité quant à son état physique. Messieurs les gouvernants et autres responsables de notre Administration, il serait temps de faire quelque chose pour cet homme que la France et son armée ont abandonné ! Messieurs les Présidents d’associations patriotiques, il serait temps de vous saisir de ce dossier et de vous faire entendre ! Messieurs les élus Bordelais, il serait temps que vous agissiez !...

            Cet homme qui souffre de solitude, d’injustice et de manque de reconnaissance, aurait aussi besoin d’une aide financière pour agrémenter sa fin de vie. Merci de vous montrer généreux et solidaires…

André AUSSIGNAC – 361, rue Georges Bonnac – 33000 BORDEAUX

            Le témoignage d’André AUSSIGNAC nous ayant replongé dans les heures les plus sombres de la guerre d’Algérie, il m’apparaît nécessaire, afin que ce douloureux  dossier sur les « disparus d’Algérie » obtienne, enfin, de la part de nos gouvernants l’écoute qu’il mérite, de  rappeler l’enfer vécu par ces martyrs.

Trois cas –parmi des milliers d’autres- seront rappelés ici :

 


 

- Celui évoqué, le 4 novembre 1963, devant le Sénat par le sénateur Dailly, en présence du prince de Broglie, Ministre de son état, (qui restera de marbre) et repris de concert par la presse.

             « Le 4 juin 1962 (près de trois mois après les accords d’Evian) Guy Lanciano et Daniel Falcone sont enlevés à Alger, dans le quartier du Ruisseau. Ils subissent pendant quarante et un jours des tortures effroyables à la villa Lung : On leur coupe le nez, les oreilles, on crève les yeux de l’un, on matraque l’autre ; il a perdu l’usage de la parole. L’aveugle peut parler ; celui qui voit ne parle plus. »

             Ils seront libérés par un commando de l’OAS et remis aux services médicaux de l’armée française à l’hôpital Maillot. Leur état physique est tellement dégradé qu’on les garde longtemps… trop longtemps dans cet hôpital… jusqu’au mois d’avril 1963, période à laquelle la Croix-Rouge avise les familles de leur transfert à l’hôpital de Nancy par avion sanitaire. JAMAIS ces familles ne les reverront !

            Le sénateur Dailly interpelle de Broglie sur cette disparition. Réponse du Ministre :

« L’affaire est sans doute compliquée : il subsiste quelques points obscurs. Je fais actuellement poursuivre sur le territoire national des recherches extrêmement poussées. »

Inutile de préciser que ces recherches –si elles on vraiment eu lieu- n’ont jamais abouti…

 


            Et cet autre récit également rapporté aux Sénateurs… En mars 1964, dans le Sud-Oranais, il existait un camp de concentration où, quinze heures par jour, les détenus ramassaient l’alpha. Un jeune garçon de 17 ans, prénommé Alain, avait été abattu parce qu’un soir, il n’avait plus la force de regagner sa prison. Un autre de son âge l’avait été parce qu’il ne voulait pas servir de « délassement » à ses gardiens. Le même genre de camp existait près de Bou Saada et à proximité de Djelfa, tous deux dans la région de Médéa. 

            Et que dire de ces femmes, de ces jeunes filles adolescentes qui ont été enlevées par centaines. Que sont-elles devenues ?

            Dans la majorité des cas, elles ne furent pas supprimées immédiatement car destinées à la prostitution. Certaines furent livrées aux maisons closes, d’autres attribuées à des officiers de l’ALN et d’autres enfin furent vendues à des trafiquants internationaux et acheminées vers le Maroc ou le Congo ex-belge, voire vers l’Amérique du Sud. La plupart de ces femmes étaient tatouées, parfois mutilées. Nombreuses furent celles qui eurent des enfants nés des œuvres de leurs geôliers.

            Il y eut par miracle quelques rescapées… très rares cependant et parmi elles, citons le cas de cette pauvre femme revenue de l’enfer… mais dans quel état ! C’est l’hebdomadaire « Aux Ecoutes » du 22 novembre 1963 qui a publié à son sujet l’article que voici.

 

            « Mme Evelyne Valadier, 27 ans, résidait à Alger. Le 5 mars 1962, son mari, Marc Valadier, était arrêté par la police française pour son appartenance à l’OAS, et le 20 juin il était condamné à trois ans de prison. Mme Valadier se réfugia alors chez sa sœur, Mme Baudel, qui habitait El-Biar (Alger). Le 14 juin, Mme Valadier est appréhendée sur un barrage par des éléments du F.L.N. Elle est enfermée dans une villa de Belcourt avec trois autres Européennes, dont la femme d’un ingénieur. Et les tortures commencent… La villa est un lieu de plaisir réservé aux soldats de l’A.N.P. Mais, le 9 juillet, un miracle se produit. Un membre du FLN entre dans l’établissement. C’est un locataire de Mme Baudel. Il reconnaît Mme Valadier, il la rachète, l’embarque dans un taxi, et en cours de route s’aperçoit qu’elle est folle. Sans doute a-t-il honte. Sans doute n’ose-t-il pas présenter la malheureuse dans cet état. En tout cas, il l’abandonne en ville. Mme Valadier pénètre dans une église. Elle y reste deux heures. Enfin elle regagne le domicile de Mme Baudel. Personne, hélas ! Après avoir vainement écrit à Ben Bella, à de Gaulle, aux ministres, Mme Baudel a pris peur pour elle-même et a gagné la France, se réfugiant à Nîmes, au 10 de la rue Félix-Eboué. A Alger cependant, par bonheur, une voisine reconnaît Mme Valadier. Elle se charge d’elle, mobilise une ambulance.

            Admise à l’hôpital Maillot, Mme Valadier subit un traitement d’un mois dans le service de Médecine n° 2, que dirige le médecin-colonel Favier. Le 4 août 1962, elle quitte l’Algérie pour Marignane. Sa sœur qui a été prévenue, ne la reconnaît pas, tant son aspect physique a changé. Elle part pour l’hôpital de Nîmes en ambulance, y fait un long séjour au Centre neuropsychiatrique, avant d’être dirigée sur les Centres de Mondevergues et de Montfavet, où aucun traitement ne peut lui rendre la raison.

            Elle est incurable. On peut la voir à Nîmes, chez Mme Baudel. Le gouvernement lui a fait la grâce de libérer son mari sous condition. »

            Trois jours avant la parution de cet article –qui ne réveilla point les consciences- le sénateur Dailly avait fait le même récit au Sénat. Celui-ci est relaté au Journal Officiel du 19 novembre 1963, page 2561.

 


            Outre les nombreux cas exposés par certains sénateurs honnêtes et courageux tels que Mrs Portmann, Bonnefous, Armengaud, Bruyneel, Le Bellegou, Petit et Dailly, citons également ce témoignage paru dans l’hebdomadaire « Carrefour » du 27 novembre 1963 sous la signature de R. Langlois : « Il y a encore en Algérie plusieurs dizaines de Françaises portées disparues, mais encore vivantes –on parle même de 100- qui ont été enfermées dans des maisons closes… On signale que parmi ces malheureuses, une quarantaine, pour la plupart femmes d’officiers ou de sous-officiers, seraient devenues folles… », disait en substance l’article.

            En cette année 1963, pourtant, lors de débats à l’Assemblée Nationale sur les disparitions de ressortissants français, et alors que les témoignages les plus atroces provenaient des camps de la mort lente, le Prince de Broglie, cet individu de basse besogne, vil, lâche et monstrueux tout à la fois, avait eu le cynisme de déclarer : « Aujourd’hui l’aspect humain s’efface, et il ne reste qu’une coopération entre Etats. » Tel fut l’aveu de l’option politique délibérément prise par le pouvoir en France  pour en finir avec le drame des disparus.

            Pourtant les Conventions Internationales de Genève, signées par la France, auraient dû être imposées à l’Etat algérien, et respectées par lui. La faute de la France, l’impardonnable faute, fut d’avoir –par souci d’une « coopération entre Etats »- été à l’origine de cette conspiration du silence qui a couvert cet ignoble génocide et, engoncé dans son égoïsme, son confort et son indifférence, le peuple français ne répondit pas aux plaintes et aux râles qui s’échappaient de toutes les contrées de l’Algérie et qui venaient s’écraser contre ce mur qu’il avait érigé sur ses côtes.

            Le 24 novembre 1963, date de la principale et dernière intervention majeure de représentants du peuple en faveur des disparus d’Algérie, le sénateur Guy Petit, interpellait de Broglie en ces termes :

« Concernant les disparus, on est venu nous dire qu’il y avait eu des arrestations arbitraires car si elles n’avaient pas été arbitraires, on ne serait pas intervenu. Nous avons fait des démarches, des démarches comme un quémandeur alors que ce sont les contribuables français qui tiennent à bout de bras, grâce à vous, le budget de l’Algérie. On n’est une grande puissance, on n’est un grand pays que, lorsque avant tous les chants de gloriole, on a le respect de soi-même, la volonté de défendre ses nationaux par tous les moyens. Cette volonté, vous l’avez abandonnée pour faire des démarches d’antichambre (…). Je vous dis que tout cela est absolument indigne de la France et puisque ce sont les circonstances atténuantes que vous venez plaider ici, personnellement je vous les refuse pour l’honneur de notre pays. »

            Il y a 47 ans que le gouvernement était ainsi interpellé en la personne du méprisable affairiste de Broglie et qui devait finir le nez dans le ruisseau, fin misérable qui convenait à son entité de voyou et de truand.

            Et la plus belle des conclusions nous vient de M. Béteille, président de la Commission de Sauvegarde :

« La souffrance des hommes, la destruction des horizons d’une province française, cela est bouleversant, cela est atroce. Et pourtant, cela n’est peut-être pas le pire. Il y a l’âme française qui « en a pris un coup »… Il y a la conscience française qui gémit et se révolte…

Car tout cela, ces hommes torturés, ces édifices détournés, ces populations exilées, ces ruines et ces cadavres, ces étendues désertées, nous l’avons voulu, nous l’avons accepté ou nous l’avons toléré. Par infantilisme politique, par perversion de l’esprit, par démission du cœur… par aveuglément ou par lâcheté, par esprit grégaire ou par goût du confort, nous sommes tous, Français, peu ou prou, responsables de ce crime : la mise à mort d’une de nos provinces. On a livré ce territoire, et nous n’avons rien dit. On a assassiné ces hommes, et nous n’avons rien fait. Et notre âme en est déchirée. Toute la France est-elle en état de haute trahison ? Toute la France est-elle coupable de non assistance à ses concitoyens en danger de mort ? A vous de répondre, Monsieur Dupont… »

José CASTANO (joseph.castano0508@orange.fr)

 "La mémoire est une plante fragile que l’on a intérêt à cultiver sans cesse" (Chateaubriand) " La seule défaite irréparable, c’est l’oubli " (Jean BRUNE)

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28 juin 2010

EN MARGE D'UNE CONTROVERSE

Sur les Causes du Massacre d'Oran du 5 juillet 1962

Pour info et piste de recherche dans la mesure ou pour une fois Meynier à Raison, alors qu’il ne voudra pas polémiquer avec Monneret.
"DEAL"  De facto ALN / Pouvoir Gaulliste

         Difficile de prouver le "deal" mais tout se passe comme si les effets justifiant la cause et en histoire cela compte (L'ordre de consigner les troupes arrive la veille alors que Katz avait prévu dans une directive 99 du 20 Juin l'intervention possible des troupes "en cas de légitime défense de nos ressortissants"après l'indépendance)
         Besoin de l’accord des putchistes d 'Oujda opposes à Evian pour garder les bases militaires d'essais: Jean  Monneret et d'autres ne donnent aucune raisons spécifiques a Oran, si non des généralités valables pour toute l'Algérie pour un massacre "spontané"(alors que le film de JP Lledo nous apprend qu'aucun ne le fut !) Sur des questions ponctuelles ou il ne répond pas. aucun texte valable dans ses annexes sauf un du 17/5/61 antérieur au 5 juillet (il avait avance  une quantité  d'archives /même pas référencés des fameux JMO sur "les enlèvements " signalés  à certaines unités et pas des "disparus"ce qui est plus large signalés a Oran et en France pour les isolés ;(familles parties) P111 il suggère responsabilités des Oranais Donc si la provocation de la foule est admise de toutes façons (Deal ou pas) dans ce contexte nous avons raison et certains avertissements ont  circulés la veille ! Mais aller sur  notre site et plus loin les cahiers du Révérend Père Delaparre négligés par les "historiens"

ORIGINE DES COUPS DE FEU  ET DE LA PROVOCATION INITIALE
          Certains historiens disent" origine des coups de feu inconnue " laissant planer un doute sans donner tous les éléments pour juger. Coups de feu initiaux vers 11 h 15 place karghenta et boulevard Joffre sur le défilé FLN structure qui venait de "la ville nouvelle" on en est pratiquement sûr par divers témoignages tant algériens que PN et militaires ( commandant du service social des armées et sa secrétaire placés sur la terrasse de leur villa Boulevard Joffre "venant d"un grand immeuble situé plus haut film Pathé )  Capitaine Gaston cité par Général Katz vu des tirs venant de la maison de l"agriculture place Karghenta témoignages d"ATO touches et scouts musulmans aussi  Bien Katz conclu sans preuves bien sur "desperados OAS"

         C’est ce que les meneurs de l"émeute crient en bas "C’est l’OAS"  Mais il faut dire que pas un seul tireur européen n’a été trouvé autours de ces immeubles cerné par les miliciens FLN en armes qui ont envahis les étages et fouillé par tout et quoi de plus ressemblant dans la confusion totale à un musulman armé qu’un autre musulman armé qui fait semblant de chercher aussi ! Personne ne pouvait supputer le tir des uns sur les autres ! Et pas beaucoup n"étaient au courant des divergences Oujda GPRA même nos services ont mis le temps à le comprendre voir dans mes archives le document classifié du 2ém bureau Oran qui vient de découvrir 15 jours après l’Ordre Du Jour du 5 juillet de l’EMG d Oujda, qui prévoyait prémonitoirement "qu’il faudra protéger la minorité européenne et que le GPRA n’était pas capable de maintenir l’ordre ni de gouverner l’Algérie !
         A mon avis les historiens en ne donnant pas tous ces éléments se réfugient dans une fausse neutralité qui nuit a la recherche de la vérité. Maintenant il ne s’agit la que de logique pour ma part j’ai eu coté informateurs algériens d’autres certitudes quant à la provocation montée par l’EMG du Maroc et même des auteurs qui sont loin d’être favorables aux PN en ont convenus,voir mes textes   NOTE SUR LE CHIFFRAGE DES VICTIMES

         Pour la période transitoire  dans l'attente d'un gouvernement Algérien / Facile de dire à posteriori  que l ALN du Maroc n'avait pas besoin d'un prétexte pour prendre le pouvoir à Oran sans connaitre les réactions de la France? D'autre part il fallait éviter une trop grande concentration d'européens à Oran, leur faire peur, et s'affirmer comme force d'intervention devant l'armée Française (mais cela nous l'avons dit mille fois!) Quant à la division du FLN à Oran une délégation était même rendue à Alger contacter le GPRA (colloque de Jussieu par F Soufi et d'autres).

Etudes Coloniales   Débat  causes des massacres d'Oran du 5 Juillet 1962

http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2010/05/30/18052308.html#c35042373

         Extrait «les règles énoncées par la présente déclaration d Evian générale et les déclarations jointes entreront en même temps en vigueur. L'Exécutif provisoire organisera, dans un délai de trois semaines, des élections pour la désignation de l'Assemblée nationale algérienne à laquelle il remettra ses pouvoirs » sauf  que le délai durera plus de 2 Mois vu les luttes Algériennes internes ce qui théoriquement  rallongeait  les pouvoirs de l'Exécutif  et le statut prévu notamment en matière de maintien de l'ordre  (couverture possible pour les autorités Françaises "non utilisée" pour défendre leurs ressortissants et supplétifs)

         LES GARANTIES ETAIENT LA ! IL FALLAIT LES PRENDRE sans compter LE ROBINET  FINANCIER / CI DESSOUS " ORIGINE DU POUVOIRALGERIEN "

sources algériennes négligées par certains comme ce témoignage

Journal d’un Prêtre  en Algérie ORAN  1961 – 1962  Michel de Laparre

         Laissant les politiques se charger des négociations d'Evian, et après la sortie des cinq historiques de prison, l'état-major général sous Boumediene trouve le moment propice pour actionner le coup d'Etat contre le GPRA. (Initié par la provocation d'Oran le 5 juillet). Pour donner du poids à ce coup de force, il fallait une couverture politique via un des historiques. Seul Ben Bella, animé aussi par l'amour du pouvoir, accepta l'offre de l'EMG. En légalistes, Aït Ahmed et Boudiaf refusèrent de cautionner le putsch. “L'armée de Boumediene avait un double atout considérable: sa force et son unité favorisées par un long travail d'endoctrinement. Mais elle n'avait que peu de répondants dans la société algérienne et son leadership était rejeté par plusieurs wilayas. Il fallait à Boumediene de bien faire jouer le prestige de Ben Bella pour s'implanter politiquement (opposition Algérienne )

Si cela permet le débat ? Pourquoi pas ...

PAR JEAN FRANCOIS PAYA   cercle Algérianiste du Poitou

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962

 

 

 

24 juillet 2010

HARKIS

4 avril 2011

PAYA JEAN FRANCOIS - LE 5 JUILLET 1962 A ORAN

Pourquoi pas un livre?

 

                   Réponse de Jean-François Paya à un message de lecteur internet / Pas de livre parce que pas d'Editeur, tout est sur Internet à la disposition de tous donc pas de papier à vendre Taper "JF PAYA" et "Jean François paya" sur Google.

 

         Bien compris qu'il y a longtemps que vous attendez lisez d abord mon enquête je suis le seul à avoir été sur le terrain et resté jusqu"en 1965 a Mers el Kébir les autorités refusant à l"époque de faire des recherches qui furent interdites ! J'y suis retourné plus tard non sans prendre de risque au sujet de ce livre sorti sur le 5 Juillet à Oran

 

"La Tragédie Dissimulée"

 

         Lisez donc les arguments et nos réponses sur internet à mon avis il aurait fallut un travail collectif, en vous faisant remarquer que ce livre n'a pas eu trop de succès dans les milieux PN et surtout Oranais (snobé par L"ECHO DE L"ORANIE) et je le regrette ils ont préféré le black out sur le bouquin c'est à dire ne pas en parler. Alors que j'avais proposé un avis avec une critique  diffusée sur certains blogs faute de mieux.

 

         Quant au chiffrage des victimes je l'avais estimé à prés du millier (voir mes arguments et sources) Mais le plus important c"est surtout les raisons et les motifs de cette provocation qui a conduit à ce massacre et là j'ai des arguments solides en plus de témoignages j'attend que l'on me démontre le contraire même des Historiens peu favorables aux PN comme M Harbi et G Meynier qui a corrigé à ce sujet la deuxième édition de son "histoire intérieure du FLN" ...(sur le massacre d'Oran décrit comme une échauffourée) en ont convenus documents et témoignages à l'appuis. Alors j'estime depuis 40 ans avoir fait mon devoir, j'attends toujours d'autres avis mais plus le temps passe et moins vous aurez de témoins vivants.

 

         Voir aussi les 3 Tomes de "AGONIE D"ORAN" sous la direction de Geneviève de Ternant ex directrice de l'ÉCHO D'ORANIE auxquels j ai collaboré (Pages 11 à 14/ 26 à 30 /  137 à 169) surtout pour l'enquête du Tome 3 à suivre avec les témoignages venus maintenant d'Algérie devant la carence des militaires Français pourtant nombreux à Oran : 12 000 intra muros d'après les archives et notes de service.

 

         Par ailleurs votre remarque de recherche  sur "telle famille dans tel coin"sur les "disparus" est peu réaliste les gens ne les ont pas vu être enlevés en général au mieux ils ne les ont pas vu revenir (ce n'était pas férié) et beaucoup d'habitants étaient partis pour la plus part (femmes et enfants sans les chefs de familles) ces derniers "disparus" n'ont pu être signalés sur le moment dans l'affolement général ni plus tard en métropole car ils n'ont pu être ciblés sur le 5 juillet!

 

         Aucun recensement n'a été fait auprès des tribunaux ou les différents historiens n'ont pas eu les véritables archives du consulat d'Oran que j"avais vues à l'époque (cahiers et registres) alors que je signalais 2 amis "disparus" Une"plainte pouvant recouvrir plusieurs personnes soit 440 d'après le consul Herly à multiplier par 2, 3, ou 4... (Selon les familles soit 800 disparus à rechercher selon le Lieutenant Chevènement attaché militaire dans ses mémoires. Mais tout cela est dans mon dossier si vous voulez  bien vous donner la peine de l'étudier sur internet ...l'évaluation des hommes seuls à Oran.

 

         A Oran ville sur environ 220000 FSE  d'après les autorisations de sorties le 5 juillet 65000 minimum seraient partis la plus part des femmes des enfants et personnes âgées / l'OAS ayant interdit en principe le départ des hommes mobilisables. Même en poussant la famille élargie à 10 personnes cela donne 6500 hommes isolés minimum ce qui n'est guère négligeable.

 

         Je répondrai volontiers a vos questions. Pour votre info j'ai fais une conférence sur le sujet devant mon cercle "Algérianiste". Mon ami le colonel P aussi devant un cercle d'officiers de réserve ceux ci n'en croyaient pas leurs oreilles: "Comment l'armée Française forte de 18000 hommes a laissé massacrer des compatriotes sans pratiquement intervenir" en signalant que le gros de l'armée Algérienne extérieure venant du Maroc n'était pas encore à Oran et que cette protection avait été promise les semaines précédent l"indépendance même par le Général Katz commandant Oran dans un Ordre du Jour de Juin.

 

         C'est ce qui nous a fait dire dans "l'Agonie d'Oran" Vol 3 C'est un exemple quasiment unique dans l"histoire alors que de nos jours on va défendre des étrangers en Afghanistan ou en Irak ! (Aujourd'hui en Libye dans une révolution interne) et on veut donner des leçons aux Russes qui sont venus au secours de leurs agressés par les Georgiens à leurs frontières  en Georgie.

 

         Ce jour qui ensanglanta la fin de "la guerre d Algérie" qui est théoriquement finie et qu'ils ont politiquement gagnée (imaginons le bombardement de Dresde phosphorée par les alliés après la victoire!) C'est aussi la prise de pouvoir par les "Putschistes de l'ALN extérieure venue comme nous le disons "rétablire l'ordre en pompiers pyromanes"

 

         Donc surtout honte au pouvoir français et à ceux qui ont suivis au Général Katz qui s'est parjuré  Ordre  du jour à l'appui. Qu 'il ait combattu l'OAS est une autre histoire et ici il aurait pu sauver l"honneur en ne suivant pas les ordres de non intervention de son patron (comme Von CHOLTITZ  pour PARIS qui n'avait pas suivi son Furher !......)

 

         C"EST POUR TOUTES CES RAISONS QUE CETE AFFAIRE RESTE TRES OCCULTEE EN FRANCE COMME EN ALGERIE (A QUI ON FAIT LES DOUX YEUX) ET SARKOZY QUI S'EST SOUVENU DU MASSACRE "OUBLIE" DE MAILLE  EN INDRE ET LOIRE N'A PAS PENSE A CELUI LA !

 

         C"EST POUR CELA QU"IL FAUT MONDIALISER L'INFO POUR LA FRANCE QUI DONNE VOLONTIERS DES LECONS AUX AUTRES SUR "L'INGERENCE" ALORS QUE LA IL S'AGISSAIT DE SES CITOYENS.

 

CORDIALEMENT   JF  PAYA

 

         NB   beaucoup de lecteurs confondent les circonstances de ce drame avec les conditions de celui du 26 Mars à Alger. Nous n'étions plus sous autorités Françaises le danger était dans toute la ville, chacun enfermé chez lui s'il avait pu se cacher, même les journalistes sont restés enfermés toute la journée dans les locaux de "l'Echo d'Oran" verrouillés, pas question de circuler et après réclamer des disparus où des corps, peu de photos et de films avec en plus interdiction d'enquêter et de questionner même de manière privée par crainte des nouveaux "patrons" le consulat de France n'a pas été opérationnel de suite et par crainte aussi des nouvelles autorités Algériennes dont la police et l'armée locale étaient douteuses a nos yeux.

 

Quelques histoires à ne pas dire sur l'Algérie sur le "midi Libre"   ou sur    fdesouche.com

PAR JEAN FRANCOIS PAYA   cercle Algérianiste du Poitou

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962

 

2 août 2011

FAITS DIVERS

18 février 2011

IN MEMORIAM

10 juillet 2012

COMMEMORATIONS DU 5 JUILLET 1962

13 septembre 2018

COLONISATION DE L’ALGERIE

Les raisons de la conquête

Par José Castano

« Chose étrange et bien vraie pourtant, ce qui manque à la France en Alger, c’est un peu de barbarie. Les Turcs allaient plus vite, plus sûrement et plus loin ; ils savaient mieux couper les têtes. La première chose qui frappe le sauvage, ce n’est pas la raison, c’est la force » (Victor Hugo dans « Le Rhin » en 1842)

            Lors de ses voyages en Algérie dans le but de « panser les plaies du passé », l’inénarrable  François Hollande a reconnu publiquement que : « Pendant cent trente-deux ans, l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste, brutal et destructeur. Je reconnais ici les souffrances que le système colonial a infligé au peuple algérien »… et encore : « La France est responsable d’une colonisation injuste et brutale ; elle est responsable des massacres d’innocents algériens à Sétif, Guelma et Khenattra »... tout en se gardant bien, de dénoncer ces centaines d’autres massacres d’innocents européens qui ont précédé les représailles et ces autres milliers de massacres d’innocents européens et musulmans fidèles à la France qui ont jalonné huit années de terrorisme aveugle et lâche.

           Par cette indécente sélectivité minable, ce Chef d’état honni a injurié et humilié –non les Français d’Algérie, comme se plaisent à dire certains idiots utiles de service- mais, tout simplement, la France, son peuple, son Histoire, son honneur ainsi que la mémoire et le sacrifice de ses soldats.

            Depuis lors, un florilège de réactions issues du milieu « progressiste » n’a pas manqué de vilipender en des termes diffamants l’œuvre colonisatrice de la France en Algérie. C’est ainsi, qu’encouragé par l’attitude et les déclarations du matamore élyséen remisé au placard depuis, ce petit monde de « moralistes à la conscience pure » n’a eu de cesse de monter les enchères en comparant le colonialisme français à l’esclavagisme… Il n’en fallut pas plus à son successeur « Choupinet 1er » ou « Jupiter », pour s’illustrer à son tour dans cette même Algérie si convoitée par les chefs d’état français en quête de nouveaux électeurs…

            Le 15 février 2017, « Jupiter » déclarait à la télévision algérienne : « La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie. Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l’égard de ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes ».

            Le 13 septembre 2018, le dénouement de tant d’infamies s’est concrétisé par la reconnaissance officielle par « Jupiter » de la responsabilité de l’Etat dans la disparition à Alger en 1957 de Maurice AUDIN, militant communiste pro-FLN. Soupçonné d’héberger des terroristes de la cellule armée du Parti communiste algérien, AUDIN fut arrêté le 11 juin 1957 lors de la « bataille d’Alger » par les parachutistes du général MASSU et mourra lors de sa détention.

Ce nouvel acte de « repentance » de « Jupiter » est conforme à ses prises de position antérieures sur « l’affaire algérienne ». En novembre 2016, dans un entretien au Point, il avait déclaré : « En Algérie, il y a eu la torture, mais aussi l’émergence d’un Etat de richesses de classes moyennes, c’est la réalité de la colonisation ».

           Monsieur MACRON, dénigrer l’histoire de son pays, de son passé, sa grandeur, le sacrifice de ses aînés et de ses soldats est un acte criminel. Nous n’avons pas à tronquer notre histoire pour faire plaisir à telle minorité, telle association au « cœur sur la main » ou tel parti politique. « Dans cette rumination morose, les nations européennes oublient qu’elles, et elles seules, ont fait l’effort de surmonter leur barbarie pour la penser et s’en affranchir » écrivait Pascal Bruckner. Que ceux qui s’adonnent à ce type d’autoflagellation jouissive n’oublient pas cette mise en garde de Henri de Montherlant : « Qui a ouvert l’égout périra par l’égout. »

Ce dénigrement perpétuel de la France et de son passé colonial par nos « bien pensants », présidents en tête, martyrocrates de profession, faussaires de l’antiracisme, est le pire danger auquel elle est confrontée.

Ces déclarations infamantes, basées sur une méconnaissance totale du sujet, inspirées de surcroît par un sentiment anti-français, nous dépeignent, aujourd’hui encore, « l’Algérie coloniale, comme ayant été l’apartheid » et les soldats qui ont écrit son histoire dans le sang et les larmes, des « barbares ». Ces « historiens » de bas étage nous « rappellent » que « la colonisation était contraire aux lois de la République, notamment par son côté ségrégationniste » (sic).  Quelle hérésie !

            Si Charles X fut à l’origine de « l’expédition d’Alger », c’est précisément la République (la IIe) qui ordonna la conquête de l’Algérie. Cependant, à cette époque il n’était aucunement question de colonisation. Ce que Charles X -et avec lui l’Europe- voulait, c’était supprimer la piraterie en Méditerranée. En effet, toute la côte « barbaresque », de l’Egypte à Gibraltar, n’était qu’une seule et très active base d’opérations de piraterie dirigée contre la France, l’Espagne, l’Italie et surtout contre les convois chargés de marchandises qui sillonnaient la méditerranée.

            C’est pour réduire cette piraterie que les premières incursions chrétiennes de représailles sur les côtes algériennes virent le jour au début du XVIe siècle et permirent aux Espagnols, sous la conduite de Pedro Navarro, d’investir Alger et de libérer trois-cents captifs chrétiens. Pour les en chasser, les algériens firent appel en 1515 aux corsaires turcs qui occupaient depuis 1513 le port de Djidjelli en Kabylie, notamment à un pirate sanguinaire, Kheir-Ed-Din, dit Barberousse en raison de la couleur de sa barbe. Ils occupèrent Alger et y instaurèrent un régime de terreur, exécutant ceux qui refusaient la nouvelle domination turque. Ainsi, par l’entremise de ce pirate que le sultan de Stamboul avait nommé émir des émirs, beylerbey, la Turquie prit officiellement pied dans le bassin occidental de la Méditerranée. Alger était pour elle une base avancée, ce que Gibraltar et Singapour furent plus tard pour l’Angleterre. De là, elle pouvait porter des coups très durs à la navigation chrétienne. Avec ces ressources, Barberousse et les Turcs chassèrent les Espagnols et conquirent le territoire algérien, allant jusqu’à placer le pays sous la dépendance nominale du sultan de Constantinople. Le Maghreb était devenu une province turque.

            Forte de ses soixante bâtiments dont trente-cinq galères, la flotte algérienne écumait la Méditerranée et amassait des trésors. De plus une autre source énorme de profits était constituée par l’esclavage. Il s’exerçait, pour une part, aux dépens de populations d’Afrique noire que l’on enlevait après avoir investi les villages et, pour une autre part, de la piraterie. L’avantage de cette dernière résidait dans l’échange des esclaves chrétiens contre de fortes rançons. Un bénédictin espagnol, le Père Haedo, estimait qu’Alger devait avoir 60 000 habitants et 25 000 esclaves chrétiens.

            Quand Charles X décida l’occupation d’Alger, la Prusse, l’Autriche, la Russie, les grands de l’heure, approuvèrent sans commentaires particuliers. C’est ainsi qu’en cette aube du 25 mai 1830, la France partit pour l’Algérie… sans se douter qu’elle allait y rester 132 ans.

            Aussi quant nos « historiens de salons » s’élèvent contre « la saisie de terres, l’annexion de territoires, l’évangélisation, le pillage des ressources minières » (sic), ils ne peuvent qu’engendrer le ridicule…

            Concernant « la saisie de terres », ils voudraient nous faire croire que les premiers pionniers firent main basse sur de riches et fertiles terres agricoles enlevées de force aux indigènes… alors qu’en réalité, ils découvrirent un désert, une lande hérissée de broussailles au bord d’un marais pestilentiel où pullulaient les moustiques.

            Sur l’évangélisation, nos « historiens » se sont encore fourvoyés… S’ils  reprochent à la France cette annexion, ils « oublient » cependant de signaler que ce sont les ascendants des « victimes du colonialisme français » qu’ils défendent aujourd’hui avec tant de véhémence, qui sont les véritables colonialistes.

- Qui a annexé ce pays autrefois habité par la race berbère et qui faisait alors partie intégrante du monde occidental ?

- Qui a soumis par la force ce même peuple berbère, majoritairement chrétien, à la conversion à l’Islam ?

Quant au « pillage des ressources minières », que d’infamies !

           C’est la France qui a découvert et mis en valeur à grand frais les zones pétrolifères et les gisements de gaz du Sahara prétendument destinés à assurer son indépendance… mais qui, en réalité, n’ont eu de cesse d’enrichir les apparatchiks algériens…

            Durant l’épisode sanglant de la guerre d’Algérie, le leitmotiv constant des responsables du FLN était que la rébellion se justifiait par le besoin de plus de justice, de bonheur et de liberté pour la « malheureuse » population musulmane. Cependant au cours d’une audience qu’il accorda à un haut prélat d’Algérie, en septembre 1961, sa Sainteté Jean XXIII prononça : « Vous avez vos idées, c’est bien, mais moi j’ai constaté une chose : c’est que chaque fois que la France se retire d’un pays, la liberté et la civilisation reculent. »

Que ces paroles du Pape inspirent  à nos gouvernants de fécondes réflexions !

 José CASTANO E-mail : joseph.castano0508@orange.fr

« A son indépendance, nul pays extérieur au monde occidental, Japon et Afrique du Sud exceptés, ne dispose d’une infrastructure aussi développée que l’Algérie » (Béchir Ben Yahmed, fondateur de « Jeune Afrique »)

Lire aussi : Cliquer sur : Algérie : la reconnaissance des crimes contre l’humanité perpétrés en 1962 par le FLN avec la complicité du gouvernement français s’impose.

et: NAISSANCE DE L'ALGERIE

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25 janvier 2013

C.N.R. Conseil national de la Résistance

25 juin 2022

3 JUILLET 1940---L'AGRESSION BRITANNIQUE SUR MERS-EL-KEBIR

Par José Castano

Une tragédie occultée par les livres d’histoire…

En mémoire des 1585 marins français morts sous le feu « allié »

« Le souvenir de ces morts dérange tout le monde parce que l’évènement échappe à la logique. Il est à part des tragédies de la guerre. Personne n’a intérêt à ce que l’on en parle trop » (Amiral Marcel Gensoul)

Mers El-Kébir… le « Grand Port », mot composé arabe, évoque la mer, que ce lieu géographique essaie d’étreindre dans la tenaille, largement ouverte de sa rade, et l’installation portuaire que la France de la seconde moitié du XX° siècle y a créée…

            Tour à tour, port de pirates, centre de transit commercial et base navale, elle a offert une physionomie différente à chaque nouveau contact de populations, à travers les vicissitudes d’une histoire bimillénaire. Ce mouillage est à 200 kilomètres des ports ibériques de Carthagène et d’Alméria, du port rifain de Mélilla, à une distance à peu près double du Détroit de Gibraltar, passage obligatoire de la Méditerranée à l’Atlantique ou du Moyen Orient à l’Occident européen.

            Mieux abrité que Gibraltar, le port possède une des rades les plus belles et les plus sûres de l’Algérie. Le site profite enfin de la proximité de l’agglomération urbaine d’Oran, créée au début du X° siècle.

            Le but de la base navale est, non seulement de compléter la défense des côtes algériennes, de maintenir l’intégrité du territoire français, mais aussi d’assurer la liberté des communications et d’organiser notre présence dans la Méditerranée occidentale, en cas de conflit, face à une Italie hostile (en 1939) et à une Espagne d’une neutralité bienveillante envers les pays de l’Axe Berlin-Rome.

            L’armistice franco-allemand du 25 juin 1940 consacre l’échec de nos armées sur terre ; notre flotte, une des plus puissantes -qui n’avait pas été vaincue- est libre. Ni l’amiral Darlan, ni le général Weygand n’ont l’intention « …de livrer à l’ennemi une unité quelconque de notre flotte de guerre » et de Gaulle le dira, le 16 juin à Churchill en ces termes  « La flotte ne sera jamais livrée, d’ailleurs, c’est le fief de Darlan ; un féodal ne livre pas son fief. Pétain lui-même n’y consentirait pas ».

            Les Anglais, de leur côté, désirent que notre flotte, riche en unités lourdes et légères, se rende dans leurs ports. Elle aurait pu le faire, le 16 juin 1940, mais personne ne lui en donne l’ordre et la Marine reçoit l’assurance, « qu’en aucun cas, la flotte ne sera livrée intacte », mais qu’elle se repliera probablement en Afrique ou sera coulée précise l’Amiral Darlan. Hitler ne demande pas livraison de notre flotte (le projet d’armistice ne le prévoyant d’ailleurs pas), pas plus que de nos colonies, sachant qu’il n’est pas dans nos intentions d’accepter de telles exigences.

            Les 18 et 19 juin, sont sabordées ou détruites, des unités  en construction à Cherbourg, celles en réparations à Brest, Lorient, La Pallice et au Verdon. Les bâtiments capables de prendre la mer appareillent partie pour Plymouth, partie pour Casablanca, même le cuirassé Jean Bart inachevé.

            Le 27 juin, Churchill, en dépit des assurances données par le gouvernement Français, décide, dans le plus grand secret, de mettre « hors d’état de nuire » la marine française. Cette opération aura pour nom Catapult.

Le 30 juin, dans un accès de colère, l’amiral North s’adresse à l’amiral Somerville :

- Qui a eu cette fichue idée (opération Catapult) ?

- Churchill ! répondit Somerville,

-No « Catapult », but, « Boomerang » ! Cette opération nous met en danger, répliqua North. Winnie (Churchill) est fou ! Je vois ce qu’il veut mais c’est une solution criminelle.

            Les bâtiments de la Méditerranée, le 3 juillet 1940, sont amarrés le long de la jetée de Kébir, d’Est en Ouest : le transport Commandant Teste, les cuirassés Bretagne et Provence, les croiseurs Strasbourg et Dunkerque. Leur font vis-à-vis, dans le fond ouest de la baie, six contre-torpilleurs : Mogador, Volta, Tigre, Lynx, Terrible, Kersaine…les fleurons de la flotte française. Au mât du Dunkerque, flotte la marque de l’Amiral Gensoul, commandant en chef… La démobilisation doit commencer dans quelques jours, les équipages se préparent à aller en promenade pour se distraire à terre.

            Les clauses de l’armistice ont été scrupuleusement observées, et dans le délai qui avait été fixé. Sur nos bâtiments, les culasses des pièces ont été démontées ; il en a été de même dans les batteries de côtes et de D.C.A. Dans les hangars d’aviation, les mesures de démobilisation ont été prises ; on a vidé les réservoirs de leur essence, démonté les canons des chasseurs et les mitrailleuses de tous les appareils ; les munitions ont été rassemblées et mises en dépôt.

            Vers 7 heures du matin, un torpilleur anglais, le Foxhound, se présente devant Mers El-Kébir. Un premier message annonce qu’il a à son bord un officier britannique, chargé d’apporter au commandant en chef de la flotte de l’Atlantique une communication de la plus haute importance. Mais une véritable force navale l’accompagne : le Hood, bâtiment de 42000 tonnes, le plus grand cuirassé du monde, armé de pièces de 380 ; le Vaillant, la Résolution, armés également de pièces de 380 ; l’Ark-Royal, le plus rapide des porte-avions anglais, tous escortés de bâtiments légers et de torpilleurs.

            Sur les bâtiments français, l’arrivée inattendue de cette imposante armada provoque de l’étonnement, qui sera bientôt de la stupeur. Un officier d’état-major français est envoyé par l’amiral Gensoul à la rencontre de l’officier britannique, le commandant Holland. Celui-ci est porteur d’un document qu’on peut résumer ainsi :

« La flotte de l’Atlantique est invitée à rallier la flotte britannique, ou à défaut, un port de l’Amérique, avec équipages réduits. En cas de refus de cette offre, elle devra se saborder, sinon, par ordre du gouvernement de Sa Majesté, la flotte britannique usera de la force. »

            L’amiral Gensoul réaffirma au parlementaire britannique que les craintes de voir les bâtiments français tomber aux mains des Allemands et des Italiens étaient injustifiées : « La marine française n’a pas l’habitude de manquer à sa parole ! », s’exclama-t-il.

            Plus tard, il affirmera qu’il ne pouvait accepter « un ultimatum se terminant par : « ou vous coulez vos bateaux ou je vous coule. C’est exactement : la bourse ou la vie… quelquefois, on donne sa bourse pour sauver sa vie. Dans la Marine, nous n’avons pas cette habitude-là ». Servitude et grandeur militaires !

            Ainsi, nos bâtiments, contre la force, se défendraient par la force.

            Au moment où l’officier britannique sort de la rade, le commandant de la flotte anglaise signale : « Si les propositions britanniques ne sont pas acceptées, il faut que je coule vos bâtiments. »

            Les bateaux français, aux feux éteints, disposés pour un désarmement rapide, reçoivent l’ordre à 7h55 : « Prendre dispositions de « combat », puis à 9h10 : « Flotte anglaise étant venue nous proposer ultimatum inacceptable, soyez prêts à répondre à la force par la « force ».

            En effet, le 3 juillet 1940, vers 10h, l’Amiral anglais Somerville adresse un ultimatum aux unités de la flotte française : « Coulez vos bâtiments de guerre dans un délai de 6 heures, ou nous vous y contraindrons par la force. »

            Après un conseil tenu par l’Amiral Jarry, commandant la Marine à Oran, le général de Saint-Maurice et le Préfet Boujard, celui-ci informe la population, par un communiqué affiché à 13h30, « qu’une alerte réelle pourrait avoir lieu l’après-midi, l’invite à se réfugier dans les abris, tranchées, etc…, renvoie les élèves dans leur famille ». Les consulats anglais du département sont gardés et surveillés, pour parer à toute manifestation. Les services de défense passive, l’hôpital, les services sanitaires, la Croix-Rouge et la police sont alertés. La dispersion des habitants de Mers El-Kébir est décidée, seul le Maire, les conseillers municipaux, les fonctionnaires et ouvriers de la Centrale et des travaux portuaires restent à leur poste.

            Dès 14h, heure approximative de l’expiration de l’ultimatum, les avions de l’Ark Royal volant sur l’eau déposent des mines magnétiques, à l’entrée du port et de la rade de Mers El-Kébir. L’escadre française est pratiquement bloquée (Churchill l’a reconnu). L’Amiral Gensoul cherche à gagner du temps pour permettre aux batteries côtières, aux avions de la Sénia (aéroport situé à la périphérie d’Oran), aux unités de la Flotte, de se réarmer pour le combat et aussi de laisser à nos alliés d’hier le temps de réfléchir à la portée de leur ultimatum. L’amiral anglais répond à une demande de cesser le feu qu’il ne l’arrêtera « que quand toute la flotte française sera coulée ».

            A 16h56, la flotte anglaise commence le feu. Abritée derrière l’éperon rocheux du fort de Mers El-Kébir, elle tire à cadence accélérée sur nos bâtiments qui cherchent à sortir de la rade. Les consignes s’exécutent partout avec ordre, à Oran comme à Kébir. Après 12 ou 15 minutes de « tir au gîte », les batteries côtières du Santon et de Canastel répondent au feu des Anglais ; le Strasbourg sort des passes. Le bilan s’établit ainsi : le croiseur Bretagne, atteint, explose, coule en sept minutes et disparaît sous l’eau : 150 hommes seulement sur 1300 fuient la mort, soit à la nage, soit en chaloupes. Le croiseur Dunkerque, n’ayant pu prendre la mer, à cause d’une avarie à son gouvernail, reçoit un obus qui tue 150 marins, plus de 100 mécaniciens et chauffeurs, 2 ingénieurs… Le bâtiment est hors de combat. Le croiseur Provence, touché, peut par ses propres moyens, aller s’échouer sur la côte de Kébir : il y a 4 morts. Le contre-torpilleur Mogador X61, incendié par l’arrière, s’échoue et compte 14 morts. Le Rigaut de Genouilli est atteint, seul le Commandant Teste, non cuirassé, amarré à la jetée en construction, est intact. Le Strasbourg fonce vers la haute mer, part vers Alger, puis Toulon.

            Et partout ces mêmes visions apocalyptiques ; parmi les carcasses d’acier éventrées, calcinées, retentissent les cris déchirants de centaines et de centaines de marins agonisants, mutilés, brûlés ou suffoquant au milieu d’une fumée âcre et d’un mazout noirâtre qui étouffent leurs dernières plaintes.

            Aussitôt les secours s’organisent. Le Maire de Mers El-Kébir, M. Boluix-Basset, les pêcheurs, gendarmes, pompiers, marins rescapés et la population aident au sauvetage des hommes des bâtiments atteints, jetés à l’eau valides ou blessés. Une chapelle ardente est installée dans la salle du cinéma de Kébir. Les obsèques des 1380 marins assassinés- ont lieu le 5 juillet, au cimetière de Mers El-Kébir, en présence du Maire, du Préfet et de l’Amiral Gensoul qui s’adressera une dernière fois à ses hommes en ces termes : « Vous aviez promis d’obéir à vos chefs, pour tout ce qu’ils vous commanderaient pour l’Honneur du Pavillon et la grandeur des armes de la France. Si, aujourd’hui, il y a une tache sur un pavillon, ce n’est certainement pas sur le nôtre. »

            Le drame n’est pas terminé pour autant. La haine ancestrale de nos « alliés » va se concrétiser ce 6 juillet 1940. A 6h30, par trois fois en vagues successives, des avions britanniques survolent la rade, à basse altitude, déposent des mines magnétiques entre le Dunkerque et la passe, prennent le navire comme cible. Torpilles et bombes atteignent le bâtiment qui s’enfonce et échoue sur le fond, en donnant de la bande. Les trois chalutiers ou remorqueurs, coopérant à l’évacuation des morts du 3 juillet, sont coulés à leur tour. La D.C.A  côtière, les batteries du Santon, Bel Horizon et Lamoune, les mitrailleuses installées sur la côte, au stade de la Marsa et à l’usine électrique répondent. Le drame, c’est que cette attaque fera encore 205 tués et 250 blessés atteints gravement. Au total, la marine française déplore plus de 1600 morts ou disparus et plusieurs centaines de blessés dont la plupart gravement brûlés. Deux avions anglais sont abattus.

            Ce qui est horrible, c’est que les marins anglais ont tué en une semaine plus de marins français que la Flotte allemande pendant toute la seconde guerre mondiale. Nous ne sommes pas loin des 2403 morts du drame de Pearl Harbor, l’un des grands événements de cette guerre puisqu’il décida de l’entrée en guerre des Etats-Unis d’Amérique. Mais les Japonais étaient leurs ennemis, les Anglais étaient nos alliés. C’est là un crime inqualifiable… impardonnable.

            Le 8 juillet, De Gaulle, parlant au micro de la BBC, déclare :

            « En vertu d’un engagement déshonorant, le gouvernement qui fut à Bordeaux avait consenti à livrer nos navires à la discrétion de l’ennemi… J’aime mieux savoir que le « Dunkerque » notre beau, notre cher, notre puissant « Dunkerque » échoué devant Mers El-Kébir, que de le voir un jour, monté par les Allemands, bombarder les ports anglais, ou bien Alger, Casablanca, Dakar. » … et pas le moindre mot de compassion envers les victimes de cette tragédie.

            Pour la première fois se trouvait ainsi affirmée, dans la bouche même d’un général français, une contrevérité : Alger, Casablanca, Dakar, donc les clés de l’Empire, allaient être utilisées contre les alliés britanniques. Et comme il vouait une haine viscérale à « l’Empire » qu’il considérait comme « Pétainiste » et qu’il fallait absolument mettre au pas pour la réalisation future de ses desseins, il donna à la flotte britannique, le 23 septembre 1940, la consigne de bombarder Dakar. Ce fut l’échec. L’insuccès des Britanniques fit comprendre aux uns et aux autres qu’il était vain de vouloir détacher l’Empire français de la Métropole et que la poursuite des attaques servirait de prétexte à une intervention allemande.

            Dans ses mémoires, Churchill n’a pas caché son embarras. Il a comparé Mers El-Kébir à une tragédie grecque : « Ce fut une décision odieuse, la plus inhumaine de toutes celles que j’ai eues à partager », écrira-t-il.

            Les historiens, les politiques, les « moralistes » et les censeurs qui ont eu à juger des hommes, des gouvernants, et à écrire l’Histoire, ont dédaigné de prendre en considération le traumatisme dévastateur que cet événement tragique avait produit dans les esprits…

            Mers El-Kébir explique en grande partie l’attitude de bon nombre de nos gouvernants de Vichy durant le conflit comme elle explique aussi celle des autorités civiles et militaires d’Algérie en 1942-1943 et d’une population acquise au Maréchal Pétain mais volontaire pour poursuivre la lutte avec Darlan et Giraud contre les puissances de l’Axe.

            L’Afrique du Nord, malgré son traumatisme, accepta de rentrer en guerre en 1942 et sera avec son « armée d’Afrique », l’une des composantes de la victoire finale. Elle conservera, néanmoins, son hostilité à De Gaulle, que ce dernier, devenu président du Comité de la Libération devait justifier… Il se souviendra toujours de ce sentiment d’inimitié à son égard et, dès 1958, remis au Pouvoir par ceux-là mêmes qui l’avaient blâmé, leur fera supporter amèrement le poids de sa rancune…

            Ces morts Français, bannis de la mémoire nationale, auraient pu reposer en paix. Or, le 5 Juillet 2005, jour anniversaire d’une autre tragédie (Le massacre de plus de trois mille Européens, le 5 Juillet 1962 à Oran), le cimetière de Mers El-Kébir fut saccagé sans qu’aucune autorité gouvernementale française, aucun média, aucune association humanitaire et « antiraciste », n’élevassent la moindre protestation, préférant s’humilier à « commémorer » la « répression » (beaucoup plus commerciale) de Sétif par l’armée française en 1945.

            Aujourd’hui encore, le souvenir de cette lâche agression britannique contre une flotte au mouillage et désarmée demeure vivace dans la Marine et, paraphrasant Talleyrand, on peut affirmer que « Mers El-Kébir a été pire qu’un crime, une faute ».

            Quant aux survivants de cette tragédie qui défilèrent devant les cercueils de leurs camarades, ils ont conservé depuis, ce visage dur des hommes qui n’oublient pas.

            N.B : Le 24 mai 1941, au large de l’Islande, le cuirassé Bismarck coula le Hood. Trois  jours plus tard, le 27 mai 1941, il fut attaqué au large de Brest et sombra à son tour sous les coups d’une armada britannique.

José CASTANO

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1940 : Mers el-Kébir ou la fatalité | Archive INA

 

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60ème ANNIVERSAIRE DES MASSACRES D'ORAN

Samedi 2 juillet 2022 : À l'occasion du 60ème anniversaire des massacres qui se sont déroulés à Oran le 5 juillet 1962, la Ville de Camaret en coopération avec l'association « Violès Mémoire Souvenirs », organise un hommage aux victimes et aux disparus de cette tragédie qui s'est déroulée sous les yeux de l'armée française aux ordres du Général Katz et de la gendarmerie qui avaient ordre de ne pas intervenir.

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 Dans le cadre du soixantième anniversaire de la fin de l’Algérie française, hommage aux héros de la Légion étrangère et du 1ER REP à VENDARGUES (34740) et FREJUS (83600)

2 Conférences sur : « LES SEIGNEURS DE LA GUERRE »

- De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au combat

- L’Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie.

Pour voir le détail, cliquez sur :

http://popodoran.canalblog.com/archives/2022/06/01/39500910.html

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SOIXANTENAIRE DE LA FIN DE LA GUERRE D'ALGÉRIE 1962 – 2022

Organisé par la MAIRIE de VENDARGUES (34740)

Pour voir le détail, cliquez sur :

http://popodoran.canalblog.com/archives/2022/06/02/39503310.html

 

28 juillet 2013

BILLET D'HUMEUR N°45

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le lundi 1 juillet 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

La Croatie : 28pays membre de l’Union Européenne ....l’usine à gaz s’agrandit !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Certains d’entre vous se sont levés ce matin sans le savoir : la Croatie devient, dès ce 1er juillet, le 28e Etat membre de l’Europe. Il nous manquait.

Avantages : aucun. Problèmes attendus : tous !

         Cette ex-république yougoslave a quitté l’ancienne fédération communiste et fut indépendante en juin 1991, ce qui provoqua quatre ans de guerre civile.

         Principales caractéristiques :

- superficie : 56.550 km2,

- population : 4,4 millions d’habitants,

- chômage : 21 % de la population active,

- gouvernement de centre gauche présidé par le croate Ivo JOPSIPOVIC,

- économie : en récession depuis 2009, basée principalement sur le tourisme,

- PIB : 43,9 milliards d’euros,

- dette extérieure : 44,9 milliards d’euros, soit 102 % du PIB (2012).

         Les entreprises croates vivent grâce à une économie sous-terraine florissante (fausses factures, fraude fiscale…), autrement dit grâce à une corruption de type mafieuse, pratiquée à tous les niveaux de l’Etat. 

         Quant aux immigrés (7.000 migrants clandestins identifiés en 2012), ils proviennent des pays qui aiment tant la France et l’Europe pour leur générosité financière aveugle : Algérie, Syrie, Somalie, Afghanistan, etc.

La frontière de l’Europe aura désormais 1.000 kms d’une frontière non surveillée avec la Bosnie. Pas d’inquiétude…. « ils » la passeront de nuit !  

         En récession depuis cinq ans (forte dette publique et chômage record), le pari de la Croatie est simple : recevoir des aides financières de l’Europe !

         Une fois de plus on peut légitimement se demander pourquoi l’Europe, qui a tant de difficultés à fonctionner à 27 pays, en laisse entrer un 28e qui ressemble plus à un chien écrasé qu’à un lévrier qui vient de gagner une course !

         L’Europe s’élargit sur notre dos et avec notre argent, sans que l’on nous demande notre avis par référendum. Encore un déni de démocratie.    

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

Retour le phare fouilleur

11 mai 2014

BULLETIN D'HUMEUR N°86

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Dimanche 4 mai 2014.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Légitime défense : libérez le légionnaire mis en garde à vue !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Voilà des années que notre population est victime des agressions incessantes des racailles qui rêvent de « niquer la France », et que les Ministres de l’Intérieur, de droite comme de gauche, tout comme la guyanaise indépendantiste qui fait office de Garde-des-Sots, rechignent à remplir efficacement leur mission de protection de la population.

         De ce fait il arrive que la Justice soit rendue par tout citoyen menacé.

         C’est ce qu’il s’est passé vers 00h30 dans la nuit de vendredi à samedi dernier, à la Gare du Nord à Paris : un légionnaire de 28 ans, accompagné de son amie, s’est fait aborder par un revendeur de drogue qui n’a pas hésité à sortir un couteau pour menacer le légionnaire qui refusait d’acheter du cannabis !

         Mal en a pris à cette racaille car le légionnaire a réagi efficacement : il a retourné l’arme contre le dealer, en le blessant à la cuisse et au bras, dans un contexte évident de légitime défense. L’agresseur est décédé dans la nuit des suites de ses blessures, et j’ajoute….c’est bien fait pour lui !

         Une crapule définitivement éliminée et un dossier à traiter en moins.

         Comme la Justice française préfère que celui qui se défend soit traité comme un coupable, le légionnaire, blessé à la main, a été immédiatement placé en garde à vue, dans l’attente de l’ouverture par le Parquet de Paris, d’une information judiciaire pour « homicide volontaire »….un comble !

SE DEFENDRE N’EST PAS UN CRIME !

         Si le légionnaire avait été un citoyen ordinaire, sans capacité de se défendre face à cette racaille armée d’un couteau, il aurait été tué dans l’indifférence générale, et le vendeur de drogue aurait disparu en courant.

         Comme beaucoup je souhaite que le comportement courageux de cet homme soit un exemple pour nos compatriotes, j’ai donc signé une pétition (22.999 votes de soutien) demandant que ce légionnaire reçoive une médaille !

         Faites de même en cliquant sur le lien :

 http://www.france-petitions.com/petition/409/pour-que-le-legionnaire-s-etant-defendu-gare-du-nord-recoive-une-medaille,

si le lien n’est pas cliquable copiez-le dans la barre d’adresse du navigateur.

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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11 mai 2014

BULLETIN D'HUMEUR N°87

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Jeudi 8 mai 2014.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Adieu Monsieur Pierre DESCAVES !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

C’est avec une vive émotion et une grande tristesse que nous apprenons la mort de Monsieur Pierre DESCAVES, mercredi 7 mai 2014 en début d’après-midi, à l’âge de 89 ans, à l’hôpital américain de Neuilly.

         Il naquit en Algérie française le 1er octobre 1924, à Khenchela, commune située dans les Aurès, région montagnarde de l’Est algérien.

         Bardé de diplômes en Sciences économiques, Droit et Droit des Affaires, il exerça la profession d’expert comptable. Engagé dans l’armée française en 1944, il participa à la libération de la France.

         Farouche partisan de l’Algérie Française, il s’impliqua très fortement pour sauver l’Algérie, au sein de l’O.A.S. qui incarnait la Résistance Française en Algérie, contre le FLN algérien qui assassinat son père.

         Ce combat lui valut d’être arrêté et interné en France, au camp militaire de Saint-Maurice-l’Ardoise, d’où il s’échappa en février 1961.

         Dans les années 1970-80 il fut membre du club Avenir et Liberté. Puis Il rejoignit le FN en 1984. Il devint Député de la Nation, sous l’étiquette FN, de 1986 à 1988, puis Conseiller général de l’Oise et Conseiller régional de Picardie.

         En 2010 il quitta le FN pour le Parti de France (PDF), présidé par Carl LANG, parti dont il fut l’un des membres fondateurs.

         Tel fut l’essentiel de son parcours politique, au service de la Nation.

         Son dernier combat fut celui de la campagne « Vérité et Justice pour les Français rapatriés », qu’il dirigea sur la base d’un projet de texte de loi visant à indemniser définitivement les Français victimes de la décolonisation. Il mena ce travail avec Gabriel MENE (Usdifra) et Bernard COLL (Jeune Pied-Noir).

         Il va terriblement nous manquer à un moment où tout fout le camp en France et en Europe, sous la pression des mondialistes apatrides.

         La vraie communauté des Pieds-Noirs, celle qui n’a pas la mémoire courte ni les Pieds-Rouges, est orpheline d’un représentant digne et irremplaçable.

         Voilà quelques mois j’eus le plaisir de faire sa connaissance. Sa poignée de main et ses propos m’ont fait regretter de ne pas l’avoir connu plus tôt.

         J’adresse mes sincères condoléances à toute sa famille et ses proches.

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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